Procès Colonna : deux hommes liés au meurtre sont "peut-être" en liberté

Publié le par sceptix

Procès Colonna : deux hommes liés au meurtre sont "peut-être" en liberté
C'est ce qu'a affirmé l'ancien secrétaire général du préfet Claude Erignac, assassiné en 1998. Il dit tenir ces "deux noms" depuis septembre 2002, et les avoir transmis quelques jours plus tard à la justice. Yvan Colonna, condamné à la perpétuité et jugé ici en appel, s'est toujours déclaré innocent.

A l'issue d'un mois de procès, la cour d'assises spéciale de Paris a condamné Yvan Colonna à perpétuité pour l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac, en 1998

 

A l'issue d'un mois de procès, la cour d'assises spéciale de Paris a condamné Yvan Colonna à perpétuité pour l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac, en 1998

(c) Reuters

 

Un témoin au procès en appel d'Yvan Colonna, commissaire de police en détachement qui fut haut fonctionnaire en Corse, a affirmé vendredi 13 février au soir que deux hommes soupçonnés d'avoir participé à l'assassinat du préfet Erignac en 1998 étaient "peut-être" en liberté.
"Il y a peut-être deux hommes dans la nature qui ont participé à l'assassinat du préfet (...) Ca m'est insupportable", a déclaré Didier Vinolas, ancien secrétaire général de Claude Erignac à la préfecture d'Ajaccio, se présentant aujourd'hui comme "directeur de projet" à la Ville de Paris.
Didier Vinolas a affirmé tenir ces "deux noms" -qu'il a refusé de révéler- d'un mystérieux informateur depuis septembre 2002, et les avoir transmis quelques jours plus tard au procureur Yves Bot, qui s'apprêtait alors à prendre la tête du parquet de Paris avant de devenir en 2005 procureur général.

"Un risque de laisser condamner innocent"

L'informateur, qu'il a baptisé "X", "une personne tout à fait respectable", a ajouté Didier Vinolas, lui a présenté les deux hommes "comme faisant partie de la sphère" à l'origine de l'attaque de la gendarmerie de Pietrosella (Corse-du-Sud) en septembre 1997, une des premières actions revendiquées par le groupe nationaliste dit des "anonymes".
Puisque l'assassinat du préfet le 6 février 1998 a aussi été signé de ce groupe (qui s'est servi d'une arme volée à Pietrosella), "je me dis qu'il y a peut-être d'autres personnes ayant participé à l'assassinat" qui n'ont jamais été arrêtés, a poursuivi le commissaire divisionnaire en détachement.
Déjà témoin au premier procès de Colonna fin 2007, il n'avait jamais évoqué cette hypothèse, mais s'est décidé à en parler en appel pour "aider les magistrats à forger leur intime conviction", a-t-il ajouté, parlant aussi du "risque de laisser condamner innocent".

Condamné à la perpétuité

"C'est le premier fait extraordinaire de cette audience", a déclaré Me Gilles Siméoni, un des avocats d'Yvan Colonna, après la déposition de Didier Vinolas.
Six membres des "anonymes", condamnés en 2003, sont sous les verrous. Yvan Colonna, rejugé depuis lundi par une cour d'assises spéciale à Paris, serait le septième d'après l'accusation qui s'appuie sur les dénonciations de quatre des six conjurés en 1999. Ceux-ci s'étaient ensuite rétractés faisant valoir des "pressions" policières. Colonna n'a cessé de clamer son innocence.
Le berger de Cargèse, arrêté en juillet 2003 après quatre années de cavale, a été condamné le 13 décembre 2007 en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité, reconnu coupable d'avoir participé à l'assassinat du préfet et à l'attaque de Pietrosella.

Nouvelles auditions ?

Didier Vinolas "a communiqué à Yves Bot, au parquet général de Paris, à un certain nombre d'autorités politiques et policières, des informations déterminantes pour la recherche de la vérité (...) tendant à innocenter Colonna, qui ont été escamotées", a protesté Me Siméoni. Il a laissé entendre que les cinq avocats de Colonna pourraient demander rapidement de nouvelles auditions.
Dans sa déposition, l'ancien collaborateur de Claude Erignac a déclaré que l'ex sous-préfet de Corte Jacques Nodin détenait depuis 2001 des informations nouvelles sur Pietrosella. "Il souhaiterait être entendu", a-t-il précisé.
Il a dit avoir aussi transmis les noms de deux suspects en février 2004 à Christian Lambert, ancien chef du RAID (à l'origine de l'arrestation de Colonna) et plus récemment à Charles-Antoine Erignac, le fils du préfet.
"Je suis totalement stupéfait", a commenté Me Philippe Lemaire, avocat de la veuve et deux enfants Erignac. "Pourquoi dire ça aujourd'hui, dix ans après?", a demandé l'un des avocats généraux, Christophe Teissier. (avec AFP)

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/20090214.OBS4750/lsreactions00e5.html?l=0

 :Un commentaire sur cet article :

A qui est cette empreinte ?
Le fait que d'autres membres du commando soient dans la nature est une certitude. En première instance, une empreinte anonyme avait été découverte sur un rouleau de scotch qui avait servi lors de l'attaque de la gendarmerie de Pietrosella.

Et il a fallu que la défense se batte en plein procès pour obtenir l'analyse de cette empreinte alors que cela aurait du être fait pendant l'instruction. Analyse qui prouve que cette empreinte n'appartient ni à Colonna, ni aux membres condamnés, ni aux gendarmes.

A qui est cette empreinte ?

Colonna avait dit l'année dernière que les condamnés qui l'avaient accusé protégeaient quelqu'un. Aujourd'hui on commence à en avoir peu à peu l'illustration.


Publié dans justice & police

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L
On ne peut qu'attendre avec patience la suite des événements - simplement , ce que je voudrais souligner , c'est que le "Parjure" n'interdit pas de devenir Président de la République ! il était Avocat lui -même et a dû prononcer le Serment dont je fais état dans mon blog , au sujet justement de l'affaire Yvan Colonna -Oui c'est une affaire très très grâve et il faut faire des prières pour les témoins de Vérité ! ils sont sûrement en danger !  Amicalement
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