L’hygiène corporelle est dangereuse...
Quand je suis allé voir un dermatologue pour lui montrer l’eczéma dont je souffrais épisodiquement il m’a déclaré d’un ton docte qu’il s’agissait d’une dermatose vésiculeuse hyperallergique et que de la pommade à la cortisone était le seul traitement qui convenait. J’ai depuis trouvé une solution toute personnelle dont je parlerai plus loin.
Mais dans le même registre, je me suis arrêté par hasard aujourd’hui sur une brève émanant de la Johns Hopkins School of Medicine qui conclut ainsi les résultats d’une étude conduite par Jessica Savage, M.D. qui relie sans ambiguité les allergies observées chez 860 enfants agés de 6 à 18 ans avec l’usage de produits antibactériens communément utilisés par ces derniers et présents dans les savons, les shampooings, les gel-douche, les dentifrices, les bains de bouche et autres produits d’hygiène quotidienne et j’en passe …
Une corrélation indiscutable a été établie entre la présence dans les urines de triclosan et de parabens (s pour propyl- et butyl-) et le taux élevé d’immunoglobulines E (IgE). Or les IgE sont un bon marqueur d’hypersensibilité aux allergènes genre pollen, poussière de maison, acariens ou poils de chat ou de chien.
Mais en réalité, il n’y a pas de lien direct entre la teneur en triclosan dans l’urine et la surproduction d’IgE, l’étude ne le dit d’ailleurs pas clairement mais le suspecte tout de même, mais une défense immunitaire naturelle affaiblie par l’usage de ces antibactériens qui réduisent l’exposition naturelle de l’organisme aux microorganismes, pathogènes ou non, réduisant ainsi la constitution de réponses immunitaires normales.
En d’autres temps et d’autres lieux, on aurait pu appeler ça la mithridatisation, du nom du roi qui s’était selon la légende immunisé contre le poison qu’il craignait de voir utilisé par ses ennemis pour se débarrasser de lui.
Outre le fait que ces produits perturbent donc une bonne mise en place du système immunitaire avec comme effet indésirable l’apparition d’allergies, ce sont aussi des perturbateurs endocriniens suspectés. On s’empoisonne donc avec la malbouffe (voir mes précédents billets) mais aussi en se lavant les mains avec le savon liquide qui traine sur le coin de l’évier de la cuisine ou du lavabo de la salle de bain, avec le shampooing parfumé au cinnamal d’hexyl ou au linalool avec une pointe de coumarine, avec le dentifrice parfumé au menthol (synthétique), avec les crêmes solaires contenant des quantités massives de parabens pour éviter qu’on sente l’huile rance quand on s’est tartiné de ces produits pour soit-disant se protéger des ultra-violets solaires, bref, il n’y a pas que la malbouffe …
Bon bain, bonne douche …
Mais comme je l’ai promis à mes lecteurs, je reviens sur l’eczéma presque géant dont je souffrais il y a quelques années. J’ai fini par trouver un traitement efficace mais pour lequel je n’ai pas trouvé d’explication satisfaisante. Même des dermatologues réputés m’ont répondu évasivement.
Il s’agit tout simplement d’ingurgiter chaque jour, je me plie à ce petit supplice chaque fin d’après-midi, une dizaine de grammes de levure de bière (ou de boulangerie si vous préférez) fraiche. Ca ne coute pas cher, ça ne contient pas de parabens (comme la pommade à la cortisone, oui, c’est vrai!) et en plus ça apporte toutes sortes de vitamines et d’oligoéléments.
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