Un million d’euros pour une garde à vue abusive

Publié le par sceptix

C’efeu.1259068462.jpgst une histoire ahurissante rapportée par Matthieu Aron sur France Info . ” Les faits remontent au 20 août 2008. Aux environs de 19 heures, à Versailles, un passant, traverse une rue sur un passage piéton alors que le petit bonhomme vient de passer au rouge. Aucune voiture à l’horizon, aucune mise en danger donc, mais, le piéton se voit sévèrement réprimandé par une patrouille de police qui se trouvait en faction au coin de la rue. Le ton monte, la police vérifie l’identité du piéton.

Jean-François de Lauzun est un ingénieur polytechnicien de plus de 60 ans, qui rentrait tranquillement chez lui. Son domicile se trouve à une centaine de mètres du passage piéton. Intrigué par cette scène, un témoin, Bernard Copin, un entrepreneur dans le bâtiment de 59 ans, apporte son soutien à l’ingénieur. Les policiers lui reprochent alors d’être “un perturbateur” et il est à son tour contrôlé.

Les deux hommes regagnent finalement leurs domiciles. Toutefois, dans la soirée, les policiers se présentent chez Jean-François de Lauzun pour le convoquer au commissariat. L’ingénieur s’indigne contre un « acharnement policier», dans « un état totalitaire ». Il sera aussitôt menotté et placé en garde à vue pendant 18 heures pour “outrage”, rapporte la radio.Bernard Copin, lui, est violemment interpellé le lendemain par les policiers. Il se trouve alors dans la pharmacie où travaille sa compagne Patricia Lamant. Alors que les forces de police veulent l’emmener au poste, il se débat, est jeté à terre où il perd connaissance. Les pompiers arrivent, l’évacuent vers un hôpital, puis il se retrouve à son tour en garde à vue, tout comme sa compagne, pourtant simple témoin.

Et là, comme d’habitude, fouille au corps à nu, contrôle de l’anus pour lui, sous la poitrine pour elle, enfermement dans des locaux immondes puant l’urine et le vomi, tutoiement, outrages et humiliations. Tout ça pour avoir traversé au feu vert ! Ecoutez sur France Info les témoignages  de Bernard Copin et Patricia Lamant.

Bernard Copin, lui, a été poursuivi devant le tribunal pour outrage et rébellion. Il a été relaxé. Alors que son procès en appel s’ouvre cet après midi, il annonce qu’il réclame un million d’euros de dommages et intérêts, pour dit-il « frapper les esprits », pour dénoncer une « incroyable atteinte aux droits de l’Homme ».”

Le Post, le 24 septembre dernier, rapportait une anecdote similaire en son début, mais avec des suites moins dramatiques : “À un carrefour parisien, à l’angle de la rue de Vaugirard et de la rue Alain Chartier, un piéton a traversé alors que le feu piéton était rouge et qu’il n’y avait pas de voitures. Un fonctionnaire de police présent sur les lieux a alors décidé de le verbaliser en vertu de l’article R412-43 du code de la Route. Il doit payer donc, sous 45 jours, une amende de 4 euros.”

 

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