La hausse de la TVA vivement "recommandée" par la Commission

Encore une fois, Sarkozy préfère endosser le mauvais rôle pour cacher la vérité : il ne fait qu’appliquer servilement la politique de l’occupant, la Commission européenne. Ainsi, les médias ont-ils été enjoints de passer sous silence la « recommandation » du 6 décembre 2011 de la Commission ordonnant une hausse du taux de TVA. Recommandation [2] quasi-secrète téléchargeable ici [3].
La Commission européenne sait parfaitement qu’en période de crise, augmenter la TVA équivaut à prescrire un jeûne sévère à un anorexique.
Vu les résultats, il faut un sacré penchant à l’aveuglement pour croire encore que la Commission serait réellement préoccupée par l’économie européenne ! En réalité, comme tout pouvoir illégitime et anti-démocratique, le SEUL objectif de la Commission est de renforcer encore et toujours son pouvoir, et en premier chef, augmenter ses recettes, donc le reversement de la TVA collectée par les états-membres. [4]Voilà la vraie raison de l’augmentation du taux, passant de 19,6% à 21,2% que Sarkozy va annoncer demain : augmenter la contribution française à l’arnaque européenne.
Entre ce que verse la France au budget de l’UE et ce qu’elle reçoit en retour, le rapport est, bon an mal an, de trois euros versés pour deux euros reçus. Ceux qui savent compter comprennent immédiatement qu’en sortant de l’UE, les aides et fonds européens augmenteraient de 50% en devenant des aides et fonds nationaux.
Pour s’en sortir, il faut en sortir, faire appliquer l’article 50 du traité qui le permet.
Tôt ou tard, le retour à la réalité s’imposera et l’Union européenne trouvera sa place au musée des horreurs de l’Histoire. Nous concluons souvent par la formule « Le plus tôt sera le mieux ». Les faits nous donnent raison : l’erreur européenne était humaine, la persévérance est diabolique.
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[1] La logique qui sous-tend désormais le rapport de ce pouvoir au pays est purement sado-masochiste : l’occupant de l’Elysée aux ordres de l’étranger l’a avoué : « j’aime la France qui souffre ».
[2] les recommandations, théoriquement "non obligatoires", ont un statut juridique particulier dans la mesure où les autorités réglementaires nationales doivent en tenir " le plus grand compte " et qu’en cas de non respect d’une recommandation, ces dernières doivent motiver leur position à la Commission (article 19 de la directive "cadre").
[3] Extraits :
1. Affecter la TVA à l’UE : "L’élargissement de l’assiette d’imposition, la limitation du recours aux taux réduits et la diminution des possibilités de fraude pourraient augmenter les recettes des États membres. Il serait possible d’affecter à l’Union européenne une partie de ces recettes supplémentaires, qui pourraient être plus importantes encore grâce à l’amélioration de la performance du système de TVA."
2. Interdiction des taux réduits dans un but réellement SOCIAL : "L’utilisation des taux réduits n’est souvent pas l’instrument le plus adapté aux objectifs poursuivis, en particulier lorsqu’il s’agit d’assurer la redistribution des revenus en faveur des ménages les plus pauvres ou d’encourager la consommation d’un produit qui est considéré comme socialement souhaitable."
[4] la crise européenne faisant que les RNB (revenus nationaux bruts) sont en chute libre fait de la TVA la seule assiette que la Commission peut espérer augmenter