NO SMOKING
J'ai découvert ce texte grace à Roland : http://miiraslimake.over-blog.com/ sur un forum de fumeurs qui s'insurgent contre cette interdiction de fumer dans les lieux publics et surtout dans les bistrots, et là, m'est apparue la vraie raison de cette interdiction, mais non, ce n'est pas pour préserver notre santé, nos "élites" s'en foutent complètement, pour eux on peut crever, Non, leur véritable dessein c'est le détricotage du lien social, en faisant en sorte que chacun reste chez soi devant leur super outil de propagande qu'est la "Télé". Tous ces bistrots fermeront les uns après les autres pour laisser la place à des mac do, des pizza hut, des banques, des assurances. Dans les villages, ou disparaissent déjà tous les services publics; le bistrot restait le seul endroit de convivialité, si le bistrot disparaît, c'est la mort du village puisque dans beaucoup d'entre-eux le boucher, le boulanger et l'épicier ont déjà disparu, ce sera comme en ville : bagnole, boulot, supermarché et dodo.
Leur but final : nous isoler afin de nous affaiblir, Alors servons-nous d'internet tant que nous le pouvons encore, ça risque de ne pas durer et :
TOUS A PARIS LE 10 NOVEMBRE
Leur but final : nous isoler afin de nous affaiblir, Alors servons-nous d'internet tant que nous le pouvons encore, ça risque de ne pas durer et :
TOUS A PARIS LE 10 NOVEMBRE
Voilà, je me suis inscrite sur un forum non-fumeurs pour essayer de comprendre pourquoi, un mois après l’entrée en vigueur de l’interdiction de fumer, oui, pourquoi n’ai-je vu AUCUN nouveau client non fumeur pousser la porte de mon établissement ???
Ceci serait-il un élément de réponse ?
Citation :
« d'autant que dans mon entourage, le tapage fait autour des bars "rebelles" fait enormement de tort à tous les bars, ils tendent a prouver (a tort car cela represente quelques bars en France) que les bars n'ont pas changés et sont restés des bouges crades et immondes ou le patron parle fort.
les bars doivent absolument communiquer sur leur renouveau, leur nouveau mobilier, leur propreté, leur nouveau design, la nouvelle mentalité des hôtels, des employés, ets... je pense que c'est une campagne de pub que le gouvernement peut et doit leur offrir (communiquer sur les lieux de convivialité sans tabac). pour le reste rien ! »
??? Il ne suffirait donc pas d’avoir désenfumé le lieu pour plaire aux non fumeurs…
Il faut aussi changer le mobilier et la couleur des murs pour qu’ils soient à leur goût ? Proposer des cocktails « tendance » et faire attention à ne pas parler trop fort ? C’est cela ?
On dit que la clientèle d’un bar est à l’image du patron. Et c’est vrai.
Mon tout petit bistro est un lieu d’habitués et je suis attentive au « petites préférences » de chacun (pas de glaçon, ½ sucre, dans un verre à pied…) et chaque personne possède son sous-verre personnalisé, gravé par mes soins.
Mon bar est un bistrot d’ouvriers, de routiers, de motard… des gens simples. Comme moi.
Mais mon bar est surtout, et AVANT TOUT, un lieu où se tisse du lien social.
Un lieu où les anciens apprennent aux jeunes à jouer aux cartes ou à faire des montages de lignes pour la pèche…
Un lieu où le mécano va dépanner la voiture de la petite dame qui n’y connaît rien et qui allait se faire arnaquer par son garagiste…
Un lieu où Un Tel aide un autre à rédiger ses lettres de motivation…
Un lieu où il y a toujours quelqu’un pour emmener la mamie d’à côté faire ses courses…
Un lieu où les fumeurs et les non fumeurs ont toujours cohabité dans la bonne humeur…
Des amitiés très fortes se sont créées ici.
Des couples se sont formés.
Des soirées inoubliables se sont improvisées… Un Tel amenant sa « terrine maison », un autre le pain, un autre sa guitare…
En témoignent les murs de l’établissement, tapissés des photos de ces bons moments.
Voilà ce qu’était ma réalité et ce qui me donnait l’envie d’ouvrir tous les matins.
Aujourd’hui, les gens sont toujours là, mais moins souvent, moins longtemps.
Les sourires se crispent. La joie de vivre s’étiole. L’ambiance n’y est plus.
