Insee - inflation - Les ministres et leur ministère
L’accusation est grave : depuis plusieurs années, la direction générale du célèbre institut public empêche les plus de 55 ans de bénéficier d’une promotion interne. Une pratique discriminatoire qui répond à une question toute bête : pourquoi gratifier des « vieux » alors qu’ils sont si proche de la retraite ?
La grogne monte à l’Insee, l’Institut national de la statistique et des études économiques, sous tutelle du ministère de l’Economie. Non plus à propos de la fiabilité des chiffres du chômage, qui avaient fait grand bruit en 2007, terni pour un bon moment l’image de l’institution et, finalement, entraînés la chute de Jean-Michel Charpin, son directeur général, en octobre 2007. Non, cette fois-ci, le ressentiment porte sur une « discrimination de l’Insee envers les agents de plus de 55 ans ». Ce sont les mots d’une lettre ouverte de l’intersyndicale (CGT, CFDT, FO, Sud, CFTC, UGA-CGC) datant du 31 mars dernier, toujours sans réponse officielle de la part de Jean-Philippe Cotis, le nouveau directeur général, et de Virginie Madelin, la secrétaire générale, récemment nommée.
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"Environ 10% des emprunts des administrations sont indexés sur l'inflation" et il faut de ce fait "rembourser environ 1,5 milliard d'euros supplémentaires", explique-t-il. 3% d'inflation en un an.
"Ce n'est pas une bonne surprise" mais l'Etat dispose d'une "réserve de précaution de 7 milliards d'euros" pour faire face à ce type d'imprévus, poursuit-il.
L'inflation en France a atteint 3% en avril sur un an, après un pic enregistré en mars à 3,2%, selon les chiffres de l'Insee
Par ailleurs, Eric Woerth écarte toute baisse de fiscalité pour contrer l'augmentation des prix de l'essence subie par les automobilistes: "L'essence est à un prix de marché. Si nous baissions la fiscalité, nous inciterions à la consommation", une politique incompatible avec les objectifs du Grenelle de l'environnement, affirme-t-il.
Source : le NouvelObs
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Pourquoi Rama rame http://www.bakchich.info/article3914.html
Dans le face to face Colombani - Rama Yade de dimanche soir sur La Chaîne Parlementaire, la délicieuse secrétaire d’Etat aux droits de l’homme s’est retrouvée dans la situation de la jeune stagiaire obligée de démontrer ses compétences.
On le savait : elle a un problème de crédibilité. On s’en doutait : elle n’a aucune marge de manœuvre par rapport à Sarkozy ou à son ministre de tutelle Kouchner. Mais grâce à la télé magique, ces vérités scintillent tout à coup sur votre écran 81 cm 16/9. Mettez « Faces à faces » (LCP, dimanche 25 mai) Jean-Marie Colombani, ex-patron du Monde et Rama Yade. À gauche de votre écran, vous avez le ton patelin, le visage bienveillant, l’autorité tranquille du vieux routier du journalisme et de la politique. En face, une gamine tendue, paniquée à l’idée de mal faire, de mal dire, de faire un couac. Ce n’est plus une interview, c’est un oral d’examen ou un entretien d’embauche. Le vieux interroge la jeune : celle-ci se retrouve dans la situation d’une candidate obligée de démontrer ses compétences. Dès la première seconde, tout le monde a compris que, sur tous les sujets, Monsieur Colombani en sait infiniment plus que Mademoiselle Yade. Alors Rama rame. « Je mérite le poste, j’ai bossé dur pour l’avoir », tel est le message subliminal que la secrétaire d’Etat aux affaires étrangères et à la francophonie veut faire passer à l’écran.
