Henry Paulson prédit d'autres faillites et n'exclut pas une nationalisation partielle de certaines banques

Ni l'entrée en vigueur du plan de sauvetage des banques vendredi, ni la mise en œuvre de ses mesures n'entraîneront "une fin immédiate des difficultés actuelles", a déclaré, mercredi 8 octobre, le secrétaire au Trésor américain, Henry Paulson, lui-même architecte du plan qui porte son nom.
"Même avec les nouveaux outils du Trésor, certaines institutions financières vont faire faillite", a reconnu M. Paulson, qui a souligné que la patience était nécessaire face à des turbulences sur les marchés "qui ne vont pas se terminer rapidement". Mercredi, les Bourses mondiales ont connu une nouvelle journée noire, la décision commune des banques centrales américaines et européennes de baisser leurs taux directeurs d'un demi-point n'ayant pas, contre toute attente, réussi à ramener les marchés à la raison.
M. Paulson a confirmé les spéculations des analystes affirmant qu'il faudrait attendre encore "plusieurs semaines" avant que ses services puissent commencer à acheter des actifs à problèmes des banques, évoquant les "défis significatifs" encore à venir.
ENTRER AU CAPITAL DE GRANDES BANQUES
Le plan de 700 milliards de dollars approuvé par le Congrès vendredi, donne autorité au Trésor pour racheter des "actifs toxiques" des banques, pollués par les crédits subprimes. Ce plan, a dit Paulson, confère "au Trésor des pouvoirs larges et souples pour acheter ou garantir des actifs à problème, fournir des garanties ou injecter du capital". Il n'a pas exclu une prise de participation dans certaines banques, mais n'a pas non plus confirmé les informations du New York Times selon lesquelles le Trésor étudierait la possibilité de prendre des parts dans de nombreuses banques américaines, à l'instar du plan du gouvernement britannique annoncé mercredi. "Nous utiliserons tous les outils qui nous ont été donnés pour une efficacité maximale, y compris le renforcement de la capitalisation des institutions financières de toute taille" a-t-il dit.