YVAN COLONNA : LE REFUS DU GUET APENS JUDICIAIRE . . .

Publié le par sceptix

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YVAN COLONNA : LE REFUS DU GUET APENS JUDICIAIRE . . .
La deuxième demande de reconstitution a donc été refusée ce mercredi 11 mars 2009, au prétexte de « l´absence d´éléments nouveaux »…. Balayés la téléphonie qui pose question, les derniers témoignages des membres du commando qui innocentent Yvan, les derniers rebondissements et révélations, les nécessaires confrontations entre les différentes thèses, les expertises balistiques et médico légales...

Balayés aussi les témoignages oculaires qui l´innocentent et que l´on s´est empressé de discréditer, les écoutes judiciaires qui ont opportunément disparu du dossier, les courriers dissimulés à la défense…

Yvan Colonna a été contraint de mettre un terme à ce piège judiciaire qui voulait le rendre complice de sa propre condamnation et lui faire subir jusqu´au bout la partialité assumée de la cour.

Le choix fut difficile mais largement justifié au regard des semaines passées…

Dès que le Président finit de lire l´arrêt rejetant la demande de reconstitution, Yvan se lève et demande à prendre la parole :

«Je n´accepte pas cette décision ! La reconstitution est primordiale pour moi, et vous le savez. Je vais quand même vous expliquer pourquoi : elle va invalider le scénario qu´on a mis en place, le scénario des trois hommes, Alessandri, Ferrandi, et le 3°, soit disant moi…

Cette reconstitution il la faut… !!!

On considère que la vérité est dite mais seulement quand on m´accuse, tout le reste est rejeté, quelque soient les témoignages… Or, tous les témoins oculaires, voient 2 hommes sur les lieux du crime, 2 hommes, même Marion l´écrit dans son rapport de synthèse !

Vous me la refusez, parce le scénario de la partie civile et de l´accusation tomberait à plat… comme vous m´avez refusé le complément d´information…

Quoiqu´on dise, quoiqu´on fasse, on balaye d´un revers de manche tout ce qui dérange :

M. Vinolas, on cache sa lettre et ensuite, on le discrédite… M.Mannarini est malmené sans que vous n´interveniez…vous n´avez pas d´expert en balistique, il ne vient pas au premier procès ni en appel, on vous demande d´en nommer un, vous refusez, quand mes défenseurs en missionnent un, vous l´humiliez …

M. Colombani, ami du préfet, a fait une déposition qui me met hors de cause et qui ne vous a pas convenu. Vous, vous lui dites « vous êtes le témoin idéal » de façon ironique. Il a voulu saluer la famille Erignac, elle l´a traité comme un chien…

Mme Contard a dévisagé le tireur à moins d´un mètre, vous ne lui avez posé aucune question… savoir si elle me reconnaissait…Il faut que ce soit mes défenseurs qui le fassent à votre place… Par contre, à Malpelli, qui n´a rien vu puisqu´il était dans le restaurant en train de manger avec sa femme, vous lui posez des questions pendant trois quart d´heures…

Quand quelqu´un est contre moi, vous lui posez des questions, quand ça m´est favorable, vous faites semblant de ne pas entendre…

Lebbos, on ne sait pas s´il va venir…Frizon, il n´a jamais frappé personne…alors qu´en garde à vue, il y a eu des coups, sur Istria, c´est avéré… Marion, n´en parlons pas…

S´adressant à Me Chabert, vous croyez le commando quand il m´accuse, ce sont alors des hommes courageux, vous les écrasez en les traitant de terroristes et de lâches quand ils m´exonèrent…

S´adressant à une des assesseurs qui avait dit la veille « on n´est pas à la botte de Colonna » : quand je demandais simplement à ne pas partir trop tard pour pouvoir me reposer…Vous croyez que je ne suis pas fatigué quand on m´extrait à 6 heures du matin pour me laisser pendant des heures dans la souricière qui pue la pisse, descendez voir un peu comment c´est en bas !!!

