PS : Chronique d'un naufrage savamment orchestré

Publié le par sceptix

 

En première analyse les récentes péripéties du parti socialiste peuvent laisser perplexe. Les thèses généralement défendues se limitant aux luttes internes, aux conflits de pouvoir.

Dans une telle situation il peut être sage de revenir aux fondamentaux et de se poser une question élémentaire : "A qui profite le crime ?"  En effet comme l'a souligné il y a près d'un demi siècle Franklin Delanoe Roosevelt : "En politique rien n'arrive par hasard."

Une fois le hasard écarté, il semble évident que la désintégration du parti socialiste bénéficie directement aux autres représentants de la gauche.


Le hasard faisant bien les choses, Olivier Besancenot, le gentil facteur s'est fendu de quelques commentaires sur la situation actuelle du parti socialiste :

Besancenot: impossible de compter "sur le PS pour s'opposer au gouvernement"

Le leader de la Ligue communiste révolutionnaire, Olivier Besancenot a estimé dimanche que le parti socialiste ne pourra plus constituer un "vrai parti d'opposition" à cause de ses "querelles de pouvoir" interne.
"Je n'ai pas envie de tirer sur une ambulance, simplement de constater définitivement que ceux et celles qui veulent résister définitivement à la politique du gouvernement ne peuvent pas compter sur le parti socialiste, quelle que soit sa direction, pour faire un vrai parti d'opposition à la politique du gouvernement", a-t-il dit sur RTL.
"A gauche, personne ne peut se réjouir d'un spectacle aussi lamentable, et d'un aussi triste spectacle pour un aussi triste programme parce qu'aujourd'hui il n'y a que Sarkozy qui peut se frotter les mains", a-t-il ajouté. "C'est donc des querelles de pouvoir. Ils héritent de ce qu'ils ont construit eux-mêmes depuis 15 ans (...) C'est une logique de présidentialisation toujours plus poussée", juge M. Besancenot.
"Aujourd'hui, il faut construire une nouvelle gauche, et pour nous ça nous motive encore plus", conclut-il.

 

Article original : Marianne


Olivier Besancenot, le gentil facteur, se défend de tirer sur l'ambulance pour ajouter dans la même phrase qu'on ne peut pas compter le PS. Dans la même logique de double language, Besancenot désigne Sarkozy comme le principal bénéficiaire de la situation mais ajoute quelques secondes plus tard qu'il faut construire une nouvelle gauche. On se demande bien autour de qui cette nouvelle gauche sera construite ?

Le dirigeant de la ligue communiste révolutionnaire est donc le grand vainqueur des dysfonctionnements du parti socialiste. Besancenot va continuer à occuper une place politique grandissante tandis que Sarkozy et ses laquais pousseront le peuple français vers l'exaspération et la révolte.

Proche sont les temps où Besancenot alors devenu leader inconstesté de l'opposition, bien aidé par une crise mondiale savamment orchestré montée en épingle par les médias dominants et une politique sarkozienne désastreuse appelera de ses voeux la mobilisation du peuple français contre le régime néolibéral et destructeur de Sarkozy.

Pourtant Besancenot et Sarkozy sont les deux facettes de la même pièce. Ils ne sont rien d'autres que des pions, apparemment antagonistes et pourtant manipulés par la même main invisible. Comme le soulignait si justement Honoré de Balzac il y a près de deux siècles : "Tous ces prétendus hommes politiques sont les pions, les cavaliers, les tours ou les fous d’une partie d’échecs qui se jouera tant qu’un hasard ne renversera pas le damier."

Lorsque des projets de révolution violente seront dans tous les esprits, que les médias entretiendront l'hystérie générale en épiloguant sur les derniers scandales du régime Sarkozy, les dernières atrocités de la crise mondiale, les premières manifestations de la guerre civile naissante, il sera avisé de méditer longuemment cette déclaration de John Lennon : "Les pouvoirs en place t'irritent, t'aiguillonnent, te provoquent - afin que tu te battes parce que dès qu'ils t'ont rendu violent ils savent comment te contrôler"

Si ces mots ne suffisent pas il suffira alors de contempler les fruits de la guerre civile qui battra son plein de l'autre côté de l'Atlantique ou la nature des régimes (la Terreur puis l'empire napoléonien) qui suivirent la soit-disant révolution populaire de 1789 pour se convaincre que les seules armes efficaces face aux élites psychopathes sont la connaissance, la solidarité, le lien social, l'échange d'information.

 

 

http://futurquantique.org/politique/505-ps--chronique-dun-naufrage-savamment-orchestre

Publié dans Russie

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P
je ne crois pas que le PS est mort. Par contre, il semble que les médias aient reçu le "conseil" de le considérer comme mort. Ce que je crois, c'est qu'au contraire, le PS a aujourd'hui toutes les chances de rebondir. La situation pour lui est idéale. Le capitalisme se casse la gueule ainsi que toutes les valeurs qu'il a voulu incarner... Les peuples ont faim et demandent qu'on les prenne en considération. L'écart entre les riches et les pauvres n'a jamais été aussi important.<br /> Les médias ont en plus l'appui du peuple français qui depuis des décennies se comportent en charognard et ne peut trouver du plaisir qu'en justement "tirant sur les ambulances".<br /> Le PS est parfaitement conscient de la carte qu'il a à jouer aujourd'hui. Attendons son programme, nous verrons bien ensuite. Bise
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C
<br /> Le PS a été démoli de l'intérieur, par tous les "éléphants" et le boulot a été terminé par les jeunes loups notamment Valls. Je ne crois plus que le PS soit un véritable parti d'opposition,<br /> d'ailleurs je crois que les vrais opposants sont les anarchistes, les partis quels qu'ils soient sont dans leur phase de déclin. bisous bellissima<br /> <br /> <br />