L’envoyé de l’UE en Afghanistan estime la victoire militaire impossible
L’envoyé de l’UE en Afghanistan estime la victoire militaire impossible
Habibullah Rafi, historien afghan explique le retour des talibans jusqu’à Kaboul, capitale qu’ils avaient arraché à l’Alliance du Nord en 1996, par les « erreurs » de la campagne "Liberté Immuable". « Quand les américains en finirent avec ce régime (2001), les Talibans se disloquèrent. Mais après les bombardements qui ont châtié la population civile, les talibans sont revenus avec l’appui de la population, qui quand elle ne les aide pas directement, ferme les yeux ».
Les cérémonies de la « fête de l’Indépendance de l’Afghanistan se sont vues réduites au minimum dans la capitale, surveillée par 7000 policiers déployés dans ses rues tandis que l’armée étasunienne était alerté de « menaces sérieuses ». .
La maison Blanche a annoncé ce mardi l’envoi de renforts additionnels en Afghanistan, avant que la situation empire encore.
9 septembre 2008 — Le 28 août, la Russie pressée de toutes parts pour les massacres perpétrés en Géorgie, proposait une résolution à l’ONU pour condamner l’attaque US en Afghanistan qui, “par erreur”, avait coûté le 22 août la vie à 90 civils dont 60 enfants dans un village afghan. Selon le Daily Times du Pakistan de ce même 28 août, la proposition était sèchement accueillie, comme une basse manœuvre de diversion, assez grossière et indigne, sans doute l’œuvre de semi-barbares: «“I think the Russians want to divert attention from Georgia and annoy the Americans,” said one diplomat.» Honte sur eux (dito sur les Russes, barbares & co); et puis, pour mémoire tout de même, mention doit être faite du bilan des pertes civiles géorgiennes dues à l’invasion russe, qui étaient établies par le ministère géorgien de la santé à 67 tués et 157 blessés au 19 août selon le Los Angeles Times. Actualisé au 25 août, ce bilan ne dépassait pas 80 personnes mais peut-être certains espèrent qu’il dépassera finalement les 90 morts de façon à justifier la remarque du diplomate. Si l’on s’en tient à cette comptabilité, on pourrait penser que c’est le bruit autour de la Géorgie qui est une diversion des massacres aériens, occidentaux et civilisés en Afghanistan («I think the Americans want to divert attention from Afghanistan and annoy the Russians», comme dirait notre diplomate par inadvertance).
«L'OTAN a publié de nouvelles règles militaires d'engagement en Afghanistan dans une tentative de limiter les morts de civils, après la frappe aérienne le mois dernier, qui aurait tué 90 personnes, dont 60 enfants.
Extrait du commentaire de Danielle Bleitrach, valable au-delà du PCF
«...Voici donc le récit d’une expédition en Afghanistan contre laquelle nous étions bien peu nombreux à protester, pourtant nous avions raison. Etre communiste c’est parfois accepter d’affronter l’opinion publique pour défendre la paix et la justice sociale ici et dans le monde.»
Par: YVKE (Patricia Rivas), Rebelión, Agencias
date de publication le 09/09/08, traduit par danielle Bleitrach pour changement de société.
date de publication le 09/09/08, traduit par danielle Bleitrach pour changement de société.
« Il n’y a pas de solution militaire en Afghanistan, il faut trouver une solution politique » a dit Francesco Vendrell dans une conférence de presse à Bruxelles pour célébrer sa sortie de charge qui est intervenue le 31 août. Francesco Vedrell a été durant 6 ans l’envoyé de l’UE en Afghanistan. « Nous devons revoir notre stratégie… Il manque une solution politique et nous avons à travailler avec les Afghans pour définir en quoi consistera cette solution politique ».
Le diplomate espagnol a passé en revue la situation internationale dans le pays asiatique depuis la chute des talibans et a conclu que « la situation n’était pas bonne » en conséquence du fait qu’entre 2002 et 2004, presque rien n’avait été fait » pour empêcher le retour des Talibans.
Il a souligne en particulier que « la situation a empiré » dans l’Est de l’Afghanistan dans les dernières années, ce qui est du à l’utilisation comme sanctuaire des zones montagneuses frontalières avec le Pakistan dont le gouvernement « paraît avoir perdu le contrôle » dans cette région.
