Attaques de Toulouse : la version officielle de la mort de Mohamed Merah serait un mensonge

Bienvenue dans le Nouvel Ordre Mondial, où les fascistes en uniforme règnent en maîtres
La version officielle du dénouement final du drame de Toulouse est, comme tant d'autres récits officiels concernant les « attaques terroristes islamiques », remplie d'incohérences, et quiconque aurait des velléités d'y croire devra faire une sacrée gymnastique mentale.
Mohamed Merah, Français de 23 ans d'origine algérienne, amateur de voitures, carrossier dans un garage automobile, avait voulu s'engager dans l'armée française pour « défendre le drapeau français » mais avait été rejeté, faisait la fête en boîte de nuit quelques semaines avant sa prétendue folie meurtrière, avait des antécédents de délits mineurs, et devait voir le juge en avril pour une histoire de conduite sans permis. Il se serait aussi rendu en Israël, en Afghanistan et au Pakistan pour des raisons inconnues à ce jour - peut-être pour y subir un « endoctrinement idéologique ».
C'est à peu près tout ce qu'on peut dire sur lui sans tomber dans la propagande douteuse du gouvernement, à savoir l'allégation selon laquelle il serait l'auteur des récentes tueries de Toulouse. Allégation sérieusement mise en doute, un témoin oculaire des meurtres de Montauban ayant déclaré de façon claire que le tireur, qui portait toujours un casque de moto, était « corpulent » :
Voilà une photo récente de Mohamed Merah :
Ainsi, il y a des chances que Mohamed Merah ne soit pas l'assassin de Toulouse.
Mais ne soyons pas trop cyniques ici, et autorisons-nous à penser que, au moins, Mohamed Merah se trouvait bien dans l'appartement où, après un siège de 33 h, il aurait été abattu par un sniper de la police. Voilà la version officielle du déroulement du drame, illustrée par un joli schéma :
Après avoir lu ça et tenté d'en déterminer le niveau de plausibilité, on vous pardonnera si vous avez le cerveau un peu embrouillé.
L'appartement de Merah fait 38m2, soit environ 6m sur 6. Selon n'importe quel critère, c'est un lieu vraiment petit pour y mener un assaut, et avec Merah et 15 officiers du RAID suréquipés sur place, ils devaient se sentir légèrement à l'étroit là-dedans. Regardez à nouveau le schéma du déroulement officiel du drame.
Merah se trouvait dans la minuscule salle de bains. Il avait (nous dit-on) trois Colt 45, peut-être un dans chaque main et un autre coincé dans la ceinture de son pantalon. Bon en fait, non, il n'aurait pas pu avoir une des « trois armes » avec lesquelles il a tiré coincée dans son pantalon. Parce que maintenant, voilà qu'on nous dit qu'il était « vêtu d'une djellaba noire et d'un gilet pare-balles » au moment de l'assaut. Au fait, on m'a dit que les Colt 45 étaient des armes très puissantes et qu'il était très difficile de tirer avec précision sans pratique intensive. Le recul de ce type d'arme nécessite de viser à nouveau à chaque fois qu'on tire. Bref, Merah sort de la salle de bains, fait deux pas dans le couloir menant au salon, traverse la pièce en marchant ou en courant, enjambe/saute par la fenêtre tout en tirant frénétiquement, et est alors abattu par un tireur à distance situé à l'extérieur de l'immeuble.
Tout au long de ce court trajet, qui n'a probablement pas pris plus de 5-10 secondes si Merah courait, les 15 officiers du RAID entassés dans cet espace exigu ont tiré environ 300 cartouches avec leurs armes automatiques.
Voilà une courte séquence vidéo des quelques secondes de l'assaut durant lesquelles le RAID a déchargé ses 300 cartouches sur Merah, à 11 h 25, tandis que Merah traversait le salon pour atteindre la fenêtre.
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Guillaume Champeau
Numerama