La "perfide Albion" est dans la merde

Publié le par sceptix

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Le secteur financier britannique montre les dents pour sauver ses intérêts

vendredi 15 oct. 201039 par Philippe VALAT

Le secteur financier britannique accroît la pression sur le gouvernement du conservateur David Cameron pour sauvegarder ses intérêts dans un contexte d'austérité généralisée, multipliant les menaces de délocalisation à l'étranger s'il n'obtient pas gain de cause.

Vendredi, la municipalité de la "City of London" -qui gère le quartier d'affaires historique du coeur de Londres- a joint sa voix aux nombreux cris d'alarme venus récemment des milieux financiers.

Dans un rapport consacré à "l'imposition du secteur financier au Royaume-Uni", elle a estimé urgent d'abolir ou de revoir une série de mesures prises à partir de 2005 par l'ex-gouvernement travailliste et qui menaceraient l'avenir de la place londonienne, la première d'Europe.

Ce rapport est publié au moment où les banques sont dans le collimateur de la presse et de la classe politique, sur lesquelles le retour de gros bonus dans le secteur bancaire fait l'effet d'un chiffon rouge.

Craignant la réaction de l'opinion publique, deux ans après la crise financière qui a contraint l'Etat à injecter des dizaines de milliards d'euros d'argent public dans des banques au bord du naufrage, M. Cameron a promis d'empêcher le retour aux excès du passé grâce à une meilleure régulation.

Son parti, traditionnellement proche des milieux d'affaires, s'est engagé "à refaire du Royaume-Uni un pays favorable aux entreprises". Mais il veut aussi montrer que l'austérité s'applique à tous et doit composer avec son allié libéral-démocrate, membre de la coalition gouvernementale et particulièrement vigilant sur le sujet.

La City a repris dans son rapport l'un des arguments-massue du secteur, qui ne manque pas de souligner son poids dans l'économie du pays: il pèse 10% du Produit intérieur brut (PIB) britannique et emploie un million de personnes, dont plus de 300.000 à Londres.

Toujours selon la City, Genève, Dublin ou Amsterdam sont désormais plus attractives que Londres, sans parler de Singapour ou de Hong Kong.

Le rapport se félicite de la décision du gouvernement de ramener le taux d'imposition des sociétés de 28 à 24%. Mais il déplore le maintien du taux d'imposition des particuliers (50% sur la tranche supérieure) qui fait de la Grande-Bretagne "un pays comparable à la France ou l'Allemagne".

La City a assorti sa démonstration d'une liste de neuf sociétés ayant récemment transféré pour raison fiscale tout ou partie de leur siège, tels que les fonds d'investissement Blue Crest et Brevan Howard, partis à Genève.

Des banques comme HSBC ou Barclays, véritables institutions nationales, ont quant à elles menacé de délocaliser leur siège en Asie si de nouvelles règles les obligeaient à scinder leurs activités aux particuliers de celles d'investissement.

Lundi, c'était au tour du numéro un du patronat britannique, Richard Lambert, de monter au créneau pour voler au secours des banquiers, jugeant "irresponsables" les critiques dont ils font l'objet de la part des hommes politiques.

"Comprennent-ils que si le Royaume-Uni veut rester un centre financier de premier ordre, il lui faudra retenir des gens qui sont payés horriblement cher? Et comprennent-ils le risque qu'il y a à imposer des règles unilatérales dans une industrie qui est totalement mondiale?".

C'est ce même thème qui a été repris par l'Association des banquiers britanniques (BBA) après la divulgation d'un projet sur l'encadrement des bonus préparé par les superviseurs bancaires européens.

La dirigeante de la BBA, Angela Knight, s'est alarmée de "grosses difficultés à venir" et d'une fuite des cadres bancaires hors d'Europe si une harmonisation n'était pas imposée l'échelle mondiale. Une manière indirecte, selon la presse, de réclamer l'enterrement du projet.

 

 

Un audit pointe un trou énorme dans le budget de la défense britannique

vendredi 15 oct. 201021

Liam Fox a estimé que les délais de construction de l'avion Nimrod MRA4 (repoussé de 2003 à 2012) ont entraîné un surcoût de 789 millions d'euros (897 millions EUR), tandis que l'étalement de la construction des deux porte-avions a occasionné un surcoût de 1,56 milliards de livres (1,77 mds EUR).

Aujourd'hui, "annuler les porte-avions coûterait presque autant que de les construire et signifierait la fin de la construction navale britannique", remarque Liam Fox.

"Chaque département doit contribuer à la réduction du déficit et la Défense n'est pas une exception", souligne le ministre, tout en assurant qu'au bout du processus, "la Grande-Bretagne aura les moyens dont elle a besoin pour l'avenir" et "restera un gros contributeur à l'Otan".

Jeudi, la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton s'est déclarée "inquiète" de l'impact pour l'Otan des prochaines coupes budgétaires dans le secteur de la Défense britannique, dans une interview à la BBC à Bruxelles.

Le Premier ministre David Cameron est en train de mettre la dernière main à l'annonce de ses priorités stratégiques et du budget de la Défense lundi et mardi prochain.

 

 

Et toujours sur l'Express.be,

La Commission Attali prône une

"cure d'austérité"

 

 

 

vendredi 15 oct. 2010

La Commission pour la libération de la croissance française présidée par Jacques Attali propose une véritable "cure d'austérité", dans un rapport qui doit être remis vendredi à Nicolas Sarkozy, selon Les Echos. Citant une "version préliminaire du rapport", le quotidien économique parle de 25 "propositions choc" dont environ la moitié porte sur la maîtrise des dépenses publiques, la priorité affichée étant de ramener le déficit public sous les 3% du PIB en 2013. "La première proposition est d'accomplir un ajustement de 75 milliards d'euros sur trois ans... en jouant +exclusivement+ sur la réduction des dépenses publiques (50 milliards d'euros) et en éla...

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