La zone euro est irrenflouable !

Publié le par sceptix

 
 
La zone euro est irrenflouable !
30 avril 2010 - 11:17

29 avril 2010 (Nouvelle Solidarité) – Après la Grèce et le Portugal en début de semaine, c’est maintenant l’Espagne qui voit la notation de sa dette dégradée par l’agence Standard & Poors. Les analystes craignent désormais que ce soit au tour de l’Italie d’entrer dans cette spirale. Résultat pour tous ces pays, l’endettement auprès des marchés, nécessaire à leur survie immédiate, devient de plus en plus cher. Mais ces pays, et tous les autres, sont en faillite ; d’une part à cause de l’usure financière appliquée par des marchés tout puissants, et d’autre part parce que ils n’ont aucune perspective de développement économique réel. C’est un véritable effondrement en chaîne de l’économie mondiale qui est en marche.

« L’ensemble des dettes contractées par ces pays auprès des banques privées est de l’ordre des 1000 milliards de dollars, a expliqué l’économiste américain Lyndon LaRouche. Si l’on ajoute la masse insensée de produits dérivés qui s’est empilée sur ce véritable sable mouvant – à la façon Goldman Sachs –, l’on atteint les 250 000 milliards ou plus. C’est totalement irrenflouable. Il faut absolument sauver les passagers plutôt que d’essayer de renflouer le Titanic, en espérant qu’il y ait assez de chaloupes pour cela. »

Alors on voit fleurir dans les médias et chez les experts anglophones des propositions pour mettre en œuvre un plan TARP géant, en référence au Trouble Asset Relief Program (Programme de sauvetage des actifs en péril) [*] mis en place fin 2008 pour renflouer Wall Street. Après avoir repris l’évaluation d’un analyste de Barclays Capital, le New York Times explique que « de plus en plus d’investisseurs pensent qu’il est nécessaire d’annoncer des chiffres mirobolants comme l’a fait l’administration Bush avec ses 700 milliards de dollars pour sauver les institutions financières américaines au pire de la crise ». Dans la chorale on entend aussi Bloomberg.com : « L’Europe pourrait avoir besoin de lancer un plan équivalent aux 700 milliards de dollars du TARP injectés après l’effondrement de Lehman Brothers ».

Maintenant le choix est clair pour les peuples : soit se battre pour une mise en faillite organisée des établissements financiers et le rétablissement d’une création monétaire publique, soit finir comme le décrie hystériquement Angel Gurria, le secrétaire général de l’OCDE [**] : « On ne parle plus du danger de contagion. La contagion a déjà eu lieu. C’est comme pour le virus Ebola : lorsque vous réaliser que vous l’avez, il ne vous reste plus qu’à vous couper la jambe pour survivre. »

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30 avril 2010   11h54
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Source : Solidarité et Progrès

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