Que dire à cette mère de famille qui vient tous les matins depuis 3 ans, se détendre après le boulot, faire les mots croisés, boire un café et fumer une clope (elle ne fume pas chez elle) ?
C’EST INTERDIT ! « Va fumer dehors. Comme chez toi. Après tout… tu as l’habitude !!! »
Que dire à ce papy de 84 ans qui vient le dimanche boire 2 blancs et jouer du banjo ou de l’harmonica pour le plaisir de tous ?
C’EST INTERDIT ! « Mettez votre cache nez, Pépé, et allez fumer dehors ! »
Samedi soir.
Les p’tits jeunes ne sont pas là.
Ils ont préféré s’acheter une bouteille de Whisky chez Lidl et s’enfermer chez l’un d’eux…
La bande de copains trentenaires est bien là, elle.
Ils sont 12. Ils se rejoignent ici après le boulot.
Il y a 3 non fumeurs dans le groupe.
Les fumeurs mettent leurs manteaux pour aller dehors.
Je les accompagne.
Les 3 non fumeurs protestent.
« Enfin ! On est entre nous ! Restez à l’intérieur ! Dehors ça caille ! »
Ben… Non. C’EST INTERDIT !
Alors les non fumeurs enfilent à leur tour leurs blousons pour nous rejoindre dehors, rester avec leurs potes.
Ils est 23 h 30.
On est tous dehors. On fume et on claque des dents.
On regarde le bar vide. Il n’y a plus personne dedans…
Personne ne parle.
L’absurde et le grotesque de la situation se lit dans les regards.
Je propose un concours de « lancer de mégots sur la chaussée » pour essayer de détendre l’atmosphère… mais personne n’a envie de rire.
Bon, ne désespérons pas. Après tout, il n’est que 23 h 30.
Peut-être qu’une famille de non fumeurs avec enfants va avoir une subite envie de boire un jus d’abricot et d’entrer dans ce bistrot devant lequel sont regroupés une bande de types aux cheveux longs, en train de fumer, le visage fermé, appuyés sur leurs motos…
Non, vraiment, ce soir personne n’a envie de rire.
Aujourd’hui nous sommes mercredi 30 janvier.
Il est 15 h 30 et je tourne tellement en rond dans mon bistrot que j’ai le temps d’écrire ce (très) long texte…
Ça fait 4 jours que je n’ai pas vu « la bande du soir » qui venait pourtant quotidiennement.
Hier, 35 € dans la caisse ! Pour 12 heures d’ouverture !
Lundi, 60 € !...
Sur le forum des non-fumeurs, quelqu’un a écrit : « Il faut que les gens s’adaptent. Il faut laisser le temps au temps. »
Le temps de QUOI, bordel ???
Le temps que les « petits » comme moi, crèvent, et qu’on construise des Flunch avec du mobilier design et des jolies couleurs à la place de nos bistrots ??? C’est ça ?
Excusez moi, je sais, ce texte est long et il ne fait pas avancer les choses... mais ça fait du bien.
Ceci serait-il un élément de réponse ?
Citation :
« d'autant que dans mon entourage, le tapage fait autour des bars "rebelles" fait enormement de tort à tous les bars, ils tendent a prouver (a tort car cela represente quelques bars en France) que les bars n'ont pas changés et sont restés des bouges crades et immondes ou le patron parle fort.
les bars doivent absolument communiquer sur leur renouveau, leur nouveau mobilier, leur propreté, leur nouveau design, la nouvelle mentalité des hôtels, des employés, ets... je pense que c'est une campagne de pub que le gouvernement peut et doit leur offrir (communiquer sur les lieux de convivialité sans tabac). pour le reste rien ! »
??? Il ne suffirait donc pas d’avoir désenfumé le lieu pour plaire aux non fumeurs…
Il faut aussi changer le mobilier et la couleur des murs pour qu’ils soient à leur goût ? Proposer des cocktails « tendance » et faire attention à ne pas parler trop fort ? C’est cela ?
On dit que la clientèle d’un bar est à l’image du patron. Et c’est vrai.
Mon tout petit bistro est un lieu d’habitués et je suis attentive au « petites préférences » de chacun (pas de glaçon, ½ sucre, dans un verre à pied…) et chaque personne possède son sous-verre personnalisé, gravé par mes soins.
