JSOC : un commando de tueurs secrets au service d’Obama

Publié le par Charlotte sceptix

2 novembre 2011 - 11:58
 

2 novembre 2011 (Nouvelle Solidarité) – Comme nous l’avons exposé ces dernières semaines, l’administration Obama a maintenu et même renforcé l’appareil de guerre clandestine mis en place sous Cheney et Rumsfeld, tant sur le plan intérieur qu’à l’international – celui-là même que le candidat Obama avait promis de démanteler. Alors que la CIA se livre à des attaques par drone et des assassinats ciblés dans de nombreux pays, officiellement contre des terroristes, un dispositif encore plus sinistre et puissant prend de l’ascendant : le commandement conjoint des opérations spéciales (JSOC).

SPECIAL : Les assassinats ciblés et la dangereuse militarisation du régime Obama

 

- Obama tire à vue sur des citoyens américains
- Impossible aux Etats-Unis ? Le sinistre précédent d’un coup fasciste
- Histoire drone : la dangereuse militarisation du régime Obama
- Un 3e américain assassiné par un drone d’Obama ; la machine à tuer d’Etat dévoilée
- « Ce qui est arrivé à Kadhafi & co. peut arriver aux Etats-Unis ou en Europe »
- « Kadhafi condamné à mort par Washington et Paris », Londres toujours aussi habile
- Assassinats ciblés : un constitutionnaliste de Chicago accuse Obama d’abus de pouvoir
- Assassinats ciblés : la presse danoise plus libre qu’en France ?

Un profil de cette organisation est donné par Dana Priest et William Arkin dans leur nouveau livre Top Secret America, l’ascension du nouvel Etat sécuritaire américain dont des extraits sont parus dans le Washington Post du 2 septembre : « Les drones armés et forces paramilitaires de la CIA ont tué des dizaines de dirigeants d’al-Qaida et des milliers de ses fantassins. Mais il existe une autre organisation mystérieuse qui a tué encore plus d’ennemis de l’Amérique au cours de la décennie suivant les attentats du 11 septembre 2011.

« Des agents de la CIA ont emprisonné et interrogé une centaine de terroristes présumés dans leurs anciennes prisons secrètes à travers le monde, mais les troupes de cette autre organisation secrète en ont emprisonné et interrogé dix fois plus, les détenant dans des centres qu’elle seule contrôle en Irak et en Afghanistan.

« Depuis le 11 septembre, ce discret groupe d’hommes (et de quelques femmes) a décuplé ses effectifs, tout en maintenant un niveau d’obscurité qui échappe même à la CIA. " Nous sommes la matière noire. Nous sommes la force qui ordonne l’univers mais reste invisible », a déclaré un membre musclé des SEAL, qui a voulu garder l’anonymat.

« Les SEAL ne sont qu’une partie du JSOC (...), qui s’est développé à partir d’une équipe rarement déployée de sauveteurs d’otages dans l’armée secrète de l’Amérique. Lorsque des membres de cette force élitiste ont tué Oussama ben Laden au Pakistan en mai, les dirigeants du JSOC ont fêté non seulement le succès de la mission, mais aussi le peu de personnes connaissant l’existence de leur commandement. (...)

« La CIA n’a ni le calibre ni l’autorité de faire certaines choses que nous pouvons faire, commenta un opérateur du JSOC.

« Le président a accordé au JSOC l’autorité plutôt rare de sélectionner des individus pour leur liste de cibles – puis de les tuer plutôt que de les capturer. Les critiques estiment qu’une telle mission de chasse à l’homme équivaut à un assassinat, une pratique interdite par la loi américaine. D’habitude, la liste du JSOC n’est pas coordonnée avec la CIA, qui possède une liste de noms similaire mais plus courte. (...)

« Cette unité prend ses ordres directement du Président ou du secrétaire à la Défense et elle est administrée et supervisée par une chaîne de commandement strictement militaire. »

Selon Jeremy Scahill du magazine The Nation, « la primauté du JSOC dans la politique étrangère de l’administration Obama, depuis le Yémen jusqu’en Somalie, en Afghanistan et au Pakistan, indique qu’Obama mise doublement sur la politique d’assassinat ciblé, héritée de l’ère Bush, comme élément fondamental de politique étrangère ».

Source

Publié dans USA

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article