La menace d'Israël contre l'Iran et l'envolée du prix du baril

Publié le par sceptix


Le prix élevé de la menace d’Israël contre l’Iran

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08/06/08


TEHERAN (FNA) - Une remarque d’un ministre du cabinet israélien [Mofaz], vendredi 6 juin, laissant entendre qu’une attaque de l’Iran par les Etats-Unis ou Israël était possible, a fait s’envoler le prix du baril de pétrole de 11 dollars, au niveau record de 139 dollars le baril. Ceci nous donne une idée de ce qui se passerait si l’administration Bush avait la folie d’attaquer l’Iran, ou si elle laissait le régime sioniste le faire.


La plupart des analystes affirment qu’une attaque de l’Iran propulserait presque immédiatement le prix du baril de pétrole au-delà des 300 dollars - un niveau qui étranglerait l’économie mondiale et plongerait le monde dans un désastre économique que l’on n’a plus vu depuis que les tarifs Smoot-Hawley ont déclenché la Grande Dépression.

Un commentaire de Dave Lindorff, dans Oped News, affirme que les conséquences en seraient désastreuses.

Les Etats-Unis, qui fonctionnent au pétrole, seraient paralysés. Le prix de l’essence et du chauffage domestique doublerait ou triplerait, ce qui, lors du prochain hiver, réduirait au désespoir tous ceux qui habitent au nord de la ligne Mason-Dixon, et causerait l’exode massif de tous les retraités de Floride et de l’Arizona, pour lesquels l’air conditionné deviendrait inabordable.

En Chine, dont l’économie repose presque exclusivement sur la production de biens destinés aux consommateurs américains, des centaines de millions de travailleurs se retrouveraient soudainement au chômage. Avec l’arrêt de leur contribution à leurs familles restées à la campagne, la moitié du pays serait renvoyée à l’époque pré-capitaliste, sans toutefois la garantie de salaire, de logement, de nourriture et de soins de santé. Il est probable que l’on assisterait à des troubles sans précédents depuis la Révolution Culturelle.

Le Moyen-Orient, évidemment, exploserait.

En Irak, les combattants se soulèveraient, par solidarité mutuelle et commenceraient à attaquer  durement les forces américaines dans ce pays dévasté par la guerre, ce qui, par comparaison, ferait de l’offensive du Tet, au Vietnam, en 1968, un simple pique-nique. Là où les Etats-Unis avaient  un demi-million de troupes lors de cette guerre du Vietnam, l’armée en Irak est déjà tendue jusqu’au point de rupture et les lignes d’approvisionnement sont à peine défendues.

On peut se demander ce qui se passe dans les plus hautes sphères de la bureaucratie américaine. Le secrétaire à la Défense, Robert Gates, qui, dans le passé, a fait savoir qu’il n’était pas partisan de la guerre avec l’Iran, vient  de limoger les deux hauts gradés de l’armée de l’air les plus ardents parmi les fomenteurs de guerre contre l’Iran.

Ce licenciement-surprise, sans précédent, du Secrétaire de l’Armée de l’Air, Michael Wynne, et de plus haut gradé de cette arme, le Général T. Michael « Buzz » Moseley, a été officiellement mis sur le compte de leur maniement hasardeux de l’arsenal nucléaire de la nation, au cours de l’année passée, lors du déplacement inconsidéré et non autorisé de leur emplacement de stockage, le transfert aérien au travers du pays, de six missiles nucléaires de croisière, en position de tir sur une Stratoforteresse B-52, et la découverte, cette même année, de la fourniture à Taiwan, « par inadvertance », de mécanismes de mise à feu de têtes nucléaires de missiles ICBM.

Bien qu’il soit possible d’attribuer ces licenciements aux deux incidents évoqués, de sérieuses questions les concernant demeurent sans réponse, et en particulier celle du vol des missiles de croisière.

