Afghanistan- forte contestation du ministre De Crem au Parlement Belge
D'après Le Soir, mardi 28 avril 2009.
Armée Les opérations de nos militaires en Afghanistan divisent la majorité :
le Parlement réclame la vérité à Pieter De Crem
Une semaine après sa visite aux troupes belges à Kunduz, au nord de
l'Afghanistan,
le ministre de la Défense, Pieter De Crem (CD&V), a été, lundi, mitraillé de
critiques, en commission de la Défense de la Chambre. Ce qu'on lui reproche
: avoir dupé le Parlement, en affirmant que les militaires belges
n'accompagneraient
pas les troupes afghanes en opération, alors que nos renforts sont engagés
depuis le 22 avril aux côtés de l'ANA, l'armée nationale afghane.
« Vous avez menti à deux reprises », a lâché d'emblée le député SP.A Dirk
Van der Maelen. Votre collègue des Affaires Étrangères a souligné, au
Parlement, en octobre dernier, que nos renforts dépêchés dans cette zone du
Nord de l'Afghanistan, dans le cadre de l'OMTL (operational mentor and
liaison team) n'accompagneront pas des militaires afghans. Vous vous êtes
alors rallié à ces déclarations. En décembre dernier, De Morgen révèle, sur
base du rapport écrit d'une réunion à huis clos de la commission spéciale
qui contrôle nos opérations militaires, que vous avez affirmé : "Les Belges
ne participeront ni à des actions ni à des attaques afghanes et n'y seront
pas impliqués. J'ai demandé au président de la Chambre s'il pouvait
confirmer cela." Si c'est bien le cas, vous seriez un récidiviste dans le
mensonge, Monsieur De Crem. »
Le député SP.A pourfend la mission assignée aux militaires belges à Kunduz.
Il déplore que, faisant fi de l'avis de tous les experts sur l'absence de
toute issue à cette guerre, la Belgique ait fait passer ses effectifs
militaires de 250 à 500 hommes, en mobilisant d'ici juillet 6 de ses F16 à
Kandahar, soit le quart des avions de chasse de l'Isaf. « Tout le monde dit
que cela n'a aucun sens de s'engager dans ce conflit mais vous vous obstinez
à vous enfoncer dans le marais afghan. Vous êtes un homme dangereux »
Les critiques à l'égard du ministre de la Défense ne fusent pas que de
l'opposition
qui, sur les bancs écologistes aussi, pourfend l'absence de transparence du
ministre dans sa communication sur les modalités précises de l'intervention
de nos militaires en Afghanistan. Les libéraux flamands ne sont pas plus
tendres que leur ministre des Affaires Étrangères en reprochant à De Crem
son omerta sur les opérations militaires, traçant un parallèle avec les
événements dramatiques du Rwanda où dix paras belges ont trouvé la mort. «
Il faut tirer les enseignements de cette tragédie. A l'époque, nous ne
disposions pas non plus de la moindre information de l'état-major général. »
Une critique relayée par l'ex ministre de la Défense PS, André Flahaut,
évoquant ses craintes d'une situation de « pré-Rwanda » et réclamant la
transparence à l'égard du Parlement.
Pieter De Crem n'en démord pas : l'opération respecte l'option
gouvernementale confiée aux instructeurs belges dans le cadre de la
stabilisation d'une région ou se joue la sécurité du monde. « Ne pas le
faire serait lâche », a lancé le ministre en invitant les députés à assister
ce mardi à une réunion mixte d'une commission Chambre-Sénat à huis clos et
sous le sceau de la confidentialité pour lui livrer davantage d'informations
sur la feuille de route de nos militaires au Nord de l'Afghanistan.
http://fr.groups.yahoo.com/group/alerte_otan/message/1949
Armée Les opérations de nos militaires en Afghanistan divisent la majorité :
le Parlement réclame la vérité à Pieter De Crem
Une semaine après sa visite aux troupes belges à Kunduz, au nord de
l'Afghanistan,
le ministre de la Défense, Pieter De Crem (CD&V), a été, lundi, mitraillé de
critiques, en commission de la Défense de la Chambre. Ce qu'on lui reproche
: avoir dupé le Parlement, en affirmant que les militaires belges
n'accompagneraient
pas les troupes afghanes en opération, alors que nos renforts sont engagés
depuis le 22 avril aux côtés de l'ANA, l'armée nationale afghane.
« Vous avez menti à deux reprises », a lâché d'emblée le député SP.A Dirk
Van der Maelen. Votre collègue des Affaires Étrangères a souligné, au
Parlement, en octobre dernier, que nos renforts dépêchés dans cette zone du
Nord de l'Afghanistan, dans le cadre de l'OMTL (operational mentor and
liaison team) n'accompagneront pas des militaires afghans. Vous vous êtes
alors rallié à ces déclarations. En décembre dernier, De Morgen révèle, sur
base du rapport écrit d'une réunion à huis clos de la commission spéciale
qui contrôle nos opérations militaires, que vous avez affirmé : "Les Belges
ne participeront ni à des actions ni à des attaques afghanes et n'y seront
pas impliqués. J'ai demandé au président de la Chambre s'il pouvait
confirmer cela." Si c'est bien le cas, vous seriez un récidiviste dans le
mensonge, Monsieur De Crem. »
Le député SP.A pourfend la mission assignée aux militaires belges à Kunduz.
Il déplore que, faisant fi de l'avis de tous les experts sur l'absence de
toute issue à cette guerre, la Belgique ait fait passer ses effectifs
militaires de 250 à 500 hommes, en mobilisant d'ici juillet 6 de ses F16 à
Kandahar, soit le quart des avions de chasse de l'Isaf. « Tout le monde dit
que cela n'a aucun sens de s'engager dans ce conflit mais vous vous obstinez
à vous enfoncer dans le marais afghan. Vous êtes un homme dangereux »
Les critiques à l'égard du ministre de la Défense ne fusent pas que de
l'opposition
qui, sur les bancs écologistes aussi, pourfend l'absence de transparence du
ministre dans sa communication sur les modalités précises de l'intervention
de nos militaires en Afghanistan. Les libéraux flamands ne sont pas plus
tendres que leur ministre des Affaires Étrangères en reprochant à De Crem
son omerta sur les opérations militaires, traçant un parallèle avec les
événements dramatiques du Rwanda où dix paras belges ont trouvé la mort. «
Il faut tirer les enseignements de cette tragédie. A l'époque, nous ne
disposions pas non plus de la moindre information de l'état-major général. »
Une critique relayée par l'ex ministre de la Défense PS, André Flahaut,
évoquant ses craintes d'une situation de « pré-Rwanda » et réclamant la
transparence à l'égard du Parlement.
Pieter De Crem n'en démord pas : l'opération respecte l'option
gouvernementale confiée aux instructeurs belges dans le cadre de la
stabilisation d'une région ou se joue la sécurité du monde. « Ne pas le
faire serait lâche », a lancé le ministre en invitant les députés à assister
ce mardi à une réunion mixte d'une commission Chambre-Sénat à huis clos et
sous le sceau de la confidentialité pour lui livrer davantage d'informations
sur la feuille de route de nos militaires au Nord de l'Afghanistan.
http://fr.groups.yahoo.com/group/alerte_otan/message/1949