En temps de crise, le cash est roi,

Publié le par sceptix

 

 

 

En temps de crise, le cash est roi, dit l’adage.

Quand tous les établissements de la place sont suspects, que les pertes s’accumulent de jour en jour et qu’aucune lueur d’espoir n’apparaît à l’horizon, tout les acteurs veulent se protéger et conservent à tout prix leurs liquidités.

Dès lors, le crédit est atteint de paralysie, puis peu après l’ensemble du système s’effondre.

C’est la situation dans laquelle se trouvent les marchés depuis une semaine.

L’argent fuit des marchés monétaires, et les banques ne doivent leur survie qu’à l’intervention des banques centrales.

Cette période de sursis sous soins intensifs ne peut se prolonger très longtemps. Elle amplifie les pertes, accroit le stress, et finit par ébranler les plus solides.

Un sentiment de panique ne vas pas tarder à s’insinuer dans toutes les têtes. L’effet du choc psychologique de l’annonce du plan Paulson est en train de s’évanouir au fur et à mesure que les divisions - et les calculs partisans - de la classe politique US s’étalent au grand jour.

Paulson, dit-on, a mis un genou à terre devant Nancy Pelosi, l’adjurant de ne pas bloquer son plan de sauvetage.

Sans doute jouée, cette pose théâtrale n’en illustre pas moins la gravité de la situation. L’implosion est imminente, et il est temps, grand temps, que la nef des fous de Washington se ressaisisse. Bientôt il sera trop tard.

 

Les banques centrales injectent toujours plus de liquidités

La BCE, la Banque d’Angleterre et la Banque Suisse ont fourni 74 milliards d’euros, alors que les marchés monétaires restent paralysés.

« Il n’y a plus de marché du crédit. Les seuls financements proviennent des banques centrales, » constate un professionnel d’UBS.

L’écart entre l’OIS et le Libor, une mesure alternative au TED spread de la liquidité du marché interbancaire, a atteint 202 points.

La BCE a offert 35 milliards, pour une demande cumulée de 82,5 milliards.

De son coté, la Banque d’Angleterre s’apprête à fournir dans un premier temps 40 milliards de livres pour une durée de trois mois, pour tenter de soulager les banques qui ne trouvent plus de fonds sur le marché monétaire depuis plus d’une semaine.

Les élus Républicains bloquent le plan Paulson révisé

La plus grande confusion régnait hier soir à Wahington, après plusieurs tentatives infructueuses pour parvenir à un accord sur le plan de sauvetage.

House Financial Services Committee Chairman Barney Frank (D-Mass.) angrily accused House Republicans - with the tacit support of Republican presidential candidate John McCain - of crafting an alternative to undercut Treasury Secretary Henry Paulson.

Both McCain and his Democrat rival, Sen. Barack Obama, left without any joint endorsement. A beleaguered President Bush had to struggle to maintain order and reassert himself. And when Democrats left after the meeting to caucus in the Roosevelt Room, Paulson pursued them, begging that they not “blow up” the legislation.

The former Goldman Sachs CEO even went down on one knee as if genuflecting, to which Speaker Nancy Pelosi (D-Cal.) is said to have joked, “I didn’t know you were Catholic.”

Washington Mutual en faillite

Washington Mutual est passée sous le contrôle des autorités de régulation. Selon Bloomberg, il s’agit de la plus grande faillite bancaire de l’histoire des USA.

Les titulaires de comptes, pris de peur, avaient retiré pour 16 milliards depuis le 16 septembre.

La banque avait essuyé 19 milliards de pertes sur les emprunts hypothécaires. Le total de ses obligations en circulation s’élève à 28,4 milliards.

Wachovia plonge de 27%

Le cours de Wachovia avait perdu 27% peu après l’ouverture de Wall Street.

En juin, la banque détenait pour 122 milliards d’ARM, les crédits hypothécaires à taux variables - les plus sujets à défaillance - et 45 milliards de crédits hypothécaires classiques. Elle se plaçait au deuxième rang des établissements de prêt, derrière Bank of America avec 239 milliards, et devant Citigroup, avec 145 milliards.

Une analyse de Merrill Lynch estime que les pertes sur certains ARM seraient comprises entre 15 et 17%.

La plupart des crédits détenus par Wachovia sont situés en Californie, où le prix des logements, en baisse depuis 11 mois consécutifs, a perdu 41%.

