Ces trois rapports qui gênent les députés en campagne électorale

Publié le par sceptix

Le 9 mars, la Commission des affaires constitutionnelles au Parlement européen a adopté dans l'enthousiasme trois rapports sur la mise en oeuvre du traité de Lisbonne...pourtant rejeté par l'Irlande, et dont la ratification est suspendue en Allemagne, en République tchèque et en Pologne : les rapports Dehaene, Brok et Leinen. Ce sont les mêmes rapports qui avaient déjà été ajournés il y a un an, juste avant le référendum en Irlande "pour ne pas donner d'arguments aux adversaires du traité" avait avoué l'un de ses auteurs en réunion de ladite Commission constitutionnelle, dont l'intitulé est déjà un aveu. Cette dernière, présidée par l'Allemand Jo Leinen, a cette fois décidé de hâter le pas.  Mais certains Présidents de groupe, déjà en campagne électorale sur la rengaine l'Europe-c'est-la-démocratie, ont vite réagi pour que ces rapports ne soient inscrits à l'ordre du jour de la session plénière du Parlement européen qu'après le second référendum irlandais et en tous cas après l'élection européenne du 7 juin. La conférence des présidents du Parlement a ainsi décidé, le jeudi 12 mars, de reporter l'adoption de ces trois rapports sur le Traité de Lisbonne. Ils craignent ouvertement qu'un grand débat public sur les modalités d'application du Traité de Lisbonne non ratifié pourrait avoir un "impact négatif" sur le scrutin. Le PE ne prendra donc pas position sur des questions importantes telles que la procédure à suivre pour l'élection du président de la Commission, regrette le président de la commission des affaires constitutionnelles, Jo Leinen. Le parlement « a peur et manque de courage», déplore M. Leinen. « Si cette décision n'est pas retirée, les opposants du traité au PE auront gagné », dit-il. (H.B. avec Agence Europe, 13 mars)
Source
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article