J´ai compris !!! vous ne voulez pas d´une reconstitution parce qu´elle vous gêne, parce que vous savez qu´elle m´innocentera…

Vous êtes pris en flagrant délit !!! Vous voulez soutenir coûte que coûte les Marion, les Thiel, les Levert…

Moi, je suis innocent, on m´accuse au nom de la raison d´état, et pour faire plaisir à la famille Erignac…

Je quitte ce procès, j´ai décidé de ne plus comparaître, vous ferez ce que vous voudrez, vous me condamnerez, mais ce sera sans moi ! je m´en vais, je demande à mes avocats de quitter ce procès…

Les conseils d´Yvan se lèvent, le président les commet d´office, ils refusent, ce refus les expose à des poursuites.

Me Maisonneuve : « il est hors de question de rester alors que notre client nous a demandé de partir »

Me Sollacaro : « j´ai prêté serment il y a 33 ans, je ne suis le commis de personne, si je restais, je trahirais mon serment »

Me Simeoni : « je suis fier d´avoir défendu Yvan Colonna, je suis fier qu´il m´ait récusé, je suis fier de refuser que vous me commettiez d´office »

Me Garbarini : « Je refuse d´être l´alibi judiciaire de ce procès ! »

L´avocat général Tessier, a fait acter les propos d´Yvan Colonna et les déclarations de ses défenseurs…Yvan Colonna quitte le box … Le président suspend l´audience…il a demandé au Bâtonnier de l´Ordre de Paris, Christian Charrières-Bournazel, de venir afin de commettre selon la loi des avocats commis d´office.

Le Bâtonnier a réservé sa réponse, dans l´attente d´un entretien avec Yvan Colonna lui-même, de sorte qu´il puisse lui confirmer sa décision de ne plus assister à son procès.

Victime de la raison d´Etat !
   Madame, Monsieur, cari amichi,

   Malgré la démonstration du caractère exclusivement à charge de l´instruction et des pressions scandaleuses éxercées par le pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire.
   Malgré l´absence totale de preuves ou d´indices matériels, et des dépositions de témoins oculaires de la scène du crime, qui innocentent Yvan Colonna, malgré les témoignages non démentis, établissant l´impossibilité matérielle qu´Yvan ait participé aux faits qui lui sont reprochés.
   Malgré la mise à jour de pratiques policières dignes d´un État totalitaire (faux procès verbaux, pressions sur les témoins, détournement de procédures, disparition d´éléments de preuves favorables à l´accusé).
   Malgré le fait que le doute doive profiter à l´accusé alors qu´il a été présent tout au long d´un procès émaillé de zones d´ombres et d´incertitudes.
   Malgré le fait que la conviction intime du juge ne doive s´appliquer qu´en cas d´acquittement,

YVAN COLONNA A ETE CONDAMNE A LA RECLUSION CRIMINELLE A PERPETUITE

par une justice solidaire du pouvoir politique au titre de la raison d´État et animée d´un esprit de vengeance.


En fait, les audiences «équitables» dans leur forme ont dissimulé le poids de la raison d´État.
Appel a aussitôt été formé contre cette décision.


Yvan reste présumé innocent.



Le comité de soutien fort à ce jour de plus de 46000 signatures, continue et accentue son combat, y compris sur le plan européen, pour que soit enfin reconnue l´innocence d´Yvan Colonna à la prochaine échéance judiciaire en appel.
Au delà du cas d´Yvan, c´est aussi une exigence de démocratie et d´indépendance de la justice face au pouvoir politique et à la raison d´État que nous revendiquons.

Vous pouvez encore nous aider, si vous le désirez : En signant en ligne (voir ci-dessous) la pétition ou en demandant des grilles de signatures pour en récolter de nouvelles (noms et adresses complets et lisibles), en diffusant tout document d´information ainsi qu´en apportant votre contribution financière à l´impression des nouvelles brochures réactualisées ou en commandant des autocollants, des cartes postales et des Tee-shirts.