« On ne peut pas battre les Talibans sous une forme purement militaire » a affirmé Vendrell qui a souligné que la décision de dialoguer avec eux incombe uniquement au gouvernement du président Hamid Karzai, qui a reconnu que « ça ne va pas être facile », entre autres parce qu’ils n’ont pas un représentant unique mais un leadership « amorphe ».
Le diplomate a affirmé que le peuple afghan avait accueilli « les bras ouverts » l’intervention internationale mais que ça avait été une faute de permettre que « les seigneurs de la guerre » maintiennent leurs milices armées. Ceci a favorisé la corruption, la mauvaise gouvernance, l’impunité et la désillusion » a-t-il ajouté.
Vendrell a reconnu que les victimes civiles des actions militaires de l’OTAN ou des Etats-Unis « nous ont fait un dommage énorme » dans la population civile afghane, pour qui aussi il s’est montré en faveur d’une réglementation légale des centres de détention que les troupes étrangères ont sur le sol afghan.
Les alliés s’écroulent en Afghanistan
Comme le remarque l’article “les États-Unis et ses alliés s’écroulent de plus en plus dans le bourbier afghan”, publié par Rebelión le 20 août passé, la résistance afghane multiplie ses attaques en Afghanistan, malgré la présence de 70.000 soldats étrangers.
L’article mentionne les opinions des experts qui alertent sur le fait qu’après avoir repris le contrôle du Sud du pays, les Talibans sont désormais en train de lancer « une marche jusqu’à la Capitale ».
L’armée française a envoyé le mois d’avril dernier des renforts dans l’est de l’Afghanistan, où les Talibans sont toujours plus présents, sans oublier les milices du seigneur de la guerre Gulbuddin Hekmatyar, dirigeant de la plus grande formation politique afghane, el Hizb-i-Islam,très forte dans la partie orientale du pays.
La Résistance afghane a attaqué le 19 août un convoi français à moins d’une heure de la capitale Kaboul, menacée d’une manière croissante par la résistance afghane. Dix soldats français sont morts et 21 blessés après être tombés dans une embuscade organisée par une centaine de talibans contre une patrouille de reconnaissance. Jusqu’à maintenant quatorze soldats français ont trouvé la mort dans le périlleux guépier afghan.
Rien que dans cette année, l’OTAN et l’armée étasunienne impliquée dans l’opération « Liberté Immuable » ont enregistré 176 pertes mortelles ce qui a changé l’Afghanistan en scène la plus dangereuse de la “guerre à la terreur” lancée par le président George W. Bush.
“Une marche vers la capitale”
Le Gouvernement, une marionnette afghane, a essayé à plusieurs reprises d’impliquer le gouvernement pakistanais, dans une tentative de cacher ou de justifier l’évidence..
C’est que la présence inédite de talibans dans le district à proximité de la capitale multiplie la peur que la résistance complète son plan d’encerclement de Kaboul en multipliant les attaques dans ses alentours. Un groupe d’études indépendantes, Senlis, a certifié que les Talibans ont multiplié leurs actions dans les provinces de WSardak et Logar, à l’est et au sud du pays, dans le cadre d’une « marche jusqu’à la capitale ». Plus de la moitié de la province de Warkad est sous contrôle taliban.
« Si on analyse ce qui s’est passé durant la guerre contre les Soviétiques où Kaboul a été encerclée par les mujahidines, nous assistons à la répétion de l’histoire » a assuré Harun Mir, du Centre d’Etudes Politiques pour l’Afghanistan. « La stratégie d’encercler la capitale vient de loin mais maintenant le gouvernement est incapable de l’empêcher. Nous assistons en même temps à de croissantes attaques contre les convois logistiques entre Kaboul et Jalalabad (est) », ajoute cet expert, qui certifie qu’il y a alliance entre les talibans et les forces anti-occupation de Hekmatyar.
Habibullah Rafi, historien afghan explique le retour des talibans jusqu’à Kaboul, capitale qu’ils avaient arraché à l’Alliance du Nord en 1996, par les « erreurs » de la campagne "Liberté Immuable". « Quand les américains en finirent avec ce régime (2001), les Talibans se disloquèrent. Mais après les bombardements qui ont châtié la population civile, les talibans sont revenus avec l’appui de la population, qui quand elle ne les aide pas directement, ferme les yeux ».
Les cérémonies de la « fête de l’Indépendance de l’Afghanistan se sont vues réduites au minimum dans la capitale, surveillée par 7000 policiers déployés dans ses rues tandis que l’armée étasunienne était alerté de « menaces sérieuses ». .
