13 décembre 2006 - M. Dennis Ross, ancien envoyé spécial des Etats-Unis pour le Proche-Orient, s’adresse à l’Assemblée parlementaire de l’OTAN

13 décembre 2006 - M. Dennis Ross, ancien envoyé spécial des Etats-Unis pour le Proche-Orient, s’adresse à l’Assemblée parlementaire de l’OTAN

S’adressant à quelque 70 membres de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN réunis à Washington pour une session du Forum parlementaire transatlantique, M. Dennis Ross, ancien envoyé spécial des Etats-Unis pour le Proche-Orient, s’est fermement prononcé pour un retour de l’administration américaine dans le processus de paix israélo-palestinien. « Mais ce retour doit se faire pour de bonnes raisons, et pas simplement parce que nous pensons qu’il pourrait contribuer à régler la question irakienne », a précisé M. Ross.

Ce dernier a répété que, outre qu’il inflige de grandes souffrances aux deux peuples, le conflit entre Israéliens et Palestiniens empoisonne cette partie du monde, nuit à l’image des Etats-Unis et « envoie un message d’indifférence » aux pays de la région. Pour M. Ross, toute nouvelle initiative de Washington, y compris la convocation d’« une Conférence de Madrid n° 2 », devra être soigneusement préparée sur le double plan diplomatique et politique.

M. Ross a proposé un plan en trois étapes que les Etats-Unis pourraient envisager d’appliquer avec leurs alliés. Premièrement, imposition d’un réel cessez-le-feu en vertu duquel les Palestiniens s’abstiendraient de toute attaque contre l’Etat hébreu, tandis que les Israéliens mettraient un terme à leurs incursions militaires et à leurs assassinats ciblés. De l’avis de M. Ross, « les services de sécurité des deux camps doivent coopérer à ce sujet. » Deuxièmement, organisation chez les Palestiniens d’un référendum sur la solution de deux Etats, « solution qui ne peut plus être tenue pour acquise au Proche-Orient », compte tenu des positions du Hezbollah, du Hamas et de Téhéran vis-à-vis d’Israël. Troisièmement, ouverture de négociations avec Damas, l’objectif étant de l’amener à arrêter son soutien au Hezbollah et au Hamas en échange d’un retrait israélien des hauteurs du Golan.

Toujours à propos de la Syrie et de l’Iran, M. Ross a commenté certaines recommandations du récent rapport du Groupe d’études sur l’Irak et a lancé un avertissement : « Les Américains doivent garder les yeux grands ouverts lorsqu’ils négocient avec ces deux pays », car ils seront forcés de leur faire des concessions sur d’autres questions. « Les Syriens et les Iraniens peuvent parfaitement envenimer la situation dans la région plutôt que l’améliorer », a-t-il ajouté.

M. Ross a joué un rôle de premier plan dans la conception de la participation américaine au processus de paix au Proche-Orient durant les deux mandats de M. Clinton et sous la première administration Bush. Les sessions du Forum parlementaire transatlantique sont organisées par l’Assemblée, le Conseil atlantique des Etats-Unis et la National Defense University. Elles rassemblent chaque année des parlementaires des pays de l’OTAN et de leurs partenaires, qui ont ainsi l’occasion de discuter de questions liées à la sécurité transatlantique avec des représentants de l’administration et du Congrès des Etats-Unis et des membres des cercles de réflexion politique de la capitale américaine.

Source Assemblée Nationale de l'OTAN :
http://www.nato-pa.int/default.asp?CAT2=874&CAT1=23&CAT0=2&COM=1091&MOD=0&SMD=0&SSMD=0&STA=&ID=0&PAR=0&LNG=1