Aller comme une vache à l’abattoir ou contre-attaquer ?

Publié le par Charlotte sceptix

L’euro est mort mais pas les eurofachos
19 juillet 2011 - 13:13

19 juillet 2011 (Nouvelle Solidarité) – Le système euro imposé à l’Europe il y a 20 ans pourrait exploser jeudi... à moins que l’Eurogroupe ne bascule définitivement dans l’eurofascisme.

« L’euro doit survivre à cette crise et lui survivra » , crient en coeur les principaux concepteurs de cette folie monétariste dans une tribune publiée par Le Monde. « Il en sortira même renforcé : les instruments qui manquaient à ce projet sans précédent d’une zone monétaire sans Etat et sans budget ont déjà commencé à être élaborés » , expliquent Jacques Delors, Felipe Gonzalez, Romano Prodi, Etienne Davignon et Antonio Vitorino. « La nécessité a fait loi » , disent-ils en se réjouissant presque d’avoir pu abolir en catimini la souveraineté des peuples.

« Nous devons aller vers une mutualisation plus forte des dettes souveraines européennes. Il faut les fusionner et promouvoir l’émission d’obligations européennes » , avance Mathieu Pigasse, le socialiste co-présidant la banque Lazard et néo-propriétaire du quotidien du soir. « Il faudrait instaurer une forme de gouvernement européen capable d’affirmer une solidarité budgétaire » , renchérit Jean Paul Fitoussi dans le JDD. Et la palme de la soumission ultime à la règle du jeu va à François Hollande qui veut « bien plus qu’un ministre des finances européen » et propose de « fusionner » les postes de président du Conseil et de la Commission pour piloter « un fédéralisme budgétaire et fiscal » .

En d’autres termes, il s’agit de transférer le peu de pouvoir restant à nos représentants élus dans les mains d’administrateurs et de techniciens « européens » qui savent ce qui est bon pour vous.

Mais la réalité est que les banques européennes sont en faillite : tout en demeurant une vaste fraude, le « stress-test » élaboré au siège de l’Autorité bancaire européenne (EBA) à la City de Londres, révèle déjà que 10% des banques européennes feront faillite à la moindre secousse. Sauf que leur test bancaire a autant de valeur qu’un test sismique de magnitude 5 qui aurait été fait le 10 mars 2011 sur l’île japonaise de Honshu. L’EBA n’a pas inclus dans ses paramètres le défaut souverain d’un pays européen et fait comme si le « shadow banking » (les activités cachées de nos banques dans le système offshore) n’existait pas. Quoi de plus étonnant lorsque l’on sait que le siège de l’EBA est implanté au coeur de la City de Londres et que l’Eurogroupe est présidé par le Luxembourg !

Derrière le slogan à la Goebbels « sauver l’euro » se cache un renflouement. Les banques anglo-européennes cherchent à tout prix à sauver leur peau... au détriment de la votre. Il ne vous reste donc que deux possibilités : : aller comme une vache à l’abattoir ou contre-attaquer

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