L’OTAN a en Afghanistan quelques 52.700 soldats tandis que les Etats-Unis maintiennent une force indépendante dédiée à la lutte contre les Talibans, qui s’appelle « Opération Liberté Immuable».
Le Royaume Uni a 8000 soldats déployés en Afghanistan comme partie de la Force Internationale d’Assistance à la Sécurité (ISAF) de l’OTAN, qui intègre également 3800 Français, plus de 3000 Allemands, 2500 candiens, plus de 2000 Italiens, polus de 1200 Polonais, 900 Australiens, 726 espagnols et plus de 200 Tchèques.
Ces troupes sont appuyées par plus de 50.000 policiers et soldats afghans, qui supportent la pire part des attaques de la Résistance.
Ces troupes sont appuyées par plus de 50.000 policiers et soldats afghans, qui supportent la pire part des attaques de la Résistance.
La maison Blanche a annoncé ce mardi l’envoi de renforts additionnels en Afghanistan, avant que la situation empire encore.
++++++
LE MONDE | 11.09.08
Laurent Zecchini
Laurent Zecchini
Lorsqu'il a été entendu, le 4 septembre, par le Conseil de l'Alliance atlantique, Rahim Wardak, ministre afghan de la défense, a renoncé à demander l'ouverture d'une négociation sur le statut des quelque 65 000 soldats étrangers présents dans son pays. Quelques jours plus tôt, il avait pourtant adressé une lettre en ce sens au secrétaire général de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer. Les diplomates de l'Alliance ont fait valoir qu'un SOFA (accord sur le statut des forces) est un instrument juridique très contraignant qui régit les moindres détails de l'action des forces étrangères.
Une telle négociation, explique un diplomate, "aurait été interprétée comme un signe de méfiance" de Kaboul envers la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS, sous commandement OTAN) et les soldats de l'opération Enduring Freedom (OEF, sous commandement américain), "ce qui signifiait une victoire politique pour les talibans".
Rahim Wardak, peut-être provisoirement, s'est rangé à ces arguments, tout en se plaignant d'une recrudescence des pertes civiles lors des bombardements aériens de la coalition, et de l'insuffisante coordination entre la FIAS, l'OEF et l'Armée nationale afghane (ANA). Le ministre afghan de la défense a demandé à ses interlocuteurs s'ils estimaient normal que les forces afghanes doivent encore obtenir la permission de la FIAS pour sortir de leurs cantonnements. Les chefs militaires de l'OTAN ont compris que le président Hamid Karzaï a besoin, pour des raisons de politique intérieure (il demandera le renouvellement de son mandat présidentiel en 2009), de prendre ses distances avec les responsables de "dommages collatéraux" de plus en plus meurtriers, et d'afficher sa souveraineté dans son pays, en dépit d'une présence militaire étrangère massive.
De ce point de vue, le renfort de 4 500 hommes annoncé par Washington est une arme à double tranchant, qui confirme de facto l'incapacité de l'OTAN à dominer la situation militaire dans le sud et l'est, où se déroule l'essentiel des combats. Au sein de l'Alliance, les avis sont partagés quant aux effets attendus d'une forte augmentation des troupes américaines. Tel haut responsable politique y voit la volonté d'une partie du Pentagone de "reprendre en main" la direction des opérations militaires, une manière de souligner l'échec de l'OTAN.
"Une partie de l'establishment militaire américain se dit que Washington a eu tort de sous-traiter cette mission à l'Alliance atlantique, et qu'il vaudrait mieux en revenir à une coalition de volontaires", résume un diplomate anglo-saxon. D'autres experts rappellent cependant que la chaîne de commandement de la FIAS est principalement américaine, et que celle de l'OEF l'est intégralement.
Les avis se rejoignent pour stigmatiser une certaine passivité du gouvernement afghan : "Le problème avec Karzaï est qu'il nous demande de lui redonner de la visibilité et de la crédibilité, mais il n'a aucun plan. Le défi, ce n'est pas la force des talibans, mais la faiblesse de Karzaï. Augmenter les troupes, cela ne résout ni le problème de la gouvernance dans ce pays, ni ceux du Pakistan, de la drogue et de la corruption", résume un responsable politique.
