Japon : Singes et sangliers cobayes à Fukushima
Près d'un an après la catastrophe de Fukushima, les autorités japonaises doivent se lancer dans un chantier colossal: assainir les terres, contaminées à des kilomètres à la ronde.
Pour pouvoir cartographier en détail les zones irradiées, l’université locale a décidé d’équiper de GPS, de dosimètres et de compteurs Geiger des... singes et des sangliers, rapporte Le Parisien lundi.
Les animaux seront ainsi lâchés dans les forêts avoisinantes pour évaluer l'impact de l'accident de la centrale sur la faune. Les scientifiques «souhaitent surtout déterminer le mouvement de la radioactivité dans les forêts dont ils craignent qu’elles soient hautement contaminées», explique le quotidien.
Enjeu crucial
L'enjeu est crucial pour la région. En effet, les zones forestières couvrent 71% de la préfecture de Fukushima. Elles sont les sources principales de bois, d’eau, de nourriture, souligne le vice-président de l’université Takayuki Takahashi. «La contamination au césium des forêts menace donc d’affecter à terme l’agriculture, la pêche et même les zones résidentielles situées à proximité», confie-t-il au Parisien.
Traiter les forêts est prioritaire car les pluies, en faisant ruisseler la radioactivité, recontaminent à chaque fois les zones habitées dans les vallées, notent les scientifiques qui estiment que dans certaines zones très touchées, la radioactivité ne s’effacera pas avant des siècles.
La mesure de la contamination aux alentours de la centrale avait déjà été tentée en octobre dernier sur des primates équipés de bracelets électroniques. Sans succès. Le matériel scientifique installé sur les cobayes n'avait pas pu être récupéré. (Newsnet)
Créé: 20.02.2012, 13h05