TRANSFERT DES CREANCES POURRIES VERS LES BANQUES RENFLOUEES !
J'avais tort.....
C’est la réponse faite par Alan Greenspan, l’ancien Président de la Banque centrale Américaine, au cours de son audition à la chambre des représentants le 23 octobre 2008. Il répondait ainsi au président de la Commission qui lui rappelait ses remarques faites en avril 2008 :
« Oui, j’ai une idéologie. Mon avis est que l’existence de marchés vraiment concurrentiels est de très loin la meilleure façon de faire fonctionner les économies. Nous avons essayé la réglementation, ça n’a jamais vraiment bien marché ».
Voila ce que dit aujourd’hui cet homme, qualifié en 2005 "de plus grand banquier central de l’histoire", applaudi en Europe pour son "pragmatisme" face au "dogmatisme" la Banque centrale Européenne. Comme si les Banques centrale américaines et Européennes n’avaient pas conduit chacune à leur manière et à leur place, des politiques similaires destinées à soutenir le capital financier et encourager le patronat à baisser les salaires.
La "repentance" de Greenspan a peu d’intérêt, mais elle présente un danger : faire croire que nous n’avons affaire qu’à des "erreurs" d’économistes, à la rapacité, et dans certains cas à des malversations de la part de dirigeants des groupes financiers (qui de toute façon en France ne sont presque jamais sanctionnés), mais que le système (capitaliste) demeure intouchable.
Moyennant la reconnaissance des erreurs, le gouvernement peut ainsi sauver les banques en faillite avec l’argent public, mais refuser la nationalisation de toutes les banques et assurances.
Cette mesure éviterait pourtant les transferts de créances pourries vers les banques renflouées par l’Etat (vers les contribuables), et faciliterait, si elle était accompagnée d’un contrôle des salariés, la mise en place d’une politique de crédit tournée vers les besoins collectifs et sociaux.
http://france.attac.org/spip.php?article9130