Une (trop) longue absence
Bonjour à vous et un grand merci à tous ceux qui se sont inquiétés de mon long silence. Je vais donc tenter de reprendre le blog (si tout va bien) !
Après 3 mois d'absence, j'avoue être un peu larguée, mais les évènements m'y remettront vite je le crains !
L'article qui suit a de quoi nous mettre en joie
14 Avril 2011 : Au moment où mon ami Richard Touitou (ancien ingénieur dans le secteur pétrochimique) et moi planchons sur des projets d'unités géantes de production off shore d'énergie solaire (sujet qui figurera dans l'article de 16 pages, à paraître dans le numéro de mai de la revue Nexus) je découvre avec stupeur, effarement, l'existence d'un projet
Ca n'est pas un hoax, ce que j'avais été tenté de croire d'abord.
Je vous laisse le soin de découvrir cette nouvelle folie, issue des cervelles de malades des polytechniciens travaillant à la DCNS :
La DCNS conçoit et développe des systèmes navals militaires dans tous les domaines (bâtiment de surface, sous-marins conventionnels et nucléaires, système de combat, torpilles…), tant pour l'entretien (maintien en condition opérationnelle : MCO) que pour les constructions neuves.
Vous lirez. Nous sommes doublés, surclassés, dépassés. Les militaires ont trouvé le moyen d'approvisionner les pays qui manquent d'énergie d'électrioque, du moins les régions côtières, en immergeant près de ces côtes des réacteurs nucléaires de faible puissance ( 25 à 60 mégawatts), exploitant la technique développée pour la propulsion des sous-marins nucléaires.Le niveau de sécurité de ces unités est le même que celle des réacteurs de III° génération. Le combustible nucléaire est isolé de la mer par trois enceintes successives :
- Les tubes en zirconium contenant les pastilles d'oxyde d'uranium
- La cuve en acier qui contient le coeur
- La coque de cet élément submersible.
Exemple de source :
http://www.europe1.fr/France/Flex-Blue-centrale-nucleaire-du-futur-380077/
Le projet français de réacteur immergé Flexblue
DCNS développe avec Areva, EDF et le CEA un projet de réacteur nucléaire sous-marin inédit. Fruit de deux ans de travaux, Flex Blue a été élaboré par DCNS, qui conçoit notamment les sous-marins nucléaires de la marine française, en partenariat avec Areva, EDF et le CEA
Pour les îles et les villes côtières Le réacteur sous-marin imaginé aura une puissance de 50 à 250 mégawatts et sera en capacité d'alimenter en électricité entre 100.000 et un million de personnes. Il est destiné à approvisionner les îles, les régions isolées et certains pays en développement. Pour l'industrie nucléaire française, Flex Blue constituerait ainsi une alternative au réacteur nucléaire de 3e génération EPR, plus puissant, mais aussi plus coûteux et rejeté par les pays émergents. Transportable par bateau, le mini-réacteur sera construit dans les chantiers navals de Cherbourg, où seront aussi effectuées les opérations de maintenance et de rechargement en uranium. D'un coût de quelques centaines de millions d'euros, il présente plusieurs avantages par rapport à un réacteur classique : construit en série, plus rapidement (2 ans), il permet l'économie des coûteux travaux de génie civil.
"Le projet tient la route" "Le projet tient la route sur le papier", juge Bruno Tertrais, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique, interrogé par Europe1.fr. Pour ce spécialiste du nucléaire, "il y a un marché pour les petits réacteurs pour les pays qui n'ont pas les moyens de s'offrir les centrales classiques". Un point de vue partagé par DCNS, qui prévoit un marché potentiel de 200 unités dans les 20 prochaines années pour ce type de réacteur. Cet enthousiasme n'est pas partagé par Greenpeace. Selon l'association écologiste, le projet ne présente rien de concret tant sur le plan de la technique que sur celui de la sécurité". Preuve de leur scepticisme, les membres de Greenpeace, ont cru, lors de la présentation du projet, "à un poisson d'avril". |
Ces sytèmes fonctionneront de manière complètement automatique. Ne craignez pas qu'il en soit fait un mauvais usage : ces unités, de cent mètres de long et quinze de diamètres, seront protégées par un épais grillage.
La centrale nucléaire sous-marine Flexblue, protégée des assauts amoureux des cachalots par un épais grillage
Question :
Ce réacteur nucléaire sera refroidi à l'eau de mer. Comment le système de circulation a-t-il été envisagé ? Comment empêcher les créatures vivant sous la mer de prendre les orifices, les crépines, pour des hôtels.
Si la réfrigération a été envisagée sur toute la surface, comment empêcher les algues de se fixer sur la paroi et de réduire le transfert thermique ?
Essayez d'imaginer une baisse brutale de réfrigération, une fusion du coeur, une criticité à 100 mètres de profondeur. Du James Bond ....
Enfin, comment envisager que ces nombreuses unités, immergées à des profondeurs accessibles au premier plongeur sous-marin venu ne constituent pas des risques insoutenables ?
Le capitaine Nemo doit se retourner dans sa tombe
Comment peut-on être assez con pour imaginer une truc pareil, simplement pour faire du fric, pour "prendre des parts de marché"? Ca me dépasse ....
17 avril 2011 : Ne croyez pas que les Français soient les seuls à envisager de telles folies. Les projets sont partout. Au Nouveau Mexique les laboratoires Sandia ne sont pas en reste. Vous consulterez ce dossier, en anglais. Ce mouvement porte un nom :
TerraPowerCompany
Même folie du côté des russes, qui ont déjà mis en place en juin 2011 la première installation nucléaire off shore "entièrement autonome", qualifiée " d'écologique ", puisque quand on l'enlève elle ne laisse aucune trace dans l'environnement.
Mais que fait-on des déchets ???
Ajoutons qu'en cas de guerre, de telles installations seraient des bombes installées à domicile, totalement vulnérables. Ce sont aussi des cibles rêvées pour du terrorisme. On se croirait dans un mauvais James Bond.
Dans cette fête des fous, vous retrouverez l'incontournable Bill Gates, qui milite pour la diffusion des Personal Nuclear Power Plants. Normal. Il y a d'abord eu les gros ordinateurs, puis les ordinateurs personnels". Gates pense que le concept doit être étendu au nucléaire....
Non, vous ne rêvez pas. On nous prépare simplement un cauchemar.
Bill & Melinda Gates Foundation lists as one of its "Guiding Principles" that "science and technology have great potential to improve lives around the world".
Un des principes directeurs de Bill et Melinda Gates est que la science et la technologie doivent améliorer la vie des hommes, partout dans le monde....
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