Pétition
Le comité de soutien appelle les démocrates à signer la pétition

Yvan COLONNA.

Le droit à la présomption d´innocence.


« Toute personne accusée d´un acte délictueux est présumée innocente jusqu´à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d´un procès public… »
Tel est l´article 11 de la Déclaration universelle des droits de l´homme qui énonce la présomption d´innocence.
Qu´en est-il pour Yvan COLONNA du respect de ce droit fondamental ?

Depuis plusieurs années, cet homme est publiquement dénoncé comme étant l´assassin du préfet ERIGNAC, alors même qu´il a toujours clamé son innocence. Tout a été mis en œuvre pour qu´il soit condamné avant d´être jugé.
Mais peut-on, parce que l´affaire est grave, abdiquer ainsi l´état de droit ?
Peut-on accepter que cette gravité pèse de tout son poids dans la balance de la justice au détriment de la sérénité et de l´équité ?

Nous, signataires, n´oublions rien de l´affaire BAUDIS et du procès d´OUTREAU.
Nous gardons en mémoire le procès en appel de Jean CASTELA et Vincent ANDRIUZZI.
Ces autres affaires judiciaires nous rappellent que l´emballement médiatique et l´écrasement du doute par la raison d´Etat sont des symptômes annonciateurs d´une mauvaise justice.

Nous ne pouvons admettre que la Justice soit rendue au nom des citoyens, c´est-à-dire en notre nom, dans de telles conditions.


Pour Yvan COLONNA

Comme pour tout autre accusé Nous demandons le retour à la normalité judiciaire.

Nous demandons une justice équitable.

Nous Contacter
Comité de soutien Yvan Colonna:
"U SCASSU"
20130 CARGHJESE CORSICA
Tel : 06. 83. 59. 57. 34
Fax: 04.95.26.46.57
E-mail :

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Les doutes d´un citoyen... Horrifié par l´assassinat de Claude Érignac, je partage la douleur des siens et leur révolte face à cette tragédie. Mais sa mémoire ne saurait se satisfaire de la condamnation d´un coupable de circonstance, s´il se trouvait qu´il soit innocent.

Or, jour après jour, la procédure, d´escamotages en omissions, laisse apparaître la construction d´une vérité sur mesures, fondée sur une seule hypothèse, et refusant d´explorer les pistes qui risqueraient de la remettre en cause. Peu à peu le procès devient l´Affaire Colonna.

L´absence de preuve matérielle, l´expertise balistique qui le disqualifie dans le rôle du tireur, les témoins directs qui ne le reconnaissent pas, la rétractation de tous ceux qui l´avaient mis en cause, le doute sur les conditions dans lesquelles leurs aveux avaient été obtenus et leurs révélations sur la présence d´autres participants à l´opération…

Tous ces éléments accumulés éclairent d´un jour nouveau le refus de la reconstitution, les documents soustraits à la défense, les erreurs d´interprétation des données téléphoniques lors du premier procès, l´apparition du nom d´Yvan Colonna dans la procédure 6 mois avant l´arrestation du commando, les écoutes téléphoniques dont la transcription ne figure pas au dossier…

À l´inverse du but recherché, un faisceau d´éléments convergents rend de plus en plus crédible l´hypothèse de son innocence, et révèle en filigrane le parti pris de l´accusation, qui semble redouter l´expression de la vérité, même au prix de l´inacceptable, de l´inéquitable.

Le doute fait son chemin dans le prétoire, le malaise atteint l´opinion, les observateurs attentifs. Un verdict de culpabilité paraîtrait aussi peu étayé qu´un château de cartes. Une condamnation « à moitié » signerait l´embarras de la Cour devant cette gêne omniprésente.

Le calvaire de la famille Érignac, si digne et douloureuse, pourrait-il être apaisé, dans ce contexte partial, par l´enfermement à perpétuité d´un innocent plausible, désigné depuis le début comme présumé coupable ?

Yves Duteil

Publié dans justice & police

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