Emeutes à Madagascar

Publié le par sceptix

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Madagascar : 25 corps carbonisés découverts après des émeutes

avec Reuters | 27.01.09

Vingt-cinq corps carbonisés ont été découverts, mardi 27 janvier, dans un grand magasin de la capitale malgache, Antananarivo, à la suite des violents affrontements de la veille. “Ils sont tellement brûlés qu’on ne peut les reconnaître et ils seront difficiles à identifier”, a indiqué un responsable des pompiers.Les violences ont éclaté au premier jour de grève lancée par l’opposition contre le chef de l’Etat Marc Ravalomanana, au pouvoir depuis 2002 et accusé de dérive autocratique par ses détracteurs.

La foule en colère a mis le feu à l’immeuble de la radio-télévision d’Etat et pillé plusieurs magasins pendant la nuit. Les affrontements ont fait deux morts, lundi, un policier et un adolescent de 14 ans. Les habitants de la capitale ont précisé que des bandes de pillards avaient attaqué durant la nuit des magasins liés à l’empire commercial du président.

Lourd bilan de deux journées d’émeutes

RFI

Article publié le 27/01/2009

Au moins 34 morts, de nombreux blessés, des pillages dans la capitale malgache et les émeutes qui s’étendent à la province : le bilan des violences de lundi et de la mutinerie de mardi est très lourd, alors que la situation politique reste confuse. Le président Marc Ravalomanana et son principal opposant Andry Rajoelina, le maire d’Antananarivo, ont tous les deux lancé des appels au calme.

La situation est toujours instable à Madagascar. Et le bilan des émeutes du lundi 26 janvier à Antananarivo, la capitale, est lourd : 25 corps calcinés ont été retrouvés dans les décombres d’un grand magasin incendié de la capitale. « Les corps sont tellement brûlés qu’ils seront difficiles à identifier », a déclaré un responsable des pompiers à l’agence Reuters. Les victimes auraient été prises au piège dans le brasier, au plus fort des pillages de la nuit dernière. Elles se trouvaient dans un magasin de vêtements sur une artère perpendiculaire à l’avenue de l’Indépendance.

Un couvre-feu a été instauré. Il s’agit là encore d’un autre signe de la volonté des pouvoirs publics, clairement affichée aujourd’hui, de rétablir l’ordre dans la capitale. Des unités de 20 soldats ou de policiers sont postées devant la plupart des superettes ou autres enseignes susceptibles d’être pillées.

Dans les quartiers des ministères aux abords du lac Anoussi, des citoyens armés de bâtons montent la garde derrière des barrages de fortune pour protéger leurs quartiers. Par ailleurs, un détenu a été tué et dix autres blessés dont trois grièvement à la prison d’Antanimora. Ce mardi, en milieu d’après-midi, ils ont entamé une mutinerie qui a été réprimée.

En province aussi, on a signalé des incidents ce mardi. Des magasins Magro, propriété du président Ravolamanana ont été pillés dans la plupart des grandes villes du pays. Les pillards ont pris d’assaut également d’autres enseignes. Les premières villes touchées par ces pillages, cantonnés à un ou deux quartiers, sont Mahajanga sur la côte ouest, Tuléar plus au sud, Antsirabe sur les Hauts-Plateaux. On a relevé aussi des incidents plus tard dans la journée à Fianarantsoa et enfin à Tamatave sur la côte est. En revanche, point d’incident à Diego-Suarez et à Fort-Dauphin.

Nuit de pillages, d’invasion et d’incendie

 

exprimanoo.com

 

27 janvier 2009

La nuit a été très mouvementée à Antananarivo, capitale de Madagascar. De nombreux pillages ont été commis un peu partout dans la ville, ainsi que des incendies. Les prisonniers de la prison nationale d’antanimora se sont tous évadés en début de soirée. Les pompiers ont été dépassés par ce chaos qui s’installait d’heures en heures. Aujourd’hui Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana doivent se rencontrer enfin et trouver dans le dialogue une issue à ces émeutes.

 

Les magasins Courts et Jumbo Score, Floreal center, Naza Electronic Analakely, Econocenter, Suprême Center Behoririka, ainsi que la galerie Zoom ont été pillé par des milliers de personnes qui ont ensuite proposé au marché noir leur larcin. Plusieurs personnes sont mortes, notamment lors de l’effondrement d’une étagère de marchandise lors du pillage d’un magasin.

Pendant ce temps Andry Rajoelina, qui était l’instigateur de cette manifestation qui a mal tourné, à appelé au calme tout au long de la nuit, en venant même à demander à l’Etat d’intervenir avec l’Armée et la police. Mais justement, où est exactement l’Etat, et plus particulièrement son Chef Marc Ravalomanana ? il a été le grand absent de cette nuit. De nombreuses rumeurs qui n’ont jamais pu être vérifié ont dit qu’il avait abandonné le pouvoir, parti en avion bien loin accompagné de ses mercenaires.

