l'Euro rechute, le doute s'installe sur le plan anticrise européen...

Publié le par Charlotte sceptix

 

Aujourd'hui à 08h07

(Boursier.com) -- L'Euro repart en baisse ce jeudi matin sur les marchés des changes, revenant à 1,3705 (-0,45%), sur fond de divergences persistantes entre Paris et Berlin sur les moyens de sortir de la crise de la dette en Europe... La nervosité s'accroît à l'approche du sommet européen de dimanche, et au lendemain d'une nouvelle rencontre imprévue, hier soir, entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel à Francfort. Une réunion qui n'aurait pas permis d'aplanir les différends sur les moyens de résoudre la crise de l'Euro, selon des sources proches du dossier...

Les tensions se sont aussi manifestées hier par l'écart grandissant entre les rendements des taux à 10 ans français et allemands, qui a atteint 114 points de base, un record depuis la création de l'Euro en 1999 ! Les marchés d'actions restent aussi très prudents, avant ce Conseil des chefs d'Etats européens de dimanche et le sommet du G20 des 3 et 4 novembre, considérées comme les "dates-butoir" pour l'adoption d'un plan global et cohérent de sortie de crise pour la zone Euro... Hier soir, le Dow Jones a cédé 0,6%, le Nasdaq a chuté de 2%, également plombé par Apple, dont les résultats ont déçu la bourse, et ce matin, les Bourses asiatiques pointent également en net repli : -1% pour le Nikkei à Tokyo, -2% pour Hong Kong et Shanghai et -1,6% à Sydney.

Le mini-sommet d'urgence entre Nicolas Sarkozy (qui s'est rendu à Francfort alors que Carla Bruni Sarkozy accouchait d'une petite fille à Paris) et la chancelière allemande Angela Merkel n'aurait donc pas permis d'avancer sur les modalités techniques du plan anticrise tant attendu... Berlin refuserait toujours la proposition de Paris de transformer le FESF (fonds européen de stabilité financière) en banque, afin de lui permettre d'emprunter auprès de la BCE.

La banque centrale européenne, qui organisait hier soir à Francfort une cérémonie en l'honneur du départ de son président Jean-Claude Trichet, s'oppose toujours à jouer ce rôle de prêteur en dernier recours aux pays de la zone Euro en difficulté...

Par ailleurs, au sujet de la Grèce, Paris serait plus réticent que Berlin à accepter une décote très importante sur la dette locale détenue par le secteur privé, les banques françaises étant les plus exposées à ce pays... Les moyens et l'ampleur du plan de recapitalisation des banques européennes ne seraient pas non plus finalisés. Ce matin, le 'Financial Times' écrit que l'Union européenne aurait estimé à seulement 80 Milliards d'Euros les besoins des banques, alors que la plupart des économistes pensent qu'il faudrait au moins 200 MdsE de capitaux frais pour rétablir la confiance dans le système bancaire et contenir la contagion de la crise de l'Euro.

 

A 9h40 le CAC chute de 1.65% à 3105 pts

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