Comme je (Lindorff) l’ai rapporté précédemment sur ce site (Oped news), ainsi que dans Counterpunch Magazine et American Conservative Magazine, il y a eu une demi-douzaine de décès inexpliqués d’aviateurs américains, y compris deux suicides, qui ont eu lieu juste avant et après ce vol du 30 août dernier, dont aucun n’a fait l’objet d’enquête, du moins publiquement, par le Pentagone ou le FBI, d’après les procureurs locaux et les examinateurs médicaux contactés.

Un certain nombre d’experts en manutention d’armes nucléaires ont déclaré qu’il était « impossible » que six têtes de missiles stockées dans des bunkers gardés, dans la base de l’Armée de l’air de Minot, dans le Dakota du nord, puissent avoir été enlevées, montées sur des missiles de croisière, chargées sur des rampes de lancement sous l’aile d’un B-52, et transportées jusqu’à la base de l’Armée de l’Air en Louisiane, le tout « par erreur ».

Ce qui pose inexorablement la question suivante : quel était l’objectif poursuivi pour ces têtes de missiles, si elles n’ont pas été déplacées de leur entreposage par erreur, et si elles ont été déplacées sans informer l’échelon supérieur, y compris Gates au Pentagone ? Il faut se souvenir que cet incident n’a été rendu public que suite à un rapport fait, en dehors de la chaîne de commandement militaire, à un reporter du Military Times Newspaper, rapport produit par plusieurs informateurs de l’Armée de l’Air, troublés par ce qu’ils voyaient.

Nous avons déjà été témoins de la démission soudaine du poste de Commandement central de l’Amiral William Fallon, dont l’opposition véhémente aux  discussions de l’administration Bush/Cheney concernant une attaque contre l’Iran a conduit à son remplacement par le Général David Petreus, plus malléable. Fallon a été écarté par les faucons favorables à la guerre contre l’Iran, à cause de son opposition à toute attaque. Est-ce que le Secrétaire de l’Air Force et le Chef d’Etat-Major ont été écartés par Gates à cause de leur position favorable à une attaque ?

Il y a là beaucoup d’éléments à prendre en considération, mais les préoccupations des spéculateurs pétroliers, qui ont fait monter le prix de 8.6% (et fait baisser la Bourse de 3.2%) en un seul jour, largement sur base de rumeurs de guerre, devraient donner à réfléchir à tous.

Il ne s’agit pas seulement du prix du pétrole.

 

©  English Far News

 

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Remarques du Traducteur :

 

  • En tout état de cause, Mofaz aurait mieux fait de tenir sa langue, et pas spécialement à cause du prix du pétrole.
  • L’auteur de l’article ne se pose pas la question de ce qui se passerait si "le régime de l’Iran" avait l’idée de balancer une arme nucléaire sur Israël, ni si celui-ci y répliquait. Ce scénario serait autrement plus grave que l’exode des retraités de Floride.
  • Il ne se demande pas davantage comment on en est arrivé là : pas de questions sur la responsabilité qui incombe aux pays occidentaux et aux Européens pusillanimes, qui ont négocié pendant des années en pure perte, et n’ont pris aucune mesure sérieuse pour arrêter la progression de l’Iran vers l’acquisition de l’arme nucléaire. Et mieux vaut ne pas parler de la Suisse.


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Mis en ligne le 9 juin 2008, par M. Macina, sur le site upjf.org

http://www.upjf.org/actualitees-upjf/article-14346-145-7-prix-eleve-menace-disrael-contre-liran.html

L'UPJF est l' UNION DES PATRONS ET DES PROFESSIONNELS JUIFS  DE  FRANCE  On comrend les commentaires. L'auteur de ce commentaire oublie de dire qu'Israël détient  l'arme nucléaire "officieusement".

Fars News Agency, agence de presse officielle iranienne

 

Texte original anglais : "High Costs of Israeli Threat against Iran".


Traduction française : Freddy Herschkowitz, pour upjf.org

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