Pourtant, ce matin mardi 27 janvier les deux hommes doivent se rencontrer pour trouver une issue diplomatique à cette crise politique qui hier a prit des tournure catastrophique d’émeutes, de pillages et d’incendies. Espérons qu’une solution sera trouvé et mettra fin à ce lundi noir malgache. Quelle solution serait possible ? Est-ce que la démission tant demandée de Marc Ravalomanana suffirait à faire tout rentrer dans le calme ? Et qui prendrait le pouvoir, le jeune Andry Rajoelina, maire depuis seulement 4 mois de Antananarivo ?

Madagascar: un partisan du maire tué par balles


26 janvier 2009
ANTANANARIVO (AFP) — Un manifestant partisan du maire d’Antananarivo Andry Rajoelina a été tué par balles lundi lors d’affrontements devant la télévision privée du président malgache, a affirmé à l’AFP le premier adjoint au maire, Andriamahazo Nirhy-Lanto.
“De notre côté, nous avons une victime par balles au niveau de la tête (qui est survenue) pendant l’assaut au siège de la télévision privée MBS” du président Marc Ravalomanana, a déclaré le responsable, précisant que la victime était “un jeune homme”.
“La station était gardée par des mercenaires; ils étaient féroces et ils ont tiré sur la foule”, a-t-il poursuivi.
Des émeutes ont éclaté lundi dans la capitale malgache à la suite d’un rassemblement à l’appel du maire de la capitale, qui dénonce la “dictature” à Madagascar.
Les locaux de la radio nationale malgache (RNM), situés dans le centre d’Antananarivo, ont été saccagés et incendiés, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les émeutiers faisaient partie de dizaines de milliers de personnes qui s’étaient rassemblées dans la matinée sur la place du 13 mai, haut lieu de la contestation malgache, à l’appel de M. Rajoelina qui dénonce depuis vendredi “une dictature” à Madagascar et avait appelé à la grève générale pour ce lundi.
Des barrages routiers ont été érigés par des partisans du maire dans d’autres quartiers de la ville, paralysant la circulation.

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Madagascar: des manifestants incendient un bâtiment de la télévision


26 janvier 2009
ANTANANARIVO, Madagascar — Des milliers de manifestants exigeant la démission du gouvernement de Madagascar sont descendus lundi dans les rues d’Antananarivo et ont saccagé et incendié des immeubles de télévision d’Etat pour protester contre l’apparente fermeture d’une station de radio de l’opposition.
Quelques heures plus tard, le maire de la capitale Andry Rajoelina, chef de l’opposition, est apparu sur une chaîne privée indépendante pour appeler au calme. Il a affirmé que deux manifestants avaient été tués et deux ou trois blessés, sans donner de précisions. Ces informations n’étaient pas confirmées dans l’immédiat.
Lors des incidents, un immeuble de la télévision d’Etat a été détruit et pillé. Un peu plus tard, on pouvait voir de la fumée s’échapper d’un deuxième bâtiment du complexe de la télévision. Policiers et pompiers n’étaient visibles nulle part et ne répondaient pas aux appels téléphoniques. Selon des témoins, des manifestants ont également incendié un dép’t pétrolier et les locaux d’une chaîne de télévision privée liée au président Marc Ravalomanana.
Le cabinet de Marc Ravalomanana a accusé Andry Rajoelinade vouloir renverser le gouvernement et promis d’agir de façon décisive pour “rétablir l’ordre”. Peu après, la radio de l’opposition quittait les ondes.
Les partisans de l’opposition sont descendus dans la rue exigeant la démission du gouvernement et demandant le rétablissement de la radio. Certains ont commencer à se livrer à des pillages.
Andry Rajoelina accuse le gouvernement de gaspiller l’argent public et menacer la démocratie. Il a demandé la démission de Marc Ravalomanana, se disant prêt à prendre la relève. Ce week-end, il avait appelé à la grève générale à partir de lundi. Il est apparu lundi dans la journée sur une place du centre de la capitale, entouré de ses partisans en orange, la couleur de la révolution ukrainienne de 2004 dont il s’inspire.
La France a dit suivre lundi “avec attention” la situation à Antanarivo. “Nous appelons au respect de l’ordre constitutionnel et des principes démocratiques et considérons que seul un dialogue politique entre les parties permettra une solution pacifique à cette crise”, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Frédéric Désagneaux lors d’un point de presse électronique.
L’ambassade de France à Madagascar a diffusé à ses ressortissants “des conseils de prudence, les incitant à éviter sauf raisons impératives de se rendre dans le centre de la capitale”. “A titre de précaution, les établissements français scolaires, de recherche et de coopération sont restés fermés” lundi, précise le Quai d’Orsay. AP

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Madagascar : allons-nous vers une guerre civile ?

