Le "renoncement" américain au Bouclier anti-missiles: tempérer les enthousiasmes !

Publié le par sceptix

 

Il me semble nécessaire de mettre en évidence que ni les Etas-Unis ni l'Otan ne "renoncent" à cette "défense" anti-missiles".
Comme ils vont d'échec en échec, en particulier le fait de ne pas avoir réussi à renverser le gouvernement iranien, + les essais ratés du bouclier+
les coùts exorbitants au moment de la crise financière et économique etc..  les Etats-Unis veulent redistribuer le "fardeau" avec les pays de
l'Otan. Il faut souligner aussi les mobilisations de la population en Tchéquie et en Pologne qui sont pour quelquechose dans ce "renoncement". CP
Ci-dessous:
3 Articles de RIA NOVOSTI
L'article du Wall Street Journal en anglais

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ABM: un système universel de défense échelonnée au lieu d'un bouclir

MOSCOU, 17 septembre - RIA Novosti. Au lieu d'un bouclier antimissile (ABM) en Europe, les Etats-Unis entendent désormais se concentrer sur la mise en place d'un "système de défense échelonnée", rapportent jeudi les médias internationaux, se référant à Geoff Morrell, porte-parole du Pentagone.

"Cela signifie l'abandon du concept de gros radar, de gros bouclier antimissile en faveur d'un système universel échelonné et adaptable", a indiqué M.Morrell, cité par la presse.

La précédente administration américaine, celle de George W. Bush, envisageait de déployer en Europe des éléments du bouclier antimissile US pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Il comptait notamment installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet ABM: un système universel de défense chelonnée au lieu d'un bouclier malgré les tentatives américaines visant à rassurer la Russie.

Le problème de l'ABM demeurait la seule divergence sérieuse entre Moscou et Washington après l'élection de Barack Obama au poste de président des Etats-Unis.

Au cours de la campagne électorale, M.Obama avait évoqué son intention de réviser les projets de déploiement d'éléments du bouclier antimissile américain en Europe. Le nouveau président américain Barack Obama avait indiqué qu'il soutiendrait le projet développé par l'administration de son prédécesseur s'il s'avérait "technologiquement adapté" et "financièrement supportable".

Le projet précédent reposait sur l'estimation selon laquelle l'Iran était déterminé à développer un programme de missiles à longue portée (ICBM), mais d'après les derniers renseignements, Téhéran est beaucoup plus concentré sur le développement de capacités de courte et moyenne portée.

Dans sa déclaration, M.Morrell a confirmé l'information publiée dans le Wall Street Journal, selon laquelle Washington estime désormais que les alliés de Washington en Europe, notamment les pays de l'OTAN, sont davantage menacés par des missiles de courte et moyenne portée. Aussi les USA se proposent-ils de revoir leurs projets de "bouclier antimissile", qui, une fois rénovés, susciteront moins de préoccupations de la part de la Russie.

 

ABM: Obama recherche un dialogue constructif avec Moscou (Kossatchev)

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MOSCOU, 17 septembre - RIA Novosti. La décision de Washington de ne pas déployer de radar de l'ABM en République tchèque témoigne de l'attitude sérieuse de l'administration américaine envers le dialogue stratégique avec Moscou, estime le président de la commission des Affaires internationales de la Douma Konstantin Kossatchev.

Il s'agit d'une décision depuis longtemps attendue, a-t-il affirmé lors d'un entretien avec des journalistes. "Nous n'avons jamais douté de la justesse de la position russe. La décision américaine a résulté d'une part d'une évaluation plus objective de la situation en Iran et d'autre part d'une attitude plus sérieuse envers le dialogue stratégique entre la Russie et les Etats-Unis, qui constitue un facteur primordial de stabilité dans le monde", a précisé le parlementaire.

"Certes, il serait prématuré de parler de la fin des divergences. Ce n'est pas encore l'harmonie ni l'entente, mais c'est sûrement une ébauche de dialogue et le désir de Washington d'attacher aux arguments de Moscou la même valeur qu'à ses propres considérations de sécurité nationale", a souligné M.Kossatchev.

Selon lui, la période la plus dure dans les relations russo-américaines est révolue. "Il n'est pas exclu qu'une discussion constructive et normale de ces questions se déroule à l'avenir", a fait remarquer le président de la commission parlementaire.

"Les relations russo-américaines ne sont pas un simple sac dans lequel on prend une proposition pour l'échanger contre une autre. Chaque situation est très sérieuse et nécessite une approche individuelle, mais nous sommes persuadés que la partie américaine dispose d'une réserve considérable pour réaliser également des progrès sur d'autres problèmes de nos relations bilatérales", a déclaré M.Kossatchev.

