Les plans de relance sont efficaces... pour entraîner les Etats dans la faillite

Publié le par sceptix

Les plans de relance sont efficaces... pour entraîner les Etats dans la faillite

Par Cécile Chevré, 30 avril 2009

"Les hôpitaux français viennent sur le marché de la dette. Un groupe de 24 CHU va lancer dans les prochains jours un emprunt commun à 10 ans de 270 millions d'euros, noté "AAA" par Moody's", nous apprend l'Agefi. Par moment, cher lecteur, nous manquons de nous étrangler en lisant les nouvelles du matin.

Et là, nous avons vraiment de quoi de faire une fausse route. Car si 24 CHU se lancent dans un projet d'emprunt commun, ce n'est pas pour financer des travaux exceptionnels ou des projets de recherche extraordinaires. Non, ces hôpitaux ont tout simplement besoin d'argent pour faire face à leurs frais de fonctionnement ! Payer les médecins et les infirmières, assurer l'entretien des locaux et fournir des soins de qualité aux malades.

Un aveu flagrant de la déshérence de l'Etat qui, normalement, devrait financer les hôpitaux publics. Le coma du budget de l'Etat est-il si profond que les CHU sont obligés d'aller chercher des sources de financement auprès des investisseurs institutionnels ? Il faut croire que oui.

L'Etat français n'est pas le seul à avoir les poches vides. Au moment où la presse se lance dans le bilan des 100 premiers jours de mandat de Barack Obama, à MoneyWeek, c'est surtout l'augmentation de l'endettement public américain qui attire notre attention. Les différents plans de relance ne sont pas conséquences. Nous en voyons principalement deux, et pas des plus réjouissantes.

En premier lieu, les plans de relance ont permis le transfert d'une grande partie de la dette privée sur la dette publique. Le plan de sauvetage des banques proposé par le secrétaire d'Etat au Trésor Timothy Geithner fonctionne exactement sur ce principe, comme nous le disions dans une précédente Quotidienne : "Geithner a donc sorti de son chapeau une chimère, un plan de financement public et privé (Public-Private Investment Program). Bon, évidemment, dès que l'on se penche sur la bête en question, on se rend compte que le PPIP est composé à 90% de public et à 10% de privé. Pour un partenariat, il ne semble pas vraiment équitable."

Deuxième effet des plans de relance américains : la dette publique explose. En 2008, elle atteignait déjà plus de 10 000 milliards de dollars, soit 72% du PIB et avec les 13 000 milliards de dollars dépensés dans les différents plans, nul doute qu'elle atteigne des sommets en 2009. Un endettement tellement impressionnant qu'en fin de semaine dernière, Barack Obama a proposé aux fonctionnaires américains de soumettre leurs suggestions pour permettre au budget fédéral d'économiser des millions de dollars...

En Europe, après l'Islande, c'est maintenant l'Irlande et le Royaume-Uni qui suscitent toutes les inquiétudes. Selon les prévisions du FMI, l'Irlande est le pays européen qui va connaître la plus forte récession en 2009 et l'île pourrait faire appel au Fonds pour la sauver de la faillite. Côté britannique, les nouvelles ne sont pas meilleures : le déficit public devrait être le plus important des pays développés en 2010...

Les Etats ont les poches percées et larguent les milliards à tout va. Et si l'argent des plans de relance va essentiellement profiter aux entreprises, en investissant dans les secteurs qui vont bénéficier de la manne gouvernementale, vous pouvez vous aussi bénéficier des plans de relance. Comment ? Pour tout savoir, il suffit de continuer votre lecture

- Le groupe sidérurgiste ArcelorMittal a fini la séance d'hier sur une perte de 6%, la plus forte du CAC 40. Le groupe est durement touché par la crise, comme le disait Denis Sarget dans MoneyWeek : "La puissance ne protège pas forcément de la sévère récession actuelle. Le premier sidérurgiste mondial, ArcelorMittal, qui contrôle à lui seul pratiquement 10% de la production totale d'aciers, pâtit également de la crise."

"Certes, la demande en acier ne peut qu'être stimulée à l'avenir par l'industrialisation des pays émergents. Mais la sidérurgie constitue une activité cyclique au sens propre du terme, particulièrement affectée à court terme par le retournement conjoncturel." Poursuivez votre lecture pour lire la suite de l'article de Denis.

- "Les forces de l'ordre sont intervenues mercredi soir pour débloquer les accès de l'usine de l'équipementier automobile Faurecia, à Auchel, dans le Pas-de-Calais", nous apprend l'AFP. Les employés de Faurecia sont en en grève depuis six jours pour protester contre la fermeture de leur usine. L'équipementier automobile est une victime de plus de la crise du secteur automobile et Marc Dagher n'est guère optimiste sur l'avenir du cours : "D'un point de vue technique maintenant, après une phase de consolidation complexe entre les mois de mai 1998 et février 2005, le titre est entré dans une phase de déclin importante au sein de laquelle il devrait manquer au moins une vague de baisse." Pour lire la suite de son analyse...

http://www.moneyweek.fr/conseils/00766/hopitaux-dettes-publiques-obama.html

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