Evans-Pritchard : l’Europe touchée par la crise

Le ministre des finances espagnol a annoncé mercredi que l’activité économique pourrait subir une contraction marquée au second semestre, et que les défaillances d’emprunteurs devenaient "très préoccupantes".

Les banques centrales de Suède, Norvège, Danemark ont participé en coordination avec la Fed à une opération exceptionnelle de refinancement.

La banque centrale norvégienne indique qu’il "existe aujourd’hui un haut degré d’incertitude lié aux turbulences dans les marchés financiers. La crise dans les marché financiers s’est aggravée en Norvère, et il y a également des signes clairs indiquant que la croissance ralentit."

Au Danemark deux banques ont déjà fait faillite, en raison de l’éclatement de la bulle immobilière.

La banque centrale, qui avait déjà du prendre le contrôle d’un établissement en août, est venue cette semaine ç la rescousse de la banque EBH, et a contraint deux établissements en difficulté à fusionner.

Le Danemark a connu ces dernières années un boom sans précédent du crédit, et le niveau d’endettement des ménages - le plus élevé au monde - atteint 260% du PIB, alors qu’il n’est que de 135% aux USA.

Le constructeur suèdois Volvo qui a vu ses ventes chûter de 8% a licencié 25 000 salariés.

Le gouvernement suédois a suspendu l’émission de bons du trésor la semaine dernière en raison des dysfonctionnement du marché.

Les banques suédoises, très engagées dans les pays Baltes, pourraient connaître des difficultés alors que cette région entre en récession.

Le FMI a averti que le ralentissement en Baltique pourrait provoquer un "credit crunch" en Suède, si les banques ne parviennent pas à se refinancer.

Banques européennes : quels sont les risques ?

Le bulletin publié par Nouriel Roubini fait le point sur les risques dans le système bancaire européen.

Daniel Gross, directeur du Center for European Policy Studies à Bruxelles, indique que les banques européennes sont fortement exposées aux retombées de la crise US.

Le ratio de l’effet de levier total, qui mesure le rapport entre le capital propre et les actifs, est de 35 en moyenne pour les banques européennes, contre 20 aux USA.

Cela implique que des dépréciations relativement mineures peuvent avoir un impact dévastateur.

Certaines banques européennes ont atteint une telle taille que leur sauvetage n’est plus à la portée d’un état. Il n’existe à ce jour aucun mécanisme communautaire pour faire face à une telle éventualité.

Ces banques sont non seulement trop grosses pour faillir, mais aussi trop grosses pour être sauvées.

La Deutsche Bank (ratio de levier 50) détient un portefeuille de 2000 milliards d’euros, égal à 80% du PIB Allemand.

La BCE n’a pas en tant que telle de mandat pour agir en tant que prêteur de dernier ressort. Cette fonction est dévolue aux banques centrales nationales.

La banque Belge Fortis est en difficulté, son cours est au plus bas depuis 13 ans. Les entreprises du secteur financier sont également menacées en Espagne, au Royaume Uni et en Irlande, en raison du retournement des marchés immobiliers. Les banques espagnoles ont massivement fait appel aux refinancement de la BCE, se débarassant ainsi de leurs actifs douteux, gagés en collatéraux.

Selon la Fed, 39% des ABS, les titres adossés à un actif, sont détenus à l’étranger. Prenant pour hypothèse un niveau de pertes de 20%, cela représenterait 475 milliards de dollars.

Jusqu’à présent, les banques européennes ont enregistré 234 milliards de dépréciations.

 

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2203

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D
Après la défaite de l’escroquerie Paulson vite un Nouveau Brettons Wood. Avec la défaite ce matin, du plan fasciste du secrétaire d’état au Trésor Paulson. Je vous invite à regarder mercredi 1 octobre 2008 à 19 h la conférence retransmise par internet de l’économiste et homme politique américain Lyndon H. LaRouche (www.larouchepac.com ) qui présentera son plan pour mettre en place une nouvelle architecture financière international type nouveau brettons Wood et permettre ainsi un avenir à notre civilisation. Nous sommes dans une période révolutionnaire, les choix politiques qui serons pris d’ici à la fin de l’année définiront notre avenir et celui de nos enfants.Alors entrez dans la bataille !David C.
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