Aura-t-elle une bonne note ? Une mention « très bien » ? Que pense l’inspecteur Colombani de la stagiaire ? Rama Yade répète que défendre les droits de l’homme dans un gouvernement Sarkozy (pas une fois elle ne prononce le nom de Fillon…), « ce n’est pas évident ». Tu l’as dit, Rama ! Elle se justifie sur la Tunisie, péniblement. Papy Colombani enfonce le clou avec l’amabilité sadique de l’examinateur : « vous êtes une benjamine au sein du gouvernement ». À ce moment, même sans avoir pris d’amphétamines, on hallucine et on imagine quelque part au-dessus de la tête de Rama le visage hilare et grimaçant de Sarkozy qui nous dit : « Vous avez vu comme elle est jeune, comme elle est belle, comme elle est noire. Essayez de la critiquer après ça ! Vous serez automatiquement accusé d’être anti-jeunes, misogyne et raciste ! C’est pour cela que je l’ai choisie ! Pas pour les droits de l’homme ! Pour vous emmerder, bande d’opposants de mes deux ! ».
C’est le dispositif Rama-Yade, un truc formidable, un piège fatal, un aspirateur à critiques. Cela n’empêche pas la donzelle de sortir de ses poches des phrases formidables : « je voudrais qu’on pense qu’au bout du bout, dans le sarkozisme, il y avait de l’humanisme ». Colombani approuve de la tête. Pas mal, pas mal… Il pense in petto : « Bonne candidate ! Bonne prestation ! Mais dommage que cela sente trop la fiche ».
Sur le plateau de Franz-Olivier Giesbert, elle est la seule invitée à n’avoir pas le prétexte d’un livre à défendre (« chez FOG », France 5, samedi dernier). Il suffit qu’elle soit un « espoir de la droite », c’est ainsi que Giesbert la présente-. Traduisez qu’elle a réussi parfaitement son coup l’autre jour en traitant ses collègues du gouvernement Borloo et Copé de « lâches » et « d’incompétents ».
Aujourd’hui NKM est non seulement secrétaire d’Etat à l’écologie et au développement durable, mais secrétaire national adjoint de l’UMP. Etonnant, non ? Le plaisir sadique de Sarkozy de planter Borloo et Copé n’explique pas tout. Que fait cette jeune femme de 35 ans dans cette galère ? A l’écran, elle accroche superbement la lumière, comme on dit sur les plateaux.
NKM ? Une madone, un visage d’aristocrate intello, quelque part entre Madame de Staël et Jeanne Balibar… Giesbert, toujours aussi insupportable, en rajoute et se vautre dans les compliments physiques. Elle cille à peine. Issue d’une grande famille politique (arrière-grand père sénateur, grand père résistant gaulliste, papa maire actuel de Sèvres), elle-même polytechnicienne, recrutée et couvée par Chirac, elle assure qu’elle n’est pas une « héritière » (son frère Pierre Kosciusko-Morizet est le fondateur de Priceminister).
Non, elle n’est pas tombée dans la politique quand elle était petite. La preuve : elle n’a commencé à en faire qu’à 25 ans… Depuis, elle est devenue ce qui manquait à la droite pour faire sérieux en écologie. Une anti-Borloo, lequel a pris un coup de vieux… Le bouffon et l’experte, le crado et la beauté glacée… Elle ne dit pas : « vous déconnez complètement » mais « je trouve cette idée hors sol ». Et cette façon de parler avec une patate chaude dans la bouche, bourge de chez bourge ou plutôt bourge de chez Sarkozy…
C’est là qu’on mesure l’étendue de l’ouverture : de Fadela Amara à NKM , quel éventail de nanas ! Toutes les espèces sont là ! Là dedans, la Kos’ caviar, par ailleurs député-maire de Longjumeau, a de l’avenir. Sa capacité à supporter le clan bling-bling, avec lequel elle n’a rien évidemment à voir, témoigne de sa force de caractère. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir les réflexes du Patron.
Face au socialiste Manuel Valls (lui aussi présenté par Giesbert comme un « espoir » mais à gauche), Nathalie Kosciusko-Morizet s’est payé le luxe, samedi, de revendiquer le concept de « révolution ». Puisque le PS, dans sa récente « déclaration de principes » n’en veut plus, alors NKM, comme chez l’antiquaire, s’offre le précieux bibelot en solde : « on a besoin de révolution » affirme-t-elle comme si elle nous vendait un parfum de luxe.
Si NKM n’a pas encore convaincu les écologistes par son action sur le terrain, en matière de recyclage politique, elle sait y faire
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