exprimanoo.com

26 janvier 2009
Les manifestations qui étaient jusqu’alors pacifiques sont en train de tourner en émeutes. De nombreux magasins commencent à être pillés, et on dénombre même des morts par balles ! Par ailleurs, suite aux rumeurs persistantes sur l’arrestation imminente d’Andry Rajoelina, ce dernier se barricade désormais dans son Quartier Général.
Pour l’instant l’armée n’intervient pas, ce qui tenterait à prouver qu’elle n’obéit plus à Marc Ravalomanana qui d’ailleurs s’est retranché lui aussi de son côté avec des mercenaires qu’il a ramené avec lui dans son avion présidentiel lors de son voyage dimanche dernier en Afrique du Sud. L’homme semble donc s’être attendu à une réaction de ce type de la part de ses militaires, mais également du peuple qui suit par millier l’action de Rajoelina.
Toujours est-il qu’actuellement deux personnes sont mortes par balle du côté des partisans de Andry Rajoelina. La journée est en passe de devenir très sombre et de se transformer en véritable guerre civile avec d’un côté les partisans de Ravalomanana et de l’autre ceux d’Andry Rajoelina
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La capitale de Madagascar vacille sous les émeutes


26 janvier 2009
Le maire d’Antananarivo Andry Rajoelina, qui s’est érigé en principal opposant au président malgache, a durci son bras de fer avec le pouvoir lundi, lors d’un rassemblement dans la capitale de milliers de ses partisans qui a tourné à l’émeute.

Les locaux de la radio nationale malgache (RNM), situés dans le centre d’Antananarivo, ont été saccagés et étaient en feu à la mi-journée, a constaté un journaliste de l’AFP. Les émeutiers faisaient partie de dizaines de milliers de personnes qui s’étaient rassemblées dans la matinée sur la place du 13 mai, haut lieu de la contestation malgache, à l’appel de M. Rajoelina qui dénonce depuis vendredi “une dictature” à Madagascar et avait appelé à la grève générale pour ce lundi.

Un caractère “TGV”

Des barrages routiers ont été érigés par des partisans du maire dans d’autres quartiers de la ville, paralysant la circulation. Lundi, M. Rajoelina, surnommé “TGV” (Train à Grande Vitesse) pour son caractère fonceur, a renouvelé ses virulentes critiques contre le président Marc Ravalomanana malgré les mises en garde du régime, et a appelé à une nouvelle manifestation pour mardi.

“Le pouvoir appartient au peuple, il peut se l’accaparer. A chaque heure qui passe, le pouvoir prouve la dictature” a lancé le maire de 34 ans, perché sur un camion face à la foule. “Partout dans le monde, aucune force militaire n’a réussi à vaincre la force de la population. C’est pour ça que nous allons continuer même s’ils font venir des mercenaires étrangers (…) pour éliminer le maire”, a-t-il lancé en parlant de lui à la 3e personne. “Il y a beaucoup trop de prisonniers politiques et quand je serai au pouvoir, ils seront tous libérés, sauf les assassins”, a-t-il dit.

Deux hommes de poigne

M. Rajoelina, jeune entrepreneur, entretient des rapports tendus avec le régime de M. Ravalomanana depuis son élection à la mairie en décembre 2007 comme candidat indépendant. La mairie d’Antananarivo est un poste clé de la vie politique malgache. Elle avait servi de tremplin à M. Ravalomanana, élu maire en novembre 1999 à l’issue d’une campagne spectaculaire. Le bras de fer s’est fortement durci depuis la fermeture par le gouvernement le 13 décembre 2008 de sa télévision privée Viva, après la diffusion par cette chaîne d’une interview de l’ex-président Didier Ratsiraka.

Président de Madagascar pendant 25 ans, ce dernier vit en exil en France depuis 2002, à l’issue d’une grave et sanglante crise politique qui avait vu l’accession au pouvoir de M. Ravalomanana, réélu en décembre 2006. La radio Viva, appartenant également au maire, avait cessé d’émettre lundi. Ecourtant un voyage à l’étranger, M. Ravalomanana est rentré dimanche à Antananarivo, déclarant vouloir “rétablir l’ordre” et “sauvegarder la République”. “L’appel à la révolte et à la désobéissance civile” lancé par le maire “correspond à un coup d’Etat” et “foule au pied les valeurs de la Constitution”, a-t-il dit dans un communiqué.

Un absence de liberté d’expression décriée

Si l’élément déclencheur de la contestation a été la fermeture de la télévision Viva, “TGV” fustige aussi l’absence de liberté d’expression et de démocratie dans la Grande Ile et la “spoliation” des terres malgaches dans un colossal projet agricole mené par le Sud-Coréen Daewoo. L’opposition a aussi dénoncé les accords avantageux accordés récemment par le gouvernement à des sociétés étrangères, notamment dans le secteur minier, alors que le pays est toujours plongé dans une grande pauvreté. (afp/acx)






Publié dans SOCIETE

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