AIG soldée
(AOF) - Une demi-douzaine d'investisseurs se seraient manifestés pour un éventuel rachat des activités de gestion d'actifs de l'assureur American International Group (AAIG 1.05 -4.55%) , selon les informations du Wall Street Journal. Le quotidien précise toutefois que la cession du portefeuille de 100 milliards de dollars géré par la filiale en question devient compliquée des départs de clients et de la dévalorisation de certains actifs.

Pour l'heure, plusieurs investisseurs auraient soumis des offres comprises entre 400 et 800 millions de dollars. Des prix qui ressortiraient en dessous de la fourchette généralement admise pour les activités de gestions d'actifs, généralement valorisés à 1 à 2% des actifs sous gestion. Ce qui ferait ressortir le prix de la filiale d'AIG à 1 à 2 milliards de dollars, calcule le Wall Street Journal.
L'assureur n'est toutefois pas en position de force dans ce dossier : désormais contrôlé par le gouvernement américain, il doit montrer qu'il est attaché à rembourser l'aide de 173 milliards de dollars accordée par le gouvernement. Mais le groupe doit également veiller à éviter de liquider ses actifs à des prix trop bas... Selon le Wall Street Journal, l'assureur américain espère boucler la vente d'ici à la fin du mois de mai, mais pourrait repousser l'opération si les prix sont trop faibles.
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L'assurance-crédit protège les entreprises du risque de défaillance de leurs clients. Elle couvre environ le quart du crédit inter-entreprise domestique, soit à peu près 320 milliards d'euros. La crise actuelle provoque le développement des défaillances d'entreprises, ce qui incite les assureurs-crédit, tels que la Coface, à réduire leurs engagements sur les sociétés jugées risquées. Or l'impact sur la santé des PME est négatif, voire fatal. Le gouvernement a donc adopté un plan de soutien à l'assurance-crédit à travers la création de la Caisse centrale de réassurance (CCR), dont il est l'unique actionnaire. Cette société anonyme va intervenir pour maintenir la couverture des risques. Les encours garantis seraient maintenus, l'Etat prenant à sa charge la part refusée par l'assureur. Néanmoins la limite de ce plan réside dans le coût supplémentaire pour les plus petites entreprises puisque qu'elles devront d'abord payer un taux de surprime, lié à la garantie de l'Etat, de 1,2% des encours couverts, soit 0,4% du chiffre d'affaires. Cela correspond au double en moyenne du coût d'une assurance-crédit normale.
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