Sarkozy massivement arrosé par Omar Bongo
DOCUMENT WIKILEAKS Sarkozy massivement arrosé par Omar Bongo
Selon WikiLeaks Sarkozy a été massivement arrosé d'argent sale par le dictateur Omar Bongo pour financer sa campagne électorale de 2007. En langage commun on appelle ça «une bombe».
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En langage commun on appelle ça «une bombe». Mais pour Sarkozy, qui se dore pour l'instant la pilule sous le soleil du Maroc avec Carla, l'affaire risque de rimer avec «tombe» politique. A en croire le quotidien espagnol «El Pais» qui a publié mercredi soir plusieurs notes diplomatiques américaines brulantes révélées par WikiLeaks, notre bon «président du pouvoir d'achat» a été massivement arrosé d'argent sale par Omar Bongo, défunt président-dictateur du Gabon, pour financer sa campagne électorale de 2007. Et le moins que l'on puisse dire c'est que les montants de la fraude évoquée sont à la hauteur de son égo : pharaoniques.
Selon les diplomates de l'ambassade américaine au Cameroun, court-circuités par WikiLeaks, près de 28 millions d'euros (!) ont été détournés de la Banque des Etats d'Afrique centrale (BEAC) par le président gabonais Bongo juste avant l'élection présidentielle de 2007. Cet argent, à l'origine destiné à creuser des puits au Mali et construire des écoles en Afrique de l'ouest, aurait contre toute attente atterri dans les poches déjà bien garnies de Nicolas Sarkozy. Décidément, avec des comportements aussi cavaliers, les noirs ne sont pas prêts «d'entrer dans l'histoire». On ne prête qu'aux riches.
L'ODEUR QUI A DE L'ARGENT
La note de l'ambassade américaine, adressée au Secrétariat d'Etat US à Washington, est, elle, sans équivoque : « Les dirigeants gabonais ont utilisé les fonds détournés pour leur enrichissement personnel et, suivant les instructions de Bongo, ont remis une partie de l'argent à des partis politiques français, y compris en soutien au président Nicolas Sarkozy.» Ce document, évidemment classé confidentiel (voir ci-dessous), a été remis le 12 juin 2009 par l'ambassadrice américaine au Cameroun Janet Garvey à la secrétaire d'Etat Hillary Clinton. On image la stupeur de l'ex-First Lady à la lecture de ce câble ahurissant, elle qui a appris à connaître la stricte rigueur de la justice américaine et de ses attorneys inquisiteurs depuis l'affaire Monica Lewinsky.
De notre coté, en France, et depuis la péripétie du Fouquet's, nous savions déjà que Sarko, telle la pie, était attiré par tout ce qui brille. Dans ce nouveau scandale -énorme- à venir, le «président des riches» pulvérise néanmoins tous les records précédemment enregistrés. Ces 28 millions d'euros renvoient l'affaire Woerth-Bettencourt au rang de fait divers, ce qui n'est pas un mince exploit. Reste maintenant à savoir comment les communicants de l'Elysée vont s'y prendre pour sortir leur maître de cette affaire accablante balancée par les bavards de WikiLeaks. Bon courage à eux car cette fois, c'est clair, l'odeur a de l'argent.
Note de l'ambassade américaine, adressée au Secrétariat d'Etat à Washington : « Les dirigeants gabonais ont utilisé les fonds détournés pour leur enrichissement personnel et, suivant les instructions de Bongo, ont remis une partie de l'argent à des partis politiques français, y compris en soutien au président Nicolas Sarkozy.»