Avant de voter demain, n'oublions pas.....qu' "ils se chamaillent sur le perron pour faire oublier qu’ils se partagent la maison "
Qui a voté quoi à Versailles ?
Après les grands résultats du vote du congrès hier à Versailles , voici le détail et l’heure des comptes. Le vote de chaque député et sénateur est public. On peut en prendre connaissance sur une page du site de l’Assemblée nationale. Et en tirer quelques enseignements.
1. Bravo aux 181 élus, essentiellement de gauche, qui ont voté « contre » la révision constitutionnelle afin de ne pas cautionner le non-respect de la souveraineté populaire, comme ils l’ont maintes fois expliqué. Voici les noms de ces représentants du peuple qui n’ont pas renoncé à représenter le peuple :
ASSEMBLÉE NATIONALE
PC (20) : Mme Marie‑Hélène Amiable, M. François Asensi, Mme Huguette Bello, MM. Alain Bocquet, Patrick Braouezec, Jean‑Pierre Brard, Mme Marie‑George Buffet, MM. Jean‑Jacques Candelier, André Chassaigne, Jacques Desallangre, Mme Jacqueline Fraysse, MM. André Gerin, Pierre Gosnat, Maxime Gremetz, Jean‑Paul Lecoq, Alfred Marie‑Jeanne, Roland Muzeau, Daniel Paul, Jean‑Claude Sandrier et Michel Vaxès.
PS (91) : Mme Sylvie Andrieux, MM. Jean‑Paul Bacquet, Jean‑Pierre Balligand, Gérard Bapt, Claude Bartolone, Jacques Bascou, Christian Bataille, Christophe Bouillon, François Brottes, Thierry Carcenac, Laurent Cathala, Bernard Cazeneuve, Jean‑Paul Chanteguet, Alain Claeys, Jean‑Michel Clément, Gilles Cocquempot, Pierre Cohen, Pascal Deguilhem, Marc Dolez, Jean‑Pierre Dufau, William Dumas, Jean‑Louis Dumont, Mme Laurence Dumont, MM. Jean‑Paul Dupré, Philippe Duron, Olivier Dussopt, Christian Eckert, Henri Emmanuelli, Laurent Fabius, Albert Facon, Mme Martine Faure, MM. Hervé Féron, Pierre Forgues, Mme Valérie Fourneyron, MM. Michel Françaix, Jean‑Claude Fruteau, Mme Geneviève Gaillard, MM. Daniel Goldberg, David Habib, Mme Sandrine Hurel, MM. Christian Hutin, Jean‑Louis Idiart, Mme Françoise Imbert, MM. Michel Issindou, Serge Janquin, Régis Juanico, Jean‑Pierre Kucheida, Mme Conchita Lacuey, MM. Jérôme Lambert, Jean Launay, Patrick Lebreton, Gilbert Le Bris, Mme Catherine Lemorton, MM. Jean‑Claude Leroy, Serge Letchimy, Michel Liebgott, Mme Martine Lignières‑Cassou, MM. François Loncle, Jean Mallot, Mme Marie‑Lou Marcel, M. Philippe Martin, Mmes Martine Martinel, Frédérique Massat, MM. Gilbert Mathon, Didier Mathus, Kléber Mesquida, Jean Michel, Didier Migaud, Arnaud Montebourg, Philippe Nauche, Henri Nayrou, Alain Néri, Michel Pajon, Christian Paul, Germinal Peiro, Jean‑Luc Pérat, Jean‑Claude Perez, Mme Catherine Quéré, M. Simon Renucci, Mmes Marie‑Line Reynaud, Chantal Robin‑Rodrigo, M. Patrick Roy, Mme Odile Saugues, M. Christophe Sirugue, Mme Christiane Taubira, MM. Pascal Terrasse, Jacques Valax, Michel Vauzelle, Michel Vergnier, Alain Vidalies et Jean‑Michel Villaumé.
Verts (1) : Mme Martine Billard.
Nouveau centre (2) : MM. Philippe Folliot et Jean‑Christophe Lagarde.
