"Je suis à la tête d'un état en faillite" (on prépare le boulot des agences de notation ?)
Source AFP
La commission des Finances du Sénat a donné un avis favorable "assorti de fortes réserves" à un projet de décret d'avance de crédits de plus de 900 millions d'euros © Alexis Réau / Sipa
La commission des Finances du Sénat a approuvé jeudi une demande d'ouverture de crédits d'urgence de 930 millions d'euros pour assurer les paies de décembre de certains fonctionnaires de huit ministères, dont l'Éducation nationale, la Défense, l'Intérieur et le Budget. S'inquiétant du "dérapage des dépenses de personnel de l'État", la commission, présidée par le centriste Jean Arthuis, a annoncé, dans un communiqué, avoir donné un avis favorable, "assorti de fortes réserves", à un projet de décret d'avance de crédits qui lui a été transmis.
Le décret "procède à l'ouverture en urgence de 1,39 milliard d'euros d'autorisations d'engagement et de 1,14 milliard d'euros en crédits de paiement, dont 930 millions d'euros seront destinés à couvrir des dépenses de personnel", a ajouté la commission. La somme, qui représente "un peu plus de 1 % des frais de personnel de l'État", "est indispensable pour assurer la paie de décembre de ces milliers de fonctionnaires de ces huit ministères", a précisé Jean Arthuis. Il a dit que les ouvertures de crédit étaient "compensées par des annulations de crédit sur des investissements et des dépenses d'intervention" et que donc "le solde budgétaire n'était pas dégradé". Selon lui, "c'est la première fois" que la commission se voit soumettre "un décret d'avance pour les salaires".
930 millions d'euros manquants
"C'est lié au fait qu'on fait l'hypothèse de départs à la retraite alors que les fonctionnaires retardent leur départ et restent un an ou deux de plus. S'y ajoutent notamment des primes versées en contrepartie de réductions d'effectifs", a-t-il expliqué. "Les fonctionnaires sont moins nombreux à partir à la retraite que le gouvernement ne l'a programmé, ceci ajouté aux primes catégorielles, il faut absolument les 930 millions supplémentaires pour assurer la paie", a-t-il insisté. Cela "conduit à douter de la consistance réelle des efforts de maîtrise de la masse salariale de l'État", a-t-il encore dit.
Interrogé par la presse au Salon de l'éducation, le ministre de l'Éducation nationale Luc Chatel s'est voulu rassurant : "Chaque année, en fin d'exercice, il y a des réajustements budgétaires. Il y aura, comme chaque année, des petits réajustements budgétaires en fin d'exercice, qui nous permettront - je veux rassurer les enseignants de notre pays - de bien les rémunérer." Plus généralement, Jean Arthuis a fait part des interrogations du Sénat sur "l'effectif réel du personnel de l'État", notamment celui de l'Éducation nationale. Le projet de budget 2011 fixe un plafond des emplois de l'État équivalent temps plein travaillé de 1.974.969.
Au fait ! Rappelez-nous combien à coûté le dernier joujou (air sark'one)de notre "cher" président ? Et les fleurs du chateau ? et.et.et......