Quitter l'Afghanistan reviendrait à renoncer "au statut de grande puissance", estime Nicolas Sarkozy
AP 26 août
CASTRES - Si elle quittait l'Afghanistan, la France renoncerait "au statut de grande puissance", a mis en garde mardi Nicolas Sarkozy, un peu moins d'un mois avant le vote des députés sur le maintien ou le retrait des troupes françaises.
"Je le dis avec force: en abandonnant le peuple afghan à ses malheurs et a ses bourreaux, en abandonnant nos alliés démocrates et l'exercice des responsabilités internationales que nous confère notre statut de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, nous renoncerions d'une certain façon à assurer la sécurité des Français et nous renoncerions au statut de grande puissance avec nos droits et nos devoirs pour la paix du monde", a déclaré le chef de l'Etat devant le 8e Régiment de parachutistes d'infanterie (RPIMa) de marine de Castres (Tarn), qui a perdu huit hommes dans une embuscade en Afghanistan lundi dernier.
"Le combat qu'ils menaient là-bas en Afghanistan, c'est un combat juste, un combat qu'on ne doit pas perdre", a redit le président.
Quant au débat qui se déroulera le 22 septembre au Parlement, "nous le devons à la Nation", a justifié Nicolas Sarkozy. Lors du vote qui suivra, "que chacun assume ses responsabilités comme j'assume les miennes", a-t-il ajouté.