Mon bar est un bistrot d’ouvriers, de routiers, de motard… des gens simples. Comme moi.
Mais mon bar est surtout, et AVANT TOUT, un lieu où se tisse du lien social.
Un lieu où les anciens apprennent aux jeunes à jouer aux cartes ou à faire des montages de lignes pour la pèche…
Un lieu où le mécano va dépanner la voiture de la petite dame qui n’y connaît rien et qui allait se faire arnaquer par son garagiste…
Un lieu où Un Tel aide un autre à rédiger ses lettres de motivation…
Un lieu où il y a toujours quelqu’un pour emmener la mamie d’à côté faire ses courses…
Un lieu où les fumeurs et les non fumeurs ont toujours cohabité dans la bonne humeur…
Des amitiés très fortes se sont créées ici.
Des couples se sont formés.
Des soirées inoubliables se sont improvisées… Un Tel amenant sa « terrine maison », un autre le pain, un autre sa guitare…
En témoignent les murs de l’établissement, tapissés des photos de ces bons moments.
Voilà ce qu’était ma réalité et ce qui me donnait l’envie d’ouvrir tous les matins.
Aujourd’hui, les gens sont toujours là, mais moins souvent, moins longtemps.
Les sourires se crispent. La joie de vivre s’étiole. L’ambiance n’y est plus.
Que dire à cette mère de famille qui vient tous les matins depuis 3 ans, se détendre après le boulot, faire les mots croisés, boire un café et fumer une clope (elle ne fume pas chez elle) ?
C’EST INTERDIT ! « Va fumer dehors. Comme chez toi. Après tout… tu as l’habitude !!! »
Que dire à ce papy de 84 ans qui vient le dimanche boire 2 blancs et jouer du banjo ou de l’harmonica pour le plaisir de tous ?
C’EST INTERDIT ! « Mettez votre cache nez, Pépé, et allez fumer dehors ! »
Samedi soir.
Les p’tits jeunes ne sont pas là.
Ils ont préféré s’acheter une bouteille de Whisky chez Lidl et s’enfermer chez l’un d’eux…
La bande de copains trentenaires est bien là, elle.
Ils sont 12. Ils se rejoignent ici après le boulot.
Il y a 3 non fumeurs dans le groupe.
Les fumeurs mettent leurs manteaux pour aller dehors.
Je les accompagne.
Les 3 non fumeurs protestent.
« Enfin ! On est entre nous ! Restez à l’intérieur ! Dehors ça caille ! »
Ben… Non. C’EST INTERDIT !
Alors les non fumeurs enfilent à leur tour leurs blousons pour nous rejoindre dehors, rester avec leurs potes.
Ils est 23 h 30.
On est tous dehors. On fume et on claque des dents.
On regarde le bar vide. Il n’y a plus personne dedans…
Personne ne parle.
L’absurde et le grotesque de la situation se lit dans les regards.
Je propose un concours de « lancer de mégots sur la chaussée » pour essayer de détendre l’atmosphère… mais personne n’a envie de rire.
Bon, ne désespérons pas. Après tout, il n’est que 23 h 30.
Peut-être qu’une famille de non fumeurs avec enfants va avoir une subite envie de boire un jus d’abricot et d’entrer dans ce bistrot devant lequel sont regroupés une bande de types aux cheveux longs, en train de fumer, le visage fermé, appuyés sur leurs motos…
Non, vraiment, ce soir personne n’a envie de rire.
Aujourd’hui nous sommes mercredi 30 janvier.
Il est 15 h 30 et je tourne tellement en rond dans mon bistrot que j’ai le temps d’écrire ce (très) long texte…
Ça fait 4 jours que je n’ai pas vu « la bande du soir » qui venait pourtant quotidiennement.
Hier, 35 € dans la caisse ! Pour 12 heures d’ouverture !
Lundi, 60 € !...
Sur le forum des non-fumeurs, quelqu’un a écrit : « Il faut que les gens s’adaptent. Il faut laisser le temps au temps. »
Le temps de QUOI, bordel ???
Le temps que les « petits » comme moi, crèvent, et qu’on construise des Flunch avec du mobilier design et des jolies couleurs à la place de nos bistrots ??? C’est ça ?
Excusez moi, je sais, ce texte est long et il ne fait pas avancer les choses... mais ça fait du bien.