UMP (3) : MM. Patrick Labaune, Franck Marlin et Jacques Myard.
Non inscrits (4) : Mme Véronique Besse, MM. Nicolas Dupont‑Aignan, Jean Lassalle et François‑Xavier Villain.
SENAT
PC (23) : Mme Eliane Assassi, M. François Autain, Mme Marie‑France Beaufils, MM. Pierre Biarnès, Michel Billout, Mme Nicole Borvo Cohen‑Seat, MM. Robert Bret, Jean‑Claude Danglot, Mmes Annie David, Michelle Demessine, Evelyne Didier, MM. Guy Fischer, Thierry Foucaud, Mmes Brigitte Gonthier‑Maurin, Gélita Hoarau, MM. Robert Hue, Gérard Le Cam, Mme Josiane Mathon‑Poinat, MM. Jack Ralite, Ivan Renar, Odette Terrade, Bernard Vera et Jean‑François Voguet.
PS (30) : MM. Bernard Angels, David Assouline, Mmes Maryse Bergé‑Lavigne, Alima Boumediene‑Thiery, MM. Jean‑Louis Carrère, Michel Charasse, Pierre‑Yves Collombat, Roland Courteau, Jean Desessard, Michel Dreyfus‑Schmidt, Mme Josette Durrieu, MM. Charles Gautier, Jean‑Pierre Godefroy, Claude Haut, Mmes Annie Jarraud‑Vergnolle, Bariza Khiari, MM. André Lejeune, Alain Le Vern, Jean‑Pierre Masseret, Marc Massion, Jean‑Luc Mélenchon, Jean‑Pierre Michel, Michel Moreigne, Daniel Percheron, Marcel Rainaud, Gérard Roujas, Claude Saunier, Jean‑Marc Todeschini, Robert Tropeano et André Vantomme.
UMP (4) : MM. André Lardeux, Roland du Luart, Mme Lucette Michaux‑Chevry et M. Charles Pasqua.
MPF (3) : MM. Philippe Darniche, Bruno Retailleau et Bernard Seillier [1].
2. L’examen des résultats du vote montre sans contestation possible que la gauche pouvait empêcher Nicolas Sarkozy d’atteindre la majorité des 3/5 requise pour approuver la révision constitutionnelle. Si tous les membres des groupes socialistes présents à Versailles [2] et les trois députés Verts abstentionnistes (Yves Cochet, Noël Mamère et François de Rugy) avaient voté contre la révision constitutionnelle, conformément à leurs engagements de congrès et leurs promesses de campagne, la minorité de blocage des deux cinquième (355 voix dans ce cas de figure) était atteinte. Et même dépassé de 4 voix ! C’était assez pour contraindre Nicolas Sarkozy à recourir au référendum ! Et provoquer un véritable débat public sur le traité de Lisbonne. Les députés socialistes, écologistes et les radicaux qui se sont abstenus, ont votés « pour » ou étaient absents ne l’ont pas permis. Ils en portent l’entière responsabilité.
[1] Si les deux premiers siègent parmi les non inscrits, ce dernier, bien que villiériste, est membre du groupe Rassemblement démocratique et social européen (sic), un groupe fourre-tout où siègent les sénateurs du PRG, dont le président de ce parti, Jean-Michel Baylet.
[2] Cela inclut les sénateurs Verts, Marie-Christine Blandin, Jacques Muller et Dominique Voynet, qui se sont abstenus.
Mardi 5 février 2008 à 23:55 :: Michel Soudais Monde diplo
Lundi 4 mai 2009
Parlement européen : UMP et PS adoptent ensemble 97% des textes, selon une étude

Le PS de Madame Aubry tape sur l’UMP de Monsieur Sarkozy qui tape sur le PS de Madame Aubry et ainsi de suite, avec au milieu Monsieur Bayrou qui se présente comme l'anti-système bien qu'il en soit l'épicentre. Une élection approche, on rejoue donc la partition gauche-droite-gauche-droite qui rassure l'électorat de chacun sur l'identité de l'ennemi. Mais il s'agit cette fois de l'élection européenne. Que se passe-t-il vraiment dans l’hémicycle européen une fois que droite et gauche ont fini leurs chamailleries électorales ?
Une étude à paraître (Observatoire de l’Europe) portant sur le sens des votes des groupes politiques au Parlement européen pourrait faire grand bruit, au moment où fusent les critiques tant du côté du Front de gauche que de celui de Philippe de Villiers contre les « arrangements et collusions de toujours » entre les grands partis qui siègent au Parlement européen depuis 1979.
Jusqu’ici, personne ne s’était livré au fastidieux travail de recension des votes de chaque groupe puis à leur comparaison. L'étude à venir porte sur l’année 2008 et fait apparaître que le groupe du PPE-DE, majoritaire, qui rassemble les partis de centre-droit en Europe (dont l’UMP pour la France) et le groupe PSE (socialistes) ont voté dans le même sens sur 97% des textes (rapports, résolutions) examinés par le Parlement européen. Un score digne de la Douma de l'ex Union soviétique. Sur 535 votes par appel nominal (votes électroniques, les seuls qui soient enregistrés et donc traçables) les groupes PPE et PSE n’ont voté différemment que dans 18 cas. Et sur ces 18 votes par appel nominal où ils ont divergé, ça n’était pas forcément pour s’opposer puisque l'un des deux groupes à choisi l'abstention 8 fois. C'est à dire que droite et gauche au Parlement européen ne se sont opposées que dans 10 cas sur 535 votes. Sur ces dix textes qui les ont vus s’opposer, un seul était un texte de nature législative. La convergence des votes du PPE et du PSE exprimées en pourcentages est donc de 97%.
Constatant déjà la convergence de leurs politiques au plan national, l’historien Max Gallo avait un jour résumé en disant qu’ « ils se chamaillent sur le perron pour faire oublier qu’ils se partagent la maison ». Le fait est qu'ils soutiennent constamment les mêmes traités et aujourd'hui le même M. Barroso pour un nouveau mandat à la tête de la Commission.
Le commentaire de Naradamuni sur l'article de Cib :
Le parti des absentionnistes.
Tant que le Peuple n'aura pas repris la Maitrise de Sa Constitution : pas de changement de paradigme, ni + ni -, un parti de +, etc...
On baigne toujours dans "le canada dry" !
Ici, depuis le 1er janvier 2006, nous parlons d’un sujet que les politiciens de métier voudraient bien garder pour eux : nous parlons de la Constitution, de ce texte absolument fondamental pour tous les citoyens (et pourtant complètement négligé par eux), de ce texte qui pourrait nous protéger tous contre les abus de pouvoir si nous le faisions nôtre au lieu d’en abandonner la maîtrise à ceux-là mêmes qu’il est censé contrôler.
La “Constitution” est le texte fondateur, le pacte de mode de gouvernement que le peuple signe avec ses représentants pour établir mais surtout limiter et contrôler les pouvoirs (Parlement, Gouvernement, Juges, auquels les médias devraient être ajoutées d'urgence), toujours au nom du peuple, source de légitimité pour tous les pouvoirs.
Ce texte supérieur fixe “le droit du droit” : il dit comment et par qui doit être écrit, appliqué et jugé le droit, au nom des citoyens.
Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes se joue aux moments où l’on écrit ou modifie la Constitution.
QUI donc écrit le texte supérieur qui définit les pouvoirs et leurs limites ?
QUI met en place les rouages des indispensables contre-pouvoirs ?
Depuis la nuit des temps, ce sont les hommes au pouvoir, ou les hommes candidats au pouvoir, qui se chargent d’écrire eux-mêmes les règles du pouvoir (toutes!).
Ceci est un vice majeur qui rend impossible l’honnêteté dans ce texte fondateur de la Cité, de facto de celle des urnes.
Ne parlons donc plus de Démocratie mais d’une aristocratie au service d’une oligarchie mondiale , aristocratie cupides et sans mérite !
La “représentation populaire”-que l’on devrait nommer la représentation de la Démocratie, Souvreraineté des Peuples !-conçoit l’art de gouverner comme un élevage de singes.
L. Daste “Intellectuel anthropocrate”
Ils la “représentation populaire” ont littéralement confisqué le pouvoir du peuple et lui dénient le droit de s’exprimer directement, de décider lui-même de son sort, surtout sur les points où l’enjeu est important : choix nucléaires, lutte contre la pollution et protection contre les produits dangereux, fraude fiscale et paradis fiscaux, taxe sur les mouvements de capitaux pour éradiquer la pauvreté, financement des retraites et mécanismes de protection sociale, révision des institutions, contrôle public de la création monétaire, type de mandat des élus et mise en œuvre à tout moment de leur responsabilité politique, choix des services publics, etc.
Eux, ils négocient, leur audimat, basent leur actes sur leur “opinion way” & Co, sondages et autres experts dans la ligne, etc.
Quand au référendum d’initiative citoyenne populaire (comme ils le disent), ils déclarent que le peuple a tort. (2005)
Dans ce contexte où les pouvoirs institutionnels sont comme verrouillés, seul le peuple lui-même peut exiger que son pouvoir réapparaisse dans les institutions. Sans atteindre l’intensité dramatique d’une révolution, la réforme qui s’impose a quand même un petit côté insurrectionnel qu’on aura du mal à éviter, tant les arapèdes cratocrates s’accrochent à leur pouvoir.
….
Lorsque ses propres élus méprisent le peuple, la seule façon pour celui-ci de s’exprimer est de se détourner d’eux, au moins jusqu’à ce que ces élus reviennent sur leur ignominie.
Quel juste mot qu’ignominie … En reviendront-ils ?
Nouvelle classe créatrice » ou nouvelle classe dominatrice et prédatrice ?
On peut se souvenir de Bertold Brecht publiant son poème La Solution : « J’apprends que le gouvernement estime que le peuple à « trahi la confiance du régime » et « devra travailler dur pour regagner la confiance des autorités ». Dans ce cas, ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d’en élire un autre ? »…
Ne peut-on penser que, puisque l’humanité a trahi la confiance du système de la religion croissanciste, il faut aussi la changer en inventant un nouveau genre humain ?
Tout ce beau programme est parfaitement résumé dans la formule du philosophe Daniel Tanguay : « régler le problème humain, non pas dans ses conditions sociales ou extérieures mais à partir de la transformation de l’homme lui-même… »
Est-ce par hasard si Jacques Attali, ce « socialiste », patron de la commission sarkozyenne de libération de la croissance, donne le doux nom de transhumains à la nouvelle élite…
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Bonne_Constitution_Guerison_Democratie.htm
Voter dans les conditions actuelles serait pour moi cautionner cette triche, cette ignominie qui me laisserait un goût amer dans l’arrière-gorge. Je serais en colère et écoeuré de moi-même!
Ce jour là, nos élus ont envoyé un message tout à fait explicite, ils ont littéralement déclaré que le peuple avait tort, ce qui revenait à anéantir le pilier sur lequel repose la démocratie: La souveraineté populaire n’a de sens que si chacun considère que le peuple a nécessairement raison par convention.
En remettant en cause ce contrat moral avec les citoyens, les élus ont fait voler en éclat le principe premier de la démocratie, et par la même leur propre légitimité. Dès lors tous les scrutins suivants ne pouvaient plus être considérés que comme une mascarade: Quelle garantie avons-nous désormais que nos choix ne seront pas remis en cause à l’avenir pour une raison X ou Y?
De reste, si l’on peut considérer la ratification du traité de Lisbonne comme l’acte de décès officiel de la démocratie en France, il faut bien admettre que cette dernière était déjà gravement malade bien avant cela.
Ils nous prennent TOUS pour des c...alors, pour ce qui me concerne je les laisse entre eux ce dimanche, (je ne me suis pourtant pas abstenue dimanche dernier).