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Les retraites privées sont en danger

Publié le par sceptix

emploi senior retraite (SIPA)

(SIPA)

Largement investis sur les marchés financiers, les fonds sponsorisés par les entreprises pour offrir à leurs salariés des pensions de retraites ont vu leurs avoir chuter de plus de 20% en 2008, à environ 25.000 milliards de dollars, selon les estimations de l'OCDE.

Cette glissade est néanmoins inférieure à celle des marchés actions, de l'ordre de 40% l'an dernier. Cela s'explique par une diversification vers les produits de taux, obligations en tête, qui ont vu leurs rendements augmenter avec la baisse de confiance des investisseurs. Mais cette évolution "favorable pourrait jouer dans un futur proche en sens inverse.

"En admettant que l'action des gouvernements restaure la confiance, les rendements des obligations d'entreprises pourraient baisser, (…) conduisant à une aggravation des déficits", explique une note de la Société Générale. En clair, les obligations de versement aux personnels déjà retraités excèderaient largement les nouvelles contributions, liées à la masse salariale des entreprises, le phénomène aggravé par les pertes en capital issues de la déconfiture des marchés financiers.

Tous les pays ne sont bien sûr pas sur la même ligne. "Fin 2007, les fonds de pension représentaient 100% du revenu national au Danemark, aux Etats-Unis, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Australie, au Canada et en Suisse", note l'étude. A l'opposé du spectre, les fonds de retraite par capitalisation restent négligeables en Allemagne, en France et en Italie. Dans ces derniers pays, la problématique du financement des retraites se pose au niveau des Etats, qui ont l'avantage de pouvoir faire filer plus facilement leurs déficits que des structures privées.

Pour affronter l'effritement du système de retraite par capitalisation, les analystes craignent en effet que les entreprises soient contraintes de refinancer les fonds versant les prestations. Ces dernières structures disposent en général de conseil d'administration et sont obligés d'offrir des niveaux de financements minimums, définis par le bureau des standards comptables internationaux, l'IASB.

En plein ralentissement économique, les entreprises seraient donc obligées de recourir à l'emprunt, grevant ainsi leurs comptes. Des initiatives pourraient être prises pour les soulager, comme l'abaissement des niveaux de financement minimum requis. Mais une telle disposition pourrait in fine être contreproductive et mettre en danger le système lui-même.

Autre possibilité, réduire le montant des pensions. Le gouvernement suisse étudie à l'heure actuelle une mesure visant à abaisser de 2,75% à 2% la performance minimum légale de retour sur investissement des fonds de pension. Dans ce cas, les futurs retraités paieraient de leur poche pour la survie du système. Un "moindre mal" qui n'est pas une bonne nouvelle dans un contexte de ralentissement de la consommation.

 

E24 : http://www.e24.fr/economie/france/article84286.ece

Rappel

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S
Il y a quelques jour j'écrivais cela à un commentateur sur mon blog :Imaginez donc pour des citoyens US habitués à rebondir rapidement, endettés on ne peut plus, dépossédés de leurs maisons, ayant perdu leur emploi, leur fond de pension de retraite réduit à peau de chagrin, les investissements pour les études des enfants réduits à néant, au chômage donc sans assurance santé, sans aucune perspective d'amélioration à court terme, et une économie qui continue à décliner alors que leur pays joue les états providence à l'attention d'intérêts privés alors qu'il ne l'a jamais fait pour ses citoyens ...La totale reprise içi : http://sos-crise.over-blog.com/article-30677345.html
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