UN SARKOZYSTE NOMME PAR DSK AU FMI

Voilà donc un homme qui juge par exemple que Sarkozy a grandement amélioré "les relations détestables entre partenaires sociaux". Alors qu’il s’emploie à laminer toutes les protections sociales et se moque tellement desdits partenaires qu’il se félicite qu’on ne se rende plus compte du fait que se déroule une grève. Autrement dit, il se réjouit que les grèves ne servent plus à rien, puisqu’on peut ainsi imposer toutes les contre-réformes sans opposition efficace : c’est ça, rendre les relations entre partenaires sociaux moins "détestables", leur dicter sa loi sans qu’ils aient voix au chapitre ? Parlons aussi de "la protection sociale coûteuse et inefficace" : pour Blanchard, l’action du président est en la matière à louer. Mais que fait concrètement Sarkozy ? Avec ses franchises médicales, venant après les multiples déremboursements, il a enclenché une privatisation rampante de la Sécu. Il oblige les chômeurs à accepter des emplois au rabais, à travers les offres prétendues "acceptables", et met en place, à travers le Revenu de solidarité active, un système de précarité subventionnée par l’État, pour le plus grand bénéfice patronal. On juge des conceptions de cet économiste, qui trouve même que le président français n’est pas assez libéral ("plus interventionniste que je ne le rêverais").

Comment ceux qui le suivent au PS - les strauss-kahniens, donc - prétendent-ils encore appartenir à un parti de gauche ? Et comment peut-on se dire de gauche et cohabiter avec ce genre de traîtres politiques (n’est-ce pas, Jean-Luc Mélenchon, Gérard Filoche ou Benoît Hamon) ? Trois lettres suffisent à discréditer le parti "socialiste" et à écœurer les vrais militants de gauche : DSK.