EDVIGE - CRISTINA - BERTHA - ERIKA et les autres

Publié le par sceptix

C'est un joli prénom, Edwige. Élégant et distingué. Mais en ce moment, elles doivent être nombreuses, les Edwige, à pester contre l'ostrogoth qui a donné leur prénom à un fichier de police. Edvige, avec un V comme victoire, prénom encore plus contesté que celui d'une autre vedette de l'actualité, stratège du football. Edvige et Raymond, le couple de la semaine ! Il fallait vraiment qu'ils aient envie de le caser, leur Edvige, pour donner à ce fichier une appellation aussi tartignolle. Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale : ça ne veut strictement rien dire, sauf qu'on peut faire l'acronyme Edvige avec. Au passage, on a appris qu'existe un autre fichier de police, plus confidentiel, baptisé Cristina. Trop fort ! Avec d'aussi jolies appellations, on a d'ailleurs toutes les raisons de se méfier. Car, depuis des siècles, les prénoms féminins cachent parfois des réalités moins séduisantes. Louisette fut le premier surnom de la guillotine, Bertha n'était pas une femme canon, Erika n'était pas une pétroleuse et le bombardier US qui mit le cap sur Hiroshima, en 45, avait été baptisé Enola Gay. C'est joli comme prénom, Enola. Surtout pour un bombardier. Et puisque catastrophe était forcément du genre féminin, les cyclones ont longtemps porté exclusivement des prénoms de femmes : Rita, Gina, Lola... Avec, au passage, quelques parallèles désobligeants pour les dames puisqu'une vanne antillaise prétend que les cyclones, eux aussi, arrivent chauds et humides et partent avec la voiture et la maison. C'est d'un goût ! Désormais, au nom de la parité, on donne aussi des prénoms masculins aux cyclones, comme le Gustav de la semaine dernière. Pas très sexy, Gustav, mais au moins, avec un tel prénom, on se doute que ça va bastonner. Alors qu'avec Rita ou Gina, on se méfie moins. C'est comme avec Edvige. Alors pour nos fichiers de police, il faut faire pareil. Au nom de la parité, le ministère de l'Intérieur devrait maintenant lancer le Registre d'observation et de garde en réseau. En clair, le Roger ! Ça changera d'Edvige et de Cristina. Et tant qu'à y être, que l'administration élargisse à tous les domaines et pioche dans la patronymie régionale. Qu'elle lance, par exemple, le Fonds d'assistance nationale pour les centres hospitaliers. Le Fanch ! Oui, un Fanch à Carhaix, c'est ça qu'il faudrait !

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