Barack Obama veut pouvoir contrôler les réseaux informatiques

Publié le par sceptix

La cybercriminalité continue d’inquiéter les dirigeants politiques américains : un projet de loi a ainsi été déposé devant le Sénat, le Cybersecurity Act of 2009. Outre la création d’un poste de responsable de la cybersécurité placé directement sous l’autorité de la Maison Blanche, la loi prévoit de doter le président des Etats-Unis de pouvoirs étendus.

Si la loi est votée, elle donnera à Barack Obama le pouvoir de désigner des réseaux privés comme des infrastructures et systèmes critiques, et ainsi d’ordonner des restrictions, voire une coupure au nom d’une urgence en matière de cybersécurité ou de sécurité nationale. Le président aurait donc théoriquement le pouvoir de couper Internet.

Le Cybersecurity Act of 2009 ne définit pas précisément les réseaux et systèmes privés pouvant être considérés comme critiques. Et c’est justement cette imprécision de la loi qui suscite l’inquiétude, notamment de l’association Center for Democracy and Technology (CDT), puisqu’elle pourrait doter le président de pouvoirs très larges.

Ce dernier déciderait en effet unilatéralement de prononcer l’urgence. Le projet déposé par deux sénateurs américains (Sens. Jay Rockefeller et Olympia Snowe) attribue également des nouveaux pouvoirs au Département du commerce. Le Secrétaire du Commerce serait ainsi autorisé à accéder à l’ensemble des données de ces réseaux critiques sans restriction. Aucune autre loi ne lui serait opposable, y compris celles relatives à la protection de la vie privée.

Par La rédaction, ZDNet France, publié le 6 avril 2009.
http://www.newsoftomorrow.org/spip.php?article5646


Piratage : trois FAI refusent de livrer les IP des internautes en Suède (dont TELE2)


Législation - La loi anti-piratage suédoise impose aux fournisseurs d’accès de livrer les adresses IP de leurs clients soupçonnés de violation du droit d’auteur. Trois d’entre eux, dont Tele2, ont déclaré qu’ils effaceraient leurs données de trafic.

La nouvelle législation anti-piratage entrée en vigueur en Suède le 1er avril rencontre une vive opposition de la part de certains fournisseurs d'accès internet. D'après la loi, les ayants droit peuvent exiger d'un FAI qu'il livre les données de trafic et l'IP de ses clients internautes.

Le gouvernement suédois, qui a mis en oeuvre un dispositif de riposte graduée comparable à celui qui va être adopté en France, via le projet Hadopi, peine à obtenir la collaboration des FAI. Trois d'entre eux, dont Tele2, l'un des trois principaux fournisseurs du pays, ont déclaré qu'ils effaceraient les données de trafic afin de protéger la vie privée de leurs clients.

L'IFPI s'insurge contre la décision de Tele2

Le patron de Tele2, Niclas Palmstierna, a confirmé à l'agence de presse TT Tuesday, qu'à partir de maintenant, les adresses IP ne seraient plus stockées. Or, pour identifier un individu en infraction avec la nouvelle loi suédoise sur le piratage, une adresse IP est indispensable.

La décision de Tele2 d'effacer les logs suit celle de deux autres fournisseurs d'accès que sont All Tele et Bahnhof. Le premier FAI du pays, Telia Sonera, a quant à lui fait savoir qu'il n'adopterait pas cette politique, arguant du fait que ces données étaient utilisées également pour une problématique de sécurité. Les logs devraient donc être conservés durant quelques semaines, au maximum trois.

L'International Federation of Phonographic Industry (IFPI) s'est elle aussitôt indignée, accusant Tele2 de contribuer au crime. L'IFPI pourra sans doute malgré tout se consoler en constatant la baisse importante du trafic Internet enregistrée depuis l'entrée en vigueur de la loi. Selon le Swedish network exchange Netnod, le trafic aurait chuté de 30 à 50 % le 1er avril, et resterait depuis relativement faible.

Page spéciale Hadopi : les enjeux de la loi Création et Internet

Par La rédaction, ZDNet France

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