Rahim Wardak et les responsables militaires de l'Alliance sont cependant tombés d'accord pour faire passer les effectifs de l'armée afghane de quelque 65 000 hommes actuellement à 122 000 soldats à l'horizon 2010. Cet effort, qui illustre la politique de l'"afghanisation", suppose que les alliés augmentent leurs contributions militaires.
Or rien n'annonce un tel effort des Européens. L'exemple de la formation de la police afghane, un objectif pourtant primordial, souligne ce manque de volonté politique : les vingt-sept pays de l'Union européenne ont réussi à envoyer... 180 policiers dans la mission UEPOL.
Sur le plan militaire, les choses ne se présentent pas mieux. L'Allemagne a annoncé un renfort d'un millier d'hommes, lesquels, sous réserve de l'acceptation du Bundestag, resteront cantonnés dans le nord. Berlin juge que la situation s'y est détériorée, ce qui est exact, puisque la stratégie des "insurgés" est de "fixer" le maximum de troupes occidentales hors de la zone sud, celle des combats les plus intenses, qui se superpose très exactement avec celle de la culture du pavot.
Les experts militaires s'accordent à attribuer à l'influence d'Al-Qaida un meilleur encadrement et une plus grande combativité des "insurgés". Ils expliquent que les "combattants étrangers" qui sont "mutualisés" par l'organisation d'Oussama Ben Laden disposent d'une véritable expertise, acquise en Irak. Rarement en première ligne lors des combats, leur nombre (moins de 200) serait bien inférieur aux chiffres avancés ici et là. "Leur plus-value, c'est leur savoir-faire, pas leur nombre", confirme un expert du renseignement.
Leur expérience se manifeste dans la sophistication croissante des "engins explosifs improvisés" (IED), qui constituent la principale menace pour les soldats de l'OTAN, et dans leur capacité à entraîner les talibans afghans et pakistanais venus des zones tribales de la frontière. "Il y a là un réservoir humain quasi intarissable", observe un expert. "Ces talibans de la deuxième génération, explique-t-il, ne connaissent que l'autorité des chefs religieux. N'ayant jamais vécu en Afghanistan, ils ne reconnaissent pas la structure tribale pachtoune."
C'est donc une certaine forme de fanatisme au combat qui expliquerait les opérations de plus en plus spectaculaires des insurgés. Celles-ci concourent à renforcer le sentiment, peut-être abusif, que les forces occidentales sont sur la défensive. "Il y a six mois, reconnaît un expert militaire, j'aurais dit que l'issue de la guerre ne fait aucun doute, en raison de la supériorité militaire écrasante des forces occidentales ; aujourd'hui, je dirais que la situation est sur le fil du rasoir."
++++++
9 septembre 2008 — Le 28 août, la Russie pressée de toutes parts pour les massacres perpétrés en Géorgie, proposait une résolution à l’ONU pour condamner l’attaque US en Afghanistan qui, “par erreur”, avait coûté le 22 août la vie à 90 civils dont 60 enfants dans un village afghan. Selon le Daily Times du Pakistan de ce même 28 août, la proposition était sèchement accueillie, comme une basse manœuvre de diversion, assez grossière et indigne, sans doute l’œuvre de semi-barbares: «“I think the Russians want to divert attention from Georgia and annoy the Americans,” said one diplomat.» Honte sur eux (dito sur les Russes, barbares & co); et puis, pour mémoire tout de même, mention doit être faite du bilan des pertes civiles géorgiennes dues à l’invasion russe, qui étaient établies par le ministère géorgien de la santé à 67 tués et 157 blessés au 19 août selon le Los Angeles Times. Actualisé au 25 août, ce bilan ne dépassait pas 80 personnes mais peut-être certains espèrent qu’il dépassera finalement les 90 morts de façon à justifier la remarque du diplomate. Si l’on s’en tient à cette comptabilité, on pourrait penser que c’est le bruit autour de la Géorgie qui est une diversion des massacres aériens, occidentaux et civilisés en Afghanistan («I think the Americans want to divert attention from Afghanistan and annoy the Russians», comme dirait notre diplomate par inadvertance).
