Derrière la réforme des retraites, celle de la médecine du travail

Publié le par sceptix

Reç u par courriel de florent.bigel  
 

L'objectif : réduire le nombre de départs anticipés lié à la pénibilité et le nombre de reconnaissance de maladie professionnelle

 
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Dr Bernard Salengro, médecin du travail
Invité du journal
de la santé JEUDI 16/09

 
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Par TF1 News (D'après agence) le 11 septembre 2010 à 12:14

La réforme de la médecine du travail, attendue depuis longtemps, arrive devant les députés de la manière la plus discrète, par le biais d'une série d'amendements au projet de loi sur les retraites. Les spécialistes en santé au travail y voient une marque de mépris.

La réforme de la médecine du travail était dans les tuyaux depuis plus de deux ans. Mais les partenaires sociaux, qui ont mené une négociation intense sans parvenir à se mettre d'accord, espéraient un véritable projet de loi pour marquer l'importance du sujet, au moment où les risques psychosociaux (stress...) et les maladies professionnelles s'accentuent. Finalement, c'est par la petite porte qu'elle fait son entrée à l'Assemblée nationale, avec une série d'amendements au projet de loi sur les retraites. Ce qui est loin de satisfaire les professionnels.

En mai, le ministre du Travail Eric Woerth n'avait pas exclu "un lien entre le texte sur la médecine du travail et celui sur les retraites", à cause de la pénibilité et des facteurs d'expositions au risques. Il avait notamment annoncé que la réforme s'articulerait autour du développement d'équipes pluridisciplinaires en santé au travail. Un amendement adopté en commission prévoit en effet cette équipe pluridisciplinaire, qui sera notamment composée, en plus du médecin du travail, "d'intervenants en prévention des risques professionnels" et d'infirmiers. Mais ces professionnels n'auront, à l'inverse des médecins du travail "ni protection légale ni indépendance statutaire" vis-à-vis de l'employeur, déplore la CFE-CGC.

"Médecine low-cost"

Un autre amendement veut développer la compétence des infirmières en médecine du travail et permettre à terme une délégation de certaines tâches actuellement accomplies par les médecins. Cette délégation "est aujourd'hui contraire au code de santé publique et ne doit pas amener les infirmières à poser un diagnostic, qui est de la seule compétence des médecins du travail", souligne FO. Dans le même registre, un décret devra permettre aux internes de remplacer des médecins du travail. "Cela nie la spécificité même de la médecine du travail", ajoute FO, dénonçant une "médecine low-cost".

Plusieurs rapports ont pourtant souligné l'urgence à renforcer la prévention des risques professionnels et pallier la pénurie de médecins du travail. La France compte seulement 6500 médecins du travail dont trois quarts ont plus de 50 ans. En mai, un rapport affirmait ainsi que si rien n'était fait d'ici 5 ans, la médecine du travail, qui concerne près de 16 millions de salariés du privé, "pourrait s'éteindre". "Il fallait un vrai projet de loi. Tout ça pour finir sur des amendements, "c'est un peu méprisant", note Jean-François Naton (négociateur CGT sur les sujets de santé au travail), qui craint "un démantèlement" de la médecine du travail.

D'autres amendements suscitent encore l'incompréhension, comme celui qui propose qu'un accord collectif de branche puisse prévoir que la santé de certaines catégories de métiers (employés des services à la personne, intermittents du spectacle...) ne soit plus contrôlée par un médecin du travail mais par un médecin généraliste. "C'est une inégalité de traitement entre les salariés, et ce n'est pas très cohérent dans la mesure où on manque aussi de médecins généralistes", note Mireille Chevalier, du Syndicat national des professionnels de santé au travail (SNPST). La proposition que "l'employeur désigne un ou plusieurs salariés compétents pour s'occuper des activités de protection et de prévention des risques professionnels de l'entreprise", fait aussi bondir la CFE-CGC: "Ce n'est ni plus ni moins qu'un transfert de pouvoir et de mission du médecin du travail à l'employeur". D'autant que si un amendement prévoit bien la parité syndicats-employeurs au sein des Conseils d'administration des services de santé au travail, c'est avec une voix prépondérante accordée au président, issu des employeurs. "Ce sera une parité patronale", ironise la CGT.

 

 

Pénibilité : le patronat est soulagé de l'impact limité des ouvertures du gouvernement

 http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/020776718675.htm
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<br /> <br /> les gens de Béziers ont l'air plus combattifs  :<br /> <br /> <br /> Les Assemblées générales des personnels de l'Education Nationale de Béziers et Montpellier ont reconduit la grève dès le 24 septembre, et la réunion interprofessionnelle (200<br /> personnes présentes) qui a suivi la manifestation de Montpellier a décidé de rendez-vous:<br /> <br /> <br /> Vendredi 24:<br /> <br /> <br /> Montpellier<br /> <br /> <br /> - à partir de 7 heures ce vendredi 24: rencontre des grévistes avec les salariés des services publics: Poste et France Télécom.<br /> <br /> <br /> - 10h00: rendez-vous des grévistes EN (local Solidaires, rue lakanal)<br /> <br /> <br /> - 12h30: rendez-vous au marché au fleur (à côté de la Préfecture) pour les salariés des différents secteurs professionnels<br /> <br /> <br /> - après-midi: actions diverses (décidées le matin).<br /> <br /> <br /> Lundi 27:<br /> <br /> <br /> Béziers:<br /> <br /> <br /> - 9h00: AG des enseignants du premier degré en grève à la Bourse du Travail. Réunion dans les établissements du second degré.<br /> <br /> <br /> - fin de matinée: les enseignants 1er et 2d degré se retrouvent à la Bourse du travail.<br /> <br /> <br /> - après-midi: mise en place des actions décidées en matinée<br /> <br /> <br /> - 18h00, à la Bourse du Travail: réunion interprofessionnelle, pour permettre la rencontre entre es salariés grévistes, et ceux qui ne sont pas encore en grève.<br /> <br /> <br /> <br />
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