EMMANUEL TODD - le jour où l'euro tombera

Publié le par Charlotte sceptix

 

 

 

 

 

 

entretien avec Emmanuel Todd - Europe / crise / présidentielles
interview : Antoine Perraud et Martine Orange - vidéo : la Parisienne Libérée - production : Mediapart

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<br /> ça bouge :<br /> <br /> <br /> pas plus tard que vendredi 2 décembre, Jacques Sapir a publié une tribune dans Le Monde intitulée : « Réquisitionnons les banques centrales ! » Rien de moins !<br /> <br /> Voici ce que dit Jacques Sapir dans son article : il débute son papier en expliquant que « la dégradation constante des taux d’intérêt entérine désormais la fin probable de la monnaie unique ».<br /> Ainsi donc pour Jacques Sapir, il ne semble pas incongru que la monnaie unique disparaisse. L’économiste précise que « sous peu les taux d’intérêts seront insoutenables pour de nombreux pays »,<br /> mais également que la perte du triple A français « est déjà entérinée« . Pour l’économiste, il faut donc trouver des solutions.<br /> <br /> La solution qui s’impose serait, selon lui, que la Banque centrale européenne (BCE) rachète aux Etats une partie de leur dette (et non plus sur le marché secondaire auprès des banques) ce qui<br /> reviendrait à « rétablir les pratiques anciennes des ‘avances aux Trésors’ » d’avant la loi Pompidou de 1973 ; celle qui a obligée la France notamment a emprunter auprès des marchés et non plus<br /> auprès de la Banque de France, loi que dénonce avec vigueur Marine Le Pen.<br /> <br /> Pour l’économiste cette solution ne présenterait pas un danger inflationniste du fait que la zone euro est en récession. Seulement voilà les statuts de la BCE interdisent cette solution et il<br /> faudrait faire face aussi à l’opposition farouche de l’Allemagne. Jacques Sapir explique qu’avec le délitement de la zone euro, un « euro centré sur le Mark (tel qu’il existe actuellement) serait<br /> la condamnation à court terme de la France comme pays industriel ».<br /> <br /> Jacques Sapir envisage alors ni plus ni moins que les pays de la zone euro réquisitionnent leur banque centrale et donc que la France réquisitionne la Banque de France et ce pour une période<br /> temporaire. Ainsi donc, cette institution réquisitionnée pourrait créditer le Trésor Public d’une somme importante, par un simple jeu d’écritures.<br /> <br /> Et l’économiste va encore plus loin : « La réquisition existe dans notre droit. Cependant, il est illusoire de croire que l’on pourrait trouver un accord avant de passer à l’action. Il convient<br /> donc de procéder à cette réquisition. Les conséquences seront immédiates :<br /> 1. On criera à la rupture des traités. Mais aucun moyen n’existe pour expulser un pays (et donc la France) de la zone euro. Quant à la faire condamner par la Cour de Luxembourg, il nous suffira<br /> d’annoncer que nous émettrons autant d’argent qu’il le faudra pour payer une amende.<br /> 2. Ayant montré l’exemple, et l’inanité des mesures de rétorsion, il est certain que d’autres pays nous emboîteront le pas.<br /> 3. L’effet inflationniste de ces mesures cumulées sera très faible, en raison de la récession qui domine en Europe.<br /> 4. En revanche, cette création monétaire devrait faire baisser le taux de change de l’euro par rapport au dollar américain, ce qui pourrait apporter une bouffée d’oxygène bienvenue aux pays<br /> d’Europe du Sud et à la France. »<br />
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