…Car, tout de même, les tueries US finissent par faire désordre. Elles ne sont pas loin de devenir un cas politique, peut-être un cas politique pouvant compromettre la campagne occidentale en Afghanistan. Ce serait dommage, lorsqu’on juge de son efficacité, de compromettre un tel chef d'oeuvre de l'art de la guerre. Finalement, après tant et tant d’incidents de cette sorte, après le refus de prendre en compte les diverses réactions, Washington, le Pentagone en l’occurrence, sont conduits à réagir en tentant d’offrir des mesures destinées à montrer une certaine préoccupation de ces considérables “dommages collatéraux”. La première “enquête” du Pentagone, relayée par l’OTAN, qui rejetait le bilan des 90 morts avalisé par le gouvernement afghan et l’ONU, pour le réduire à 5 à 7 civils tués par erreur, en plus d’une trentaine de talibans, a du être désavouée par ses auteurs devant de nouvelles preuves. Cela conduit le Pentagone à lancer une nouvelle enquête. D’autre part, le général US commandant l’ISAF (forces de l’OTAN engagées en Afghanistan) annonce des nouvelles “règles d’engagement”.
The Independent du jour détaille les développements concernant l’attaque qui a fait 90 morts civils et à propos de laquelle le Pentagone est obligé d’en rabattre sur ses affirmations initiales. Le Guardian d’aujourd’hui également s’attache à la question des nouvelles règles d’engagement de l’OTAN
«L'OTAN a publié de nouvelles règles militaires d'engagement en Afghanistan dans une tentative de limiter les morts de civils, après la frappe aérienne le mois dernier, qui aurait tué 90 personnes, dont 60 enfants.
»Les ordres étaient émis par le général David McKiernan, le commandant de l'OTAN en Afghanistan, qui a également demandé au commandement central des États-Unis de rouvrir une enquête sur la frappe aérienne dans l'ouest du district de Shindand, comme des séquences vidéo ont fait surface montrant les corps des enfants victimes.
»Des frappes aériennes de drone US sur la frontière afghano-pakistanaise, auraient entretemps touché une maison et une madrasa liée à un commandant taliban, Jalaluddin Haqqani. Des portes-parole talibans ont affirmé que Haqqani n'était pas là au moment de l'attaque et que 20 personnes avaient été tuées dans les attaques.
»Les règles d'engagement pour les troupes de l'OTAN se concentrera sur les perquisitions, en précisant qu'elles devraient être dirigées par les forces afghanes, et que la permission de propriétaires devrait d'abord être recherchée. Une limite sur la taille et le poids des bombes utilisées lors des frappes aériennes a été imposée l'année dernière, mais l'OTAN continue à s'inquiéter de l'impact contre-productif des victimes civiles sur la majorité pachtoune de la population.
»Les nouvelles directives visent à" affiner les directives tactiques, afin de donner plus de clarté aux commandants sur le terrain ", a déclaré un officiel. C'était une tentative "pour rééduquer les commandants, pour souligner à nouveau à quel point chacun devrait être prudent" en menant des frappes aériennes et des appuis aériens de troupes au sol.»
D’une façon plus générale mais sans aucun doute dans le même contexte puisque l’interview se place à la lumière de la situation de ces “dégâts collatéraux”, il y a l’intervention de l’ancien représentant de l’UE en Afghanistan, à la BBC aujourd’hui (présenté par AFP, via Defense News le 8 septembre). Son attaque contre la “guerre des Américains” telle qu’elle est menée actuellement est extrêmement violente, on dirait même définitive.
« L'ancien envoyé de l'UE en Afghanistan a severement critiqué les opérations menées par l'OTAN et les États-Unis, en disant qu'il n'y avait pas de stratégie cohérente et que le progrès serait peu probable tant que George W. Bush serait président des Etats-Unis.
»Dans une interview à la BBC qui doit être diffusée le 9 sept. Francesc Vendrell a déploré que" tant d'erreurs "ont été faites après les États-Unis aient conduit l'invasion en 2001, et il a mis en garde que le nombre de victimes civiles croissant était en train de saper le soutien à la coalition.
»Interrogé si l'Occident avait une stratégie cohérente pour la victoire en Afghanistan, il a dit« non », expliquant:" Aussi longtemps que l'administration Bush est en fonction, il est impossible de changer l'approche de l'Afghanistan de l'administration Bush. Ils ne veulent voir aucun changement car ils ont toujours l'espoir de présenter l'Afghanistan comme un succès. Nous devrons attendre, pas très longtemps, la mise en place d'une nouvelle administration et, à ce stade nous aurons besoin de révéler notre stratégie, non seulement une stratégie des Etats-Unis, mais la stratégie globale, parce que clairement ce que nous faisons jusqu'ici ne va pas nous mener au succès. »
[...]
[...]