D'après lui, la Russie ne manque pas non plus de réserve dans ce domaine. "Nous ne devons pas seulement analyser la situation qui s'est créée après la décision des Etats-Unis de renoncer au déploiement de leur radar en République tchèque. Nous devons également réfléchir pour savoir où nous pourrions faire des concessions afin d'aller de l'avant", a conclu le président de la commission des Affaires étrangères de la Douma.


 

ABM en Tchéquie: Washington renonce vu la faible efficacité du projet (expert)

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MOSCOU, 17 septembre - RIA Novosti. La décision des Etats-Unis de renoncer au déploiement de leur radar près de Prague est liée à la faible efficacité des missiles intercepteurs, au coût énorme du système ABM et à la position des autorités tchèques, estime le directeur de l'Institut de l'évaluation et de l'analyse stratégiques Alexandre Konovalov.

"Je me garderais de considérer cette décision comme la victoire de qui que ce soit. Il s'agit d'une manifestation de bon sens. Les démocrates américains n'ont jamais exalté le bouclier antimissile en Europe. Il était évident que, une fois au pouvoir, ils réviseraient la position des Etats-Unis envers ce système très onéreux", a-t-il affirmé, ajoutant que l'intention de l'administration Bush d'implanter des bases ABM en Pologne et en République tchèque était dépourvue de sens, car les missiles iraniens ne pouvaient pas atteindre l'Europe.

L'expert a rappelé que le radar en République tchèque et les missiles intercepteurs en Pologne devaient faire partie d'un bouclier américain mondial appelé à intercepter les ogives adverses à toutes les étapes de leur vol: au moment du lancement, lors de l'évolution dans l'espace extra-atmosphérique et au moment de l'approche de la cible.

"Les éléments de l'ABM, que Washington projetait de déployer en Europe de l'Est, devaient assurer la destruction des missiles dans l'espace extra-atmosphérique. Or, frapper l'ogive avec un missile intercepteur est une tâche techniquement très difficile. Les expériences que l'on a fait subir aux missiles intercepteurs n'ont jusqu'à présent pas montré leur efficacité", a souligné M.Konovalov.

"En outre, en l'absence de menace, il ne serait pas raisonnable de dépenser des milliards de dollars au plus fort de la crise économique. Parer à une menace éventuelle, ce n'est pas ce dont les Etats-Unis ont actuellement besoin. Bref, implanter ce système n'est pas la démarche la plus judicieuse", a-t-il poursuivi.

Selon l'expert, l'arrivée des sociaux-démocrates, hostiles au déploiement de l'ABM, au pouvoir en République tchèque constitue la principale raison ayant amené Washington à renoncer à la mise en place de son radar dans ce pays.

"Le radar en République tchèque est inséparable des antimissiles en Pologne. Cela signifie que si les Etats-Unis renoncent à déployer le radar, ils renonceront également à implanter les missiles intercepteurs", a conclu le directeur de l'Institut russe de l'évaluation et de l'analyse stratégiques.


 

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U.S. to Shelve Nuclear-Missile Shield

Defense Plans for Poland, Czech Republic to Be Dropped as Iran Rocket Threat Downgraded; Moscow Likely to Welcome Move

WASHINGTON -- The White House will shelve Bush administration plans to build a missile-defense system in Poland and the Czech Republic, according to people familiar with the matter, a move likely to cheer Moscow and roil the security debate in Europe.

The U.S. will base its decision on a determination that Iran's long-range missile program has not progressed as rapidly as previously estimated, reducing the threat to the continental U.S. and major European capitals, according to current and former U.S. officials.

[An Iranian Shahab-3 ballistic missile launches] Getty Images

An Iranian Shahab-3 ballistic missile launches

The findings, expected to be completed as early as next week following a 60-day review ordered by President Barack Obama, would be a major reversal from the Bush administration, which pushed aggressively to begin construction of the Eastern European system before leaving office in January.

The Bush administration proposed the European-based system to counter the perceived threat of Iran developing a nuclear weapon that could be placed atop its increasingly sophisticated missiles. There is widespread disagreement over the progress of Iran's nuclear program toward developing such a weapon, but miniaturizing nuclear weapons for use on long-range missiles is one of the most difficult technological hurdles for an aspiring nuclear nation.

The Bush plan infuriated the Kremlin, which argued the system was a potential threat to its own intercontinental ballistic missiles. U.S. officials repeatedly insisted the location and limited scale of the system -- a radar site in the Czech Republic and 10 interceptor missiles in Poland -- posed no threat to Russian strategic arms.

The Obama administration's assessment concludes that U.S. allies in Europe, including members of the North Atlantic Treaty Organization, face a more immediate threat from Iran's short- and medium-range missiles and will order a shift towards the development of regional missile defenses for the Continent, according to people familiar with the matter. Such systems would be far less controversial.

Publié dans OTAN-défense - ONU

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