Communiqué sur les impôts (PCF)

Publié le par sceptix


Par : Commission économie-social-finances
Mis en ligne : 13 août
Le gouvernement s’apprête-t-il à augmenter massivement les impôts sur les salariés, chômeurs et retraités à l’occasion du projet de loi de finances pour 2010, tout en continuant de privatiser et de s’acharner à rationner les dépenses pour les services publics ?

Déjà a été annoncée la création d’un nouvel impôt, la taxe carbone, qui frapperait aveuglément la dépense des familles pour financer de nouveaux allègements de cotisations sociales patronales.

De même se profile la perspective d’un accroissement des prélèvements sur le ménages pour compenser la suppression de la part « investissement matériel » de la taxe professionnelle, principal impôt local incitant les entreprises à ne pas gâcher leur capital.

Et voilà que, désormais, on parle de réduire fortement les « niches fiscales » constituées d’exonérations, d’abattements et de réductions d’ impôts divers.

Certes, on y trouve des cadeaux coûteux accordés aux détenteurs de gros capitaux comme, par exemple, les « investissements »dans les DOM-TOM ou pour les travaux réalisés par des contribuables fortunés en vue de la rénovation d’immeubles classés en secteur sauvegardé ou, encore, pour les contribuables à l’impôt sur les fortunes qui « investissent » dans des PME. Mais il y a aussi des mesures comme l’abattement en faveur de personnes âgées ou invalides de condition modeste, les « demi-parts supplémentaires » accordées au invalides ou aux veufs ayant un enfant à charge, ou encore la prime pour l’emploi , sans parler des exonérations d’intérêts des livrets « A » de caisses d’épargne ou d’épargne logement ou de livret d’épargne populaire ou de CODEVI...

Le PCF s’oppose à un traitement uniforme des ces « dépenses fiscales ». Si des économies sont à rechercher en ce domaine elles devraient concerner le « bouclier fiscal » qu’il faut abroger, la défiscalisation massive de revenus financiers et immobiliers du capital qu’il faut mettre en cause, les réduction et abattements de l’ impôt sur les fortunes, les multiples avantages accordées aux grands groupes (régime du bénéfice mondial et du bénéfice consolidé, traitement des amortissements...) et les exonérations de cotisations sociales patronales dont le coût annuel pour l’État est de prés de 30 milliards d’euros.

Le gouvernement a engagé de très couteux plans pour les banques et les grandes entreprises (prés de 460 milliards d’euros) sans du tout leur imposer de contreparties fermes et contrôlable en termes d’emploi, de formation, de masse salariale. Les plans de licenciements se multiplient, les bonus prolifèrent de même que les promesses de dividendes. Cela creuse les déficits et la dette publics. Pour tenter de boucher les trous, sous injonction de la BCE et de la Commission européenne, le gouvernement entend faire payer la note aux travailleurs.

C’est inacceptable, d’autant plus que ce serait la meilleur façon de prolonger la récession et de mettre la France dans l’incapacité de contribuer à une nouvelle croissance mondiale qui, pour être durable, doit être riche en emplois, en qualifications avec des investissements respectueux de l’ environnement.

Marie George BUFFET

Ancienne Ministre

Députée de Seine Saint Denis

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R
<br /> alors que il suffirait d'aumenter de  10% les impôts des 10% de français des plus riĉes pour supprimer la misère dans notre pays :<br /> <br /> En 2007, en France, les 10 % les plus riches avaient un « niveau de vie » moyen de 50 778 euros par an et par « unité de consommation (uc) » ou « équivalent adulte<br /> isolé » (voir ci-dessous), soit 4231 euros par mois. Quant aux 10 % les plus pauvres, ils avaient en 2007 un niveau de vie par uc de 7698 euros, soit 641 euros par mois. DONC 6,6 FOIS MOINS.<br /> <br /> <br /> ...<br /> <br /> <br /> Décidons arbitrairement de prélever 10 % des revenus des 10 % les plus riches. En moyenne. Car on peut (et on doit) faire du progressif, mais peu importe ici. Il continueront à vivre très bien,<br /> merci. J’en fais partie, je sais. Cela fait un prélèvement de 423 euros par mois EN MOYENNE par uc (équivalent adulte).<br /> <br /> <br /> Premier scénario. On transfère le tout aux 10 % du bas de l’échelle (le premier « décile »), là aussi en attribuant plus à ceux qui ont le moins. Ils voient progresser leur niveau de<br /> vie moyen de 66 %, ce qui change leur vie : ils passent en moyenne de 641 euros par uc, bien en dessous du seuil de pauvreté (908 euros pour une personne seule en 2007) à 1064 euros par uc.<br /> <br /> <br /> Second scénario. On peut (et on doit), en conservant la progressivité, décider d’utiliser cette « redistribution solidaire des revenus » pour améliorer le sort des 20 % du bas de<br /> l’échelle, à raison par exemple de 2/3 de la somme prélevée pour le premier décile (soit 282 euros par uc et par mois), et 1/3 pour le second décile (dont le niveau de vie moyen était de 938<br /> euros par uc et par mois). On améliore alors le niveau de vie du premier décile de 44 % (niveau de vie de 923 euros en moyenne à l’arrivée) et celui du second de 15 % (1079 euros en moyenne à<br /> l’arrivée).<br /> <br /> <br /> ...<br /> <br /> <br /> Cet exercice hypothétique et abstrait ... prouve qu’en réduisant de façon modérée les hauts revenus, on pourrait ERADIQUER LA PAUVRETE MONETAIRE EN FRANCE et améliorer la situation matérielle de<br /> ceux qui sont un peu au dessus du seuil de pauvreté, sans toucher aux revenus de l’immense majorité, et sans invoquer le besoin de croissance.<br /> <br /> <br /> ...<br /> <br /> <br /> Sources  Alternatives<br /> Economiques<br /> <br /> <br /> <br />
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