Ce N’Est Pas Du Conditionnement : C’Est Du Journalisme
En Corée du Nord, la propagande est quelque chose d’atroce, et ce n’est pas étonnant, car, comme l’explique ce matin dans Le Monde la (très) fameuse coréedunordologue Caroline Fourest, la Corée du Nord est une espèce de terrifiant « laboratoire où un groupe humain se trouve enfermé et soumis à une immense expérience de conditionnement », qui « nous rappelle combien l’esprit critique est fragile », et « combien l’humain peut être programmé, déprogrammé, manipulé - toujours avec la même recette : un ennemi, un récit, et la peur en guise de chien de garde ».
En France, par contre : ça se passe d’une tout autre manière.
Chez nous, par exemple : les journalistes sont de vrai(e)s journalistes, déontologéthiques et indépendant(e)s, et non des tambourinaïres de la pensée dominante, comme en Corée du Nord - de sorte que jamais tu ne les prendras à prêter leur concours à une immense entreprise de conditionnement où se verrait combien l’humain peut être manipulé (IEDCOSVCL’HPÊM).
Parce que nous, pardon, mais pour ce qui serait de l’esprit critique, on craint dégun.
Ainsi, quand l’éditorialiste du Monde (où l’on a tôt supplié Sarkozy de s’arc-bouter sur son courageux programme de réformes) narre chez nous, le 28 décembre, que Sarkozy a « négocié avec pragmatisme la loi sur le service minimum dans les transports, puis la réforme des régimes spéciaux de retraite » ?
Et quand l’éditorialiste du Monde ajoute que le même cher dirigeant (louons mille fois son très saint nom) a « ensuite eu le courage de réformer les règles archaïques de la représentativité, afin de rendre les syndicats plus légitimes et de faire progresser la démocratie sociale » ?