Pandémie A/H1N1, de la phase 5 à la phase 6 (suivi de l’évolution)

Publié le par sceptix

Pandémie A/H1N1, de la phase 5 à la phase 6 (suivi de l’évolution)

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Frédéric Courvoisier, Mecanopolis

La phase 6 est le niveau de gravité le plus élevé dans la classification des épidémies de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le passage à cette étape signifierait qu’il existe de nombreux foyers de contamination répartis dans plusieurs zones géographiques de la planète. A partir de ce niveau, la situation devient pratiquement incontrôlable, car, selon l’OMS, l’infection connaît « une forte transmission interhumaine dans la population avec une extension géographique rapide ».

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Il est amusant de constater à quel point nos amis « alternatifs » sont inconstants et influençables dans leurs opinions. Ce sont en effet les mêmes sites qui, il y a dix jours, annonçaient que la moitié de la population mondiale allait être décimée par le A/H1N1 qui aujourd’hui retournent leur veste pour nous expliquer que tout cela n’était qu’une « PsyOp », terme dont ils semblent ignorer jusqu’à la définition. Ils ont beau dénoncer en permanence les médias « mainstream », ils ne sont en fait que leur meilleur relais. Mais comme dit le proverbe : « Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est seulement le vent qui change de direction. »

Il aura suffi  quelques déclarations du président Calderon, reproduites à l’infini par les agences de presses, pour que la grande majorité du monde se rallie à son avis : Le A/H1N1 ne serait qu’une vaste farce.

Après avoir confiné tous les habitants chez eux pendant 5 jours, distribué des centaines de milliers de masques, fermés tous les restaurants, bars, églises, etc, il ne pouvait y avoir qu’une diminution de la transmission du virus. Encore heureux d’ailleurs…

De fait, perdant 100 millions de dollars par jour, le gouvernement mexicain n’avait pas trop le choix. Il suffit pourtant d’une simple calculette pour se rendre compte que les statistiques du Mexique sont bidons. Comment expliquer que les 727 cas mexicains confirmés ce soir (des chiffres qui viennent de doubler en 24h alors que le président Calderon parle de stabilisation) puissent-être responsables des 1025 cas recensés à travers le monde - puisqu’on nous affirme que, mis à part une vingtaine, tous sont liés à un voyage au Mexique. Est-ce que les touristes seraient plus vulnérables que les autochtones, ou alors peut-être que ce sont les calculettes mexicaines qui manquent de piles ?

Comme nous l’avons indiqué il y a plusieurs jours déjà, le gouvernement mexicain à tout intérêt, pour des raisons économiques et politiques évidentes, à « nuancer » ses statistiques, de sorte à laisser la « place » du premier foyer de l’épidémie aux États-Unis, qui redoublent eux-même d’efforts pour nous envoyer des signaux positifs. Sûr que, après avoir été à l’origine de la crise économique, ils se passeraient bien d’être à la source d’une pandémie mondiale.

Nous aurions tort de croire que la propagation du virus a été stoppée. Et si, l’été venu, l’hémisphère nord sera momentanément épargné, nous ne pouvons malheureusement pas douter des effets catastrophiques que cette pandémie aura sur les populations du sud. Mais qui se préoccupe de leur sort ? Certainement pas l’OMS, qui tarde à passer le niveau d’alerte en phase 6, alors que tout indique que la situation n’est vraiment pas sous contrôle.

Frédéric Courvoisier, pour Mecanopolis


21:30 > La France envoie un virologue et 100′000 doses de Tamiflu au Mexique.

21:35 > Pour l’évolution du A/H1N1 au Québec, nous recommandons Lyne Robichaud sur twitter.

21:40 > L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé mardi les Etats à ne pas baisser la garde face à la grippe porcine qui a contaminé, selon elle, 1.085 personnes dans 21 pays.

“Dans cette situation, il est essentiel que nous continuions à maintenir et à renforcer notre alerte et notre surveillance”, a déclaré le numéro deux de l’OMS, le Dr Keiji Fukuda, lors d’une conférence de presse.

“La situation ne cesse d’évoluer” et “reste très préoccupante”, a souligné M. Fukuda, revoyant à la hausse le dernier bilan diffusé lundi matin par l’OMS à Genève. Il a fait état de désormais 1.085 cas avérés dans le monde, sans donner plus de détail. (AFP)

22:20 > «Nous ne savons pas de combien de temps nous disposons avant de passer à la phase 6, qui indique que nous sommes dans une pandémie » déclare Margaret Chang, directrice générale de l’OMS, dans une dépêche de Reuters rapportée par  20Minutes.

22:40 > La dépêche de Reuters précédemment citée est publiés dans son intégralité sur cet article que nous a fait parvenir Redamex.

22:45 > Vous avez dit 100′000 ?

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Comme nous l’indiquions à 21:30, la France envoie 100′000 doses de Tamiflu au Mexique. Sachant qu’une dose* représente 150mg d’oseltamivir et qu’il faut en moyenne 10 jours de traitement pour soigner un patient, cela permettra de soigner 10′000 malades. On se demande bien pourquoi la France envoie ce soir ces comprimés puisque que le président Calderon nous dit que la situation est stable, et même qu’elle régresse… Cela alors que les Etats-Unis avaient déjà envoyés 400′000 doses le 1er mai, comme l’indique l’Express.

la suite : Mecanopolis 

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