Un tremblement de terre secoue le Québec

Publié le par sceptix

Écrit par RueFrontenac.com   
Mercredi, 23 juin 2010 14:31
Mise à jour le Mercredi, 23 juin 2010 14:55

Un tremblement de terre de magnitude 5,7 a secoué le Québec et l'Est de l'Ontario mercredi en début d'après-midi.

L'épicentre du séisme aurait été localisé en Outaouais mais le secousse qui a duré plus d'une trentaine de secondes s'est faite sentir à Montréal, Ottawa, Toronto et a même touché l'Abitibi.

 

 

 

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Publié le 23 juin 2010 à 13h44 | Mis à jour à 15h39 | 

Un séisme de 5,0 frappe l'est du pays
L'épicentre du séisme serait situé à environ 30... (Photo: Institut d'études géologiques des États-Unis)

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L'épicentre du séisme serait situé à environ 30 kilomètres au nord de Buckingham, dans la région de l'Outaouais.

Photo: Institut d'études géologiques des États-Unis


Tristan Péloquin
La Presse

Le séisme d'une magnitude de 5,0 qui a frappé l'est du Canada vers 13h30 aujourd'hui sera «fort probablement» suivi de répliques, estime le sismologue Reynald Du Berger.

«Au moment où on se parle, mon appareil détecte toujours des secousses, mais ça achève», a-t-il indiqué à Cyberpresse lors d'une entrevue vers 14h15. Généralement, pour ce genre d'événement, il y a presque toujours des répliques, dont la taille va en diminuant».

C'est aussi l'avis de Sylvie Hayek, sismologue à Ressources naturelles Canada. «Avec une magnitude de 5, il y aura probablement des répliques mais elles sont d'habitude plus petites », dit-elle.

L'épicentre se trouve à une trentaine de kilomètres au nord de Buckingham, au Québec. Les secousses ont été ressenties jusqu'à Toronto et même en Ohio et au Michigan aux États-Unis. Dans le centre-ville d'Ottawa des dizaines de milliers d'employés ont été évacués des édifices par mesure préventive. Les travailleurs sont toujours confinés au trottoir. «Ce n'est pas étonnant. Les tremblements de terre dans l'est du Canada sont généralement ressentis sur une grande distance. Ca s'explique par la nature des roches qui composent le Bouclier canadien, estime M. Du Berger. Ce sont des roches très cristallines, très dures, qui transportent très bien les vibrations. En Californie, où on trouve davantage de roches sédimentaires les vibrations voyagent bien moins.»

Les séismes atteignant plus de 5,0 à l'échelle de Richter restent assez rares dans l'est du Canada. «Il n'y en a même pas un tous les dix ans», précise le sismologue.

Une telle magnitude peut provoquer des dégâts superficiels.

En novembre 1988, un tremblement de terre de 6,0 au Saguenay avait lézardé des murs de brique et endommagé des cheminées. «Ce sont rarement des dommages structurels, bien qu'à l'époque, des transformateurs et des pièces de porcelaine d'Hydro-Québec avaient subi des dommages», précise M. Du Berger.

Mme Hayek précise quant à elle que nous ressentons rarement les tremblements de terre ici, parce qu'ils atteignent rarement une magnitude de 5,0. Toutefois, il y aurait chaque année une centaine de tremblements de terre mineurs, la plupart de magnitude 2 ou 3 et qui ne sont pas ressentis.

Plusieurs lecteurs ont écrit à La Presse pour témoigner des vibrations qu'ils ont ressenties. Des témoignages ont été reçus depuis Trois-Rivières, des Laurentides, de Lanaudière, même jusqu'à Québec. Un groupe Facebook a même été créé dans les minutes qui ont suivi l'événement.

À Buckingham, tout près de l'épicentre, les vibrations ont provoqué une petite vague de panique. « Ca a duré au moins 40 secondes c'est très long. Les balles me tombaient sur la tête je vous dis que ça brassait pas à peu près! Tout le monde a eu très peur», a dit Danielle Drapeau, responsable des achats du club de golf de Buckingham.

«J'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'un gros camion de pompier, de la voirie ou autres. En revanche, toujours connecté sur mon Tweetdeck, il ne m'a pas fallu longtemps pour m'apercevoir que je n'étais ni fou, ni seul à avoir ressenti un tremblement» a dit le montréalais Charles Henry Guillaume qui se trouvait au troisième étage d'un immeuble sur au coin des rues Parc et Laurier à Montréal.

-Avec la collaboration d'Anabelle Nicoud

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