New York: le Conseil municipal ouvre la voie à un 3e mandat de Bloomberg

Publié le par sceptix

NEW YORK (AFP) — Le Conseil municipal de New York a ouvert la voie jeudi à un troisième mandat du maire Michael Bloomberg, en adoptant par 29 voix pour et 22 contre une modification des règles en vigueur.

26 voix des 51 élus municipaux étaient nécessaires pour abroger l'interdiction de rester à la tête de la ville pour plus de deux mandats consécutifs de quatre ans.

Le milliardaire de 66 ans, fondateur de l'agence d'informations financières qui porte son nom et 8e fortune d'Amérique, avait émis le souhait il y a trois semaines de briguer un troisième mandat.

Estimant qu'il était mieux placé que quiconque pour aider New York à sortir de la crise actuelle, il avait présenté un projet d'abrogation d'une directive qu'il avait largement contribué à faire adopter dans les années 90, lorsque les New Yorkais s'étaient exprimés par référendum à deux reprises en faveur d'une limite de la durée de la charge.

Le maire de New York est populaire, mais cette volonté de rester aux affaires au mépris des lois suscite les passions, de nombreux élus ayant souligné le "manque de démocratie" du processus.

Plusieurs sondages réalisés ces dernières semaines indiquent qu'une majorité d'électeurs de la ville seraient favorables à un troisième mandat.

M. Bloomberg a été élu en 2001 peu après les attentats du 11-Septembre et réélu en 2005. Indépendant, il a quitté le parti républicain en 2007 et son second mandat de quatre ans, en principe le dernier, arrive à échéance à la fin de 2009.

Disposant de 20 milliards de dollars selon le magazine Forbes, il pourrait mettre jusqu'à 100 millions de dollars dans une campagne électorale, selon les experts.

"Je serais honoré de pouvoir me représenter", avait souligné l'homme d'affaires, qui avait prédit il y a un an l'arrivée d'une récession économique mondiale.

Il avait alors estimé que les gouvernements devraient constituer des réserves pour faire face aux dérapages économiques, et que la crise n'était pas due uniquement au secteur des "subprimes" (les crédits hypothécaires consentis à des emprunteurs peu solides) mais qu'il s'agissait d'une crise de confiance qui touchait tous les acteurs économiques.

Un des premiers à parler de tourmente sur les marchés financiers, il avait alors souligné que les gouvernements se devaient de créer les conditions qui permettent aux marchés de fonctionner et qu'ils portaient une responsabilité dans ce domaine.

La semaine dernière, le trésorier-comptable de New York, William Thompson, a estimé à 165.000 le nombre de suppressions d'emplois dans la ville dans les deux années à venir. 54.000 personnes se sont déjà retrouvées sans travail dans le secteur de la finance à New York avant les faillites de ces dernières semaines, après une année 2007 qui avait déjà vu 44.000 suppressions d'emplois.

Tous les secteurs devraient à court terme être touchés par les conséquences de ces pertes d'emploi, de l'immobilier au commerce de détail, à l'hôtellerie ou la restauration, estiment les experts.

Publié dans USA

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