Gaz de schiste : le permis de Cahors validé !

Publié le par Charlotte

 

06h00 | Mise à jour : 13h51
Par Thierry Dumas

Selon les sources de Vigilance Périgord, le permis de Cahors serait sur le bureau de François Fillon. Le député Germinal Peiro dénonce "une supercherie"

La validation du permis de Cahors inquiète la Dordogne
La validation du permis de Cahors inquiète la Dordogne (Illustration MaxPPP)








 

Dominique Pouyer-Hue, coprésidente de Vigilance Périgord, a appris la nouvelle mercredi. « Une catastrophe », dit-elle.

La Dreal Midi-Pyrénées (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) vient de terminer l'instruction du permis de Cahors et l'a validé ! Pourtant, la loi interdisait la fracturation hydraulique comme technique d'exploration et d'exploitation du gaz de schiste. « Le terme de fracturation hydraulique n'apparaît pas dans les textes des pétitionnaires qui usent d'une sémantique adaptée pour arriver à leur fin. Mais leur technique mentionnée correspond à sa définition », ajoute la coprésidente.

Selon les sources de l'association sarladaise, le permis de Cahors, qui concerne une zone allant de Montauban jusqu'au sud du département, serait aujourd'hui sur le bureau de François Fillon, désormais en charge du ministère de l'Écologie en relais de Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM). « C'est une course contre la montre qui s'engage. Il ne faut pas qu'il le signe tant qu'il est en poste, peut-être jusqu'à dimanche, sinon, les sociétés américaines pourront venir explorer le gaz de schiste d'ici peu. » Et si la gauche passe ? « Je n'ai pas plus confiance en la gauche. Nous n'avons pas obtenu de la part de François Hollande la garantie qu'il ne signera pas. »

« Ils ont contourné la loi »

Fidèle à son travail d'alerte, Dominique Pouyer-Hue a appelé mercredi Jean-Fred Droin, le conseiller général du canton de Sarlat et a envoyé un SMS au député local Germinal Peiro. « Mais pour une fois, je n'ai pas encore eu de réponse de sa part. Avec la présidentielle, c'est sûr que ce n'est pas la bonne période. Il y a pourtant urgence si on veut éviter de voir débarquer les camions et commencer les forages, comme c'est déjà le cas dans l'Ain. » Joint hier soir au téléphone, Germinal Peiro, par ailleurs maire de Castelnaud qui figure sur la zone du permis de Cahors, s'est déclaré « révolté » par la nouvelle. « Ils ont contourné la loi en n'utilisant pas le terme de fracturation hydraulique. C'est une supercherie. Je me rappelle des déclarations de NKM l'an passé à La Roque-Gageac… On avait des craintes sur la position du gouvernement, malheureusement, elles étaient justifiées. »

Quant à la nuance de gravité entre permis d'exploration et permis d'exploitation, elle n'existe pour ainsi dire pas pour Dominique Pouyer-Hue : « Le permis d'exploration court sur 5 ans et les sociétés peuvent en bénéficier à trois reprises. Donc avant qu'une enquête publique ait lieu avec une étude d'impact, il peut se passer quinze ans. Quinze ans de dégâts et de pollution. »

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