76 associations contre une société israélienne

Manifestation à Nîmes contre Agrexco - 24 juin 2009
© France 3Plus de 70 associations locales, régionales ou nationales refusent l'implantation à Sète de la société israélienne. Selon elles, Agrexco est "instrument direct de la colonisation agricole" dans les territoires palestiniens, d'où un appel à manifester mercredi à Nîmes et jeudi à Montpellier.
Une marche contre l'apartheid en Palestine. Elle est partie mercredi matin de Nîmes (55 km pour rejoindre Montpellier), mais en toile de fond, il s'agit de dénoncer la future implantation de la société d'exportation israélienne Agrexco dans le port de Sète.
76 associations sont mobilisées.
Ces associations, parmi lesquelles Génération Palestine, la Cimade, le NPA, le PCF, ainsi que l'Union juive française pour la paix, dénoncent l'implantation prévue en 2010 dans le port de Sète (Hérault) de cet exportateur israélien de fruits et légumes.
Des produits "cultivés dans les colonies israéliennes illégalement occupées de Cisjordanie", dénonce le Collectif Résistance 30, à l'instar des autres organisateurs de cette "Agrexcoalition". "76 associations ou organisations" y sont "rassemblées aujourd'hui", a indiqué lundi à Montpellier un de ses membres, Christophe Perrin (Cimade) selon lequel cette "coalition reçoit de plus en plus de soutiens de la part de structures nationales - Parti de gauche, NPA, Alternatifs...-".
Plusieurs temps forts sont prévus cette semaine pour combattre l'implantation d'Agrexco à Sète, mais aussi partout ailleurs en Europe et manifester contre la "politique colonialiste de l'Etat d'Israël" dans les territoires palestiniens.
Une "marche contre l'apartheid en Palestine" partira de Nîmes mercredi matin, ses participants devant rejoindre Montpellier jeudi.
Une deuxième marche doit quitter à cette date le quartier montpelliérain de la Paillade, les deux cortèges se rejoignant à Montpellier pour aller manifester jeudi soir devant le Conseil régional du Languedoc-Roussillon.
Cette collectivité, présidée par Georges Frêche (divers gauche) est propriétaire du port de Sète.
La déclaration de Georges Frêche :
« L’Etablissement public régional (EPR) «Port Sud de France » qui exploite le Port de Sète a choisi, après consultation, le groupe GF Group pour amorcer de nouveaux trafics de marchandises. Ce groupe va réaliser 25 millions d’euros d’investissements autour d’un terminal fruitier et créer plus de 200 emplois. Cet investissement privé a reçu l’approbation, à l’unanimité, du Conseil régional le 23 février dernier et aussi celle de l’ensemble des syndicats de travailleurs du Port et des acteurs économiques du Languedoc-Roussillon. Cela constitue en effet un atout majeur pour la compétitivité du Port.
Etablie au Port Autonome de Marseille depuis plus de 35 ans, la société israélienne Agrexco qui exporte ses fruits et légumes dans toute l’Europe, a ainsi choisi de déplacer ses bateaux à Sète, 80 % des containers étant destinés aux marchés du Benelux, Grande-Bretagne et Allemagne, le reste pour les régions parisienne et lyonnaise.
Cet opérateur mondialement reconnu crédite ainsi les efforts de la Région (200 millions d’euros d’investissements en 10 ans) pour faire du Port de Sète l’un des grands ports de la Méditerranée entre Gênes et Barcelone. Ce jeudi, en session, nous voterons une nouvelle délibération pour approuver l’accord entre l’EPR et la société Grandi Navi Veloci pour des liaisons dès 2009 avec Tanger et en 2010 vers Oran. Demain nous poursuivrons nos négociations au plus haut niveau avec le Maroc, la Tunisie et l’Algérie pour accroître ce développement et créer encore plus d’emplois et d’activités dans notre région, et ce, dans le respect du droit international.
Idéalement situé au coeur du bassin méditerranéen, le Port de Sète a vocation à commercer avec l’ensemble des pays de cette zone euro-méditerranée que j’appelle de mes voeux. La Région Languedoc-Roussillon entend être l’un des artisans de ce rapprochement aussi inéluctable qu’historique entre toutes ces nations. Aussi, face à la polémique, ne soyons pas dupes : la vertu dont se parent certains en utilisant la souffrance des peuples concernés, masque mal les usages de politique locale qu’ils souhaitent en réalité en faire ».
http://sud.france3.fr/info/languedoc-roussillon/76-associations-contre-une-société-israélienne-55580760.html |
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