Iran/Nucléaire: Ashton d'accord pour une réunion le 5 décembre

Publié le par sceptix

Romandie News  
Iran/Nucléaire: Ashton d'accord pour une réunion le 5 décembre

BRUXELLES - La chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a proposé à l'Iran, au nom des six puissances qui suivent le dossier nucléaire iranien, une rencontre le 5 décembre en Suisse ou en Autriche, a annoncé vendredi un de ses porte-parole.

"Après des discussions avec les partenaires du groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie, plus l'Allemagne, ndlr), Catherine Ashton a répondu aujourd'hui aux autorités iraniennes et a accepté leur proposition visant à entamer des pourparlers le 5 décembre", a indiqué ce porte-parole dans un communiqué.

La Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères souhaite que la première réunion se déroule "quelque part en Europe" et a proposé la Suisse ou l'Autriche, a précisé le porte-parole.

Avant même de répondre à Mme Ashton, l'Iran a réaffirmé vendredi qu'il ne discuterait pas de l'échange de combustible aux prochaines négociations.

"La question de l'échange du combustible ne sera en aucune manière à l'ordre du jour des négociations avec le groupe 5+1", a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, cité par l'agence Mehr.

C'est avec le groupe de Vienne (Etats-Unis, Russie, France) et sous l'égide de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) que l'Iran avait négocié la question de l'échange de combustible.

Le dialogue a été suspendu après le rejet en octobre 2009 par l'Iran du projet du groupe de Vienne prévoyant l'envoi en Russie de 1.200 kg de l'uranium iranien faiblement enrichi pour obtenir en contrepartie de la Russie et de la France du combustible pour le réacteur de recherche médicale de Téhéran.

En mai 2010, l'Iran a présenté, avec le soutien de la Turquie et du Brésil, une contre-proposition prévoyant d'envoyer en "dépôt" en Turquie 1.200 kg de son uranium pour faire l'échange. Les grandes puissances ont ignoré cette contre-proposition.

M. Mehmanparast a déclaré que l'Iran était toujours prêt à reprendre les discussions sur l'échange de combustible avec les pays du groupe de Vienne "dès qu'ils seraient prêts". Il les a toutefois accusés de ne pas vouloir "sérieusement une coopération dans le domaine du nucléaire civil".

Plusieurs résolutions de l'ONU, assorties de sanctions, exigent de l'Iran qu'il suspende ses activités nucléaires sensibles dont l'enrichissement d'uranium.

L'uranium faiblement enrichi est utilisé à des fins civiles mais peut être utilisé pour la fabrication de l'arme atomique si le degré d'enrichissement atteint les 90%.

Selon des médias occidentaux, les Etats-Unis et leurs alliés européens préparent un nouveau projet d'échange de combustible qui demanderait à l'Iran de faire sortir du pays une quantité plus importante d'uranium car Téhéran a presque doublé son stock d'uranium enrichi à 3,5% depuis fin 2009.

(©AFP / 12 novembre 2010 17h18)

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article