Timothy Geithner, le secrétaire au Trésor, en position délicate

Publié le par sceptix

mardi26 janvier 2010
Sylvain Cypel

L’opposition au Congrès contre les réformes financières de l’administration Obama cherche un bouc émissaire sur lequel focaliser le rejet populaire de la «voracité» des banquiers

Menée par une alliance entre le Parti républicain et des franges démocrates hétéroclites, l’opposition au Congrès contre les réformes financières de l’administration Obama cherche à s’ancrer sur une «figure du mal» sur laquelle focaliser le rejet populaire de la «voracité» des banquiers et de la «gabegie» de la Maison-Blanche.

Avant le week-end, Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale (Fed), paraissait être celui-là. Sa reconduction, souhaitée par le président Barack Obama, se heurtait à une hostilité croissante au Sénat. Ses adversaires l’accusaient d’avoir favorisé l’expansion de la crise financière par sa politique de renflouement dans des proportions inédites du secteur bancaire.

Ben Bernanke sauvé

Après moult tractations, l’affaire a pris meilleure tournure: le patron de la majorité démocrate, Harry Reid, et les deux sénateurs les plus importants sur les questions financières, le démocrate Christopher Dodd et le républicain Judd Gregg, ont tous garanti qu’une majorité de sénateurs donneront avant le 31 janvier un second mandat à Ben Bernanke. Désormais, l’attention des opposants se porte sur le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner. Mercredi, il sera entendu à la Chambre par la commission de contrôle de l’Etat. Il lui est reproché d’avoir, alors qu’il était encore chargé du secteur financier à la Fed, au début de la crise, conseillé à l’assureur AIG – qui sera finalement sauvé de la faillite par l’Etat en plusieurs phases à hauteur de 175 milliards de dollars – de cacher «des détails clés» de l’accord de renflouement.

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