Pour l'interdiction du BPA
Il y a quelques jours à peine Roselyne Bachelot affirmait qu'il n'était pas dans son intention d'appliquer le principe de précaution en ce qui concerne la présence de Bisphénol A ou BPA dans les plastiques alimentaires . La Ministre de la Santé se retranchait ainsi derrière les conclusions de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments et de l'Autorité européenne de sécurité des aliments qui en novembre dernier indiquaient que l'exposition des nourrissons au Bisphénol A était largement inférieure à la dose journalière tolérable et ce, même en cas de chauffage au micro-ondes. Roselyne Bachelot répondait ainsi à une question du député du Nouveau Centre Jean-Christophe Lagarde qui lui demandait l'application de ce principe de précaution suite à l'interdiction du BPA dans les biberons au Canada et le dépôt d'un projet de loi aux Etats-Unis visant à faire interdire cette subtsance dans tous les plastiques alimentaires.
Pour mémoire les fabricants de biberons n'ont pas attendu une modification de la législation amércaine et se sont récemment engagés à ne plus commercialiser de biberons au BPA (tout au moins sur le sol Américain).
Suite à cette prise de position , le Réseau Environnement Santé a donc décidé d'écrire directement à Pascale Briand, Directrice Générale de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments afin de lui demander de reconsidérer sa position.
Dans cette correspondance, André Cicolella, porte-parole du Réseau Environnement Santé, rappelle que le BPA imprègne quasiment toute la population et, au vu des données animales, est impliqué, comme l’écrivent les scientifiques réunis dans la conférence de Chapell Hill, dans les grandes pathologies comme le cancer, les atteintes de la reproduction, les troubles du comportement, le diabète et l’obésité. Les récentes mesures prises au Canada et aux Etats-Unis sont bien sûr cités en exemple.
Pour mémoire, et selon le "Réseau Environnement Santé" le BPA agit comme un perturbateur endocrinien et est impliqué dans de nombreuses affections telles que : problèmes de reproduction, obésité, cancers du sein et de la prostate, diabète, dysfonctionnements thyroïdiens et problèmes d’attention chez les enfants. Selon le "Réseau Environnement Santé" , l’exposition en bas âge peut augmenter une prédisposition aux cancers en affectant la programmation génétique du développement des individus.
Malgré la position et le statu-quo de la France à ce sujet, le "Réseau Environnement Santé" continue de recommander aux consommateurs de privilégier le choix d'un biberon en verre ou en plastique sans BPA (tous les fabricants en proposent désormais) et dans tous les cas de stocker la nourriture dans le verre, la céramique ou dans des contenants à base d’acier inoxydable. Il vous recommande également d'éviter de chauffer de la nourriture ou des liquides dans des contenants en plastique.
Pour reconnaître le BPA , regardez les étiquettes des contenants en plastique, des cannettes et même des boîtes de conserve. Il vous est conseillé d'éviter les plastiques avec les codes de recyclage n° 3, n°6 ou n°7.
A ce sujet sachez qu'une pétition a été mise en ligne afin de demander aux autortités l'interdiction pure et simple du BPA dans les plastiques alimentaire. Elle est disponible ici
Source : communiqués et dossier Réseau Environnement Santé
http://sante-actu.com/index.php?post/2009/04/07/Pour-l-interdiction-du-BPA-(suite)