Al Quaïda
La "rerreur fabriquée" ?
Les Etats-Unis assure le Yémen de son soutien dans la lutte contre Al Qaïda-Péninsule arabique
Le conseiller d'Obama a insisté, notamment sur l'importance d'une "coopération étroite" entre les deux pays pour faire face à ce fléau et sur "la nécessité de travailler ensemble dans l'enquête en cours sur les événements des derniers jours".
M. Brennan a rappelé, dans ce sens, selon le même communiqué, que des pays alliés en citant "notamment l'Arabie saoudite ou la Grande-Bretagne" étaient "prêts à aider à établir un Yémen plus stable et plus prospère afin d'entamer l'influence d'Al-Qaïda dans ce pays".
L'agence de presse yéménite Saba, a rapporté dans la matinée, en citant un porte-parole officiel à Sanaa, que le Yémen est résolu à poursuivre la lutte contre le terrorisme.
"Le Yémen continuera de déployer ses efforts dans le domaine de la lutte contre le terrorisme en collaboration avec la communauté internationale".
Le Yémen continue de dévoiler des informations sur le terroriste présumé du vol Amsterdam/ Détroit de Noël et martèle qu’il veut combattre seul Al-Qaïda sur son sol.
Umar Farouk Abdulmutallab a été inculpé de 6 chefs d’accusation et notamment de tentative de meurtre. Il doit comparaître ce vendredi devant un tribunal fédéral aux Etats-Unis.
Le jeune Nigérian, qui a affirmé avoir suivi un entraînement dans un camp d’Al-Qaïda au Yémen, aurait rencontré un des chefs de l’organisation et un imam radical Anwar al-Aulaqi lors de son séjour dans ce pays, d’après les autorités yéménites.
Anwar al-Aulaqi, serait lié à la fusillade de la base militaire américaine de Fort Hood.
Pour lutter efficacement contre le réseau terroriste, le Yémen a demandé l’aide logistique des pays occidentaux y compris des Etats-Unis mais officiellement, il ne souhaite pas un soutien direct des Américains.
“Tout est basé sur des décisions nationales et mené par des troupes yéménite à 100%, a souligné le vice-Premier ministre Rachid al-Alimi à propos des opérations contre Al-Qaïda. (…) Les forces de sécurité obtiennent des informations et des soutiens techniques de la part d’autres pays”.
Des médias américains avaient fait état d‘ûne participation américaine aux raids lancés par les forces yéménites contre des positions d’Al-Qaïda les 17 et 24 décembre. Ces raids s‘étaient soldés par la mort de plus de 60 islamistes extrémistes présumés dans le centre et l’est du Yémen.
Par Reuters, publié le 31/10/2010 à 22:02, mis à jour le 31/10/2010 à 23:12
Sept otages au moins ont été tués dans l'assaut donné dimanche par les forces irakiennes dans une église chrétienne de Bagdad où un commando insurgé détenait plusieurs dizaines de fidèles.

PRISE D'OTAGES SANGLANTE DANS UNE ÉGLISE DE BAGDAD
Selon un bilan communiqué par l'armée américaine, qui a suivi l'intervention des forces irakiennes, entre sept et dix otages ont péri, de même que sept policiers irakiens et cinq à sept insurgés. On compterait également une trentaine de blessés.
Le bilan officiel des autorités irakiennes fait état de quinze civils, quatre policiers et huit insurgés tués.
Le commando armé, se revendiquant de l'Etat islamique d'Irak, affilié à Al Qaïda, a fait irruption dans l'église Notre-Dame du Salut en pleine messe célébrée devant plus de cent fidèles.
Dans un communiqué diffusé sur internet, le groupe explique avoir voulu s'en prendre à "un lieu sale d'infidèles dont les chrétiens d'Irak se sont longtemps servis comme d'une base pour combattre l'islam".
Une source de la police fédérale irakienne a précisé que le commando réclamait la libération de membres d'Al Qaïda actuellement sous les verrous, dont la veuve d'Abou Omar al Bagdadi, ancien chef de l'Etat islamique d'Irak tué en avril dernier.
Cité par la chaîne de télévision Al Bagdadiya, un homme disant faire partie du groupe armé a également exigé la libération de militants qaedistes emprisonnés en Egypte .
Le colonel Eric Bloom, porte-parole des forces américaines à Bagdad, a précisé que trois des assaillants avaient actionné les ceintures d'explosifs qu'ils portaient sur eux lorsque les forces de sécurité irakiennes sont passées à l'action .
Une rescapée a confié à Reuters que de nombreux corps se trouvaient dans l'église. "Alors que je tentais de sortir, dans l'obscurité, j'ai marché sur des corps", a-t-elle ajouté.
L'église Notre-Dame du Salut, une des plus grandes d'Irak, se trouve à proximité de la Zone verte, le secteur sécurisé du centre de Bagdad qui regroupe de nombreuses ambassades et ministères.
"Nous nous attendons à ce que les attaques se poursuivent et s'accentuent dans les prochains jours", a dit le général Hussein Kamal, vice-ministre de l'Intérieur.
On estime que la communauté chrétienne d'Irak compte 1,5 million de personnes, sur une population totale de 23 millions d'habitants très majoritairement musulmans.
En août 2004, des attaques coordonnées contre cinq églises de Bagdad et Mossoul, dont Notre-Dame du Salut, avaient fait douze morts.
Henri-Pierre André pour le service français
et hier dans le figaro :

Des soldats du 4e régiment de chasseurs alpins de Gap, samedi à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Crédits photo : FRANCOIS MORI/AP
Elle révèle une faille de la sécurité dans les aéroports, alors que des islamistes français ont trouvé refuge au Yémen. Elle révèle une faille de sécurité dans les aéroports. Et le Yémen abrite des islamistes français…

L'affaire des colis piégés envoyés aux États-Unis depuis le Yémen concerne-t-elle la France ? Elle réveille, en tout cas, une crainte des services antiterroristes du pays, dont l'un des meilleurs experts affirme au Figaro : «L'explosif envoyé est ici le même que celui utilisé par le kamikaze du vol Amsterdam-Detroit à Noël dernier. Or, dans un cas comme dans l'autre, la détection n'a pas fonctionné, alors qu'un contrôle a été effectué avant l'embarquement !»
À en croire ce haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur, si la détection des individus par scanner se révèle désormais «satisfaisante», il y aurait toujours, dit-il, concernant le fret aérien, une «grave défaillance technique dans la détection de certains composants des chaînes pyrotechniques», notamment le tétranitrate de pentaérythritol ou PETN, plus connu sous le nom de pentrite, qui devait signer ces dernières attaques.
Selon ce haut responsable, «c'est le système de sécurité du fret aérien dans son ensemble qu'il faut revoir, car la faille révélée par cette nouvelle alerte dépasse le simple cadre yéménite». Dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, on s'en tient, pour l'heure, aux mesures définies par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), autorité compétente en matière de sûreté aérienne. La France a néanmoins décidé de suspendre le fret aérien en provenance du Yémen. Elle a aussi envoyé des consignes de vigilance dans toutes les escales à risques.
«En attendant de trouver une parade technologique, il faut plus que jamais privilégier le renseignement humain et la coopération entre agences, pour déjouer en amont les projets terroristes», estime un haut responsable de la DCRI, le service contre-terroriste français. D'autant que le Yémen n'est pas étranger aux enquêtes menées depuis l'Hexagone sur al-Qaida.
Un magistrat parisien rappelle que des djihadistes, installés autrefois en France, ont trouvé refuge au Yémen. Ainsi, trois membres du gang de Roubaix, les frères Benbahlouli, et Laïfa Khabou, condamnés par défaut en 2001 dans l'affaire Fateh Kamel. «Nous les cherchons toujours», confie ce juge. Or, le réseau Fateh Kamel peut être considéré comme un précurseur dans l'offensive terroriste qui finira par atteindre les États-Unis le 11 septembre 2001. Parmi ses «bras armés» figurait un certain Ahmed Ressam, arrêté en 1999 dans une voiture remplie d'explosif, à la frontière américano-canadienne. Lui préparait un attentat contre l'aéroport de Los Angeles… deux ans avant les attaques suicides de Washington et New York.
«Aujourd'hui, la plupart des membres des filières que l'on démantèle sont passés par le Yémen où y reviendront, car c'est une étape clé dans leur formation au djihad», explique un policier spécialisé à Paris. Un magistrat renchérit : «Des enquêtes sont en cours sur des jeunes de banlieues françaises récemment partis au Yémen.» Or, à le croire, nul n'est vraiment en mesure de savoir si ces individus malléables se sont contentés d'y suivre un enseignement religieux ou s'ils ont également été entraînés au maniement des armes.
Un préfet très au fait des questions de sécurité le dit, en tout cas : «Le Yémen se mue lentement mais sûrement en nouvel épicentre de la menace al-Qaida, après la Tchétchénie, la Bosnie, l'Afghanistan, l'Irak et la Corne de l'Afrique.»
Le terroriste nigérian qui tenta de se faire exploser dans le vol 253 pour Detroit, l'an dernier, était en transit au Yémen. C'est aussi dans ce pays, coincé entre la Somalie et l'Arabie saoudite, que le chef d'al-Qaida pour la Maghreb islamique, Abdelmalek Droukdal, dont l'organisation a revendiqué l'enlèvement de sept expatriés dont cinq Français en septembre dernier au Niger, trouve de nombreux appuis.