D'après H.R Merz (UBS) " le secret bancaire protège la vie privée, pas la fraude fiscale" (Ah bon !!)
Voici les réponses que Hans-Rudolf Merz a fournies hier devant les médias.
Viviane Menétrey/Fabian Muhieddine - le 19 février 2009, 23h12
Le Matin
Le secret bancaire est-il mort?
Non. Le secret bancaire est maintenu! Mais il protège la vie privée, pas la fraude fiscale.
Les Etats-Unis sont-ils toujours nos amis?
Oui. Même s'ils étaient impatients. Il faut dire que le Département américain de la justice était lui-même sous pression du Sénat américain et trouvait que la procédure administrative en cours en Suisse durait trop longtemps. C'est problématique mais je ne crois pas que cela va détériorer nos relations.
L'UE pourra-t-elle nous mettre sous pression?
Les Etats membres de l'Union européenne doivent d'abord se mettre d'accord entre eux sur ce qu'ils veulent demander à la Suisse. Nous sommes prêts à discuter. Mais cela ne signifie aucunement la fin du secret bancaire.
Les clients étrangers vont-ils fuir nos banques?
Non. Evidemment tout dépend du but du client. Si c'est pour investir de l'argent, il n'a aucune raison de fuir nos banques. Et il aurait tort de ne pas profiter du savoir-faire suisse. Par contre, s'il cherche à frauder le fisc, pas sûr qu'il aille voir une banque suisse.
Berne est-elle impliquée dans cette décision?
Le Conseil fédéral connaissait la situation et le différend fiscal entre UBS et le Département de la justice américain. Nous nous faisions du souci. Nous avons donc demandé en décembre à la Finma de prendre toutes les mesures pour éviter une plainte qui aurait signifié la faillite d'UBS. La Finma et UBS ont clairement cherché une voie, ensemble. Le Conseil fédéral sait combien une éventuelle faillite d'UBS menacerait les intérêts de la Suisse.
Le Conseil fédéral aurait-il pu empêcher ce «deal»?
Non. La Finma est un organe indépendant. Il est important de respecter la séparation des pouvoirs. Cette histoire prouve que nos organes de surveillance fonctionnent bien.
Comment minimiser le risque UBS pour la Suisse?
UBS est problématique. Elle représente un risque pour tout le système suisse. Il y a deux solutions pour minimiser ce risque. Soit étatiser, soit alors continuer sur la voie actuelle, celle de la régulation. La Finma a par exemple déjà obtenu qu'UBS réduise drastiquement sa somme du bilan de 2000 milliards de francs à 1000 milliards.
http://www.lematin.ch/actu/suisse